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5 5 O LÉZAKDS IGUANIENS
doute relativement à la classe et même à l'ordre auxquels
on doit les rapporter , ainsi que nous le prouverons
parla suite, ils ont certainement appartenu à des
Reptiles sauriens ; mais, d'après les seuls os fossiles qui
ont servi à cette détermination, il n'y a pas un seul caractère
positif propre à démontrer qu'ils proviennent
d'espèces Iguaniennes. En effet, cette famille des Iguanes
a été étalilie spécialement d'après la forme et la disposition
des écailles qui recouvrent le front et le tronc ;
sur la structure et la conformation de la langue , ou
d'après la disposition des paupières ; enfin sur celle de
plusieurs parties molles qui ont été détruites. Jusqu'à
ce moment cependant, on n'a pu observer aucune
portion fossile de ces organes, ni la moindre empreinte
Lien évidente des tégumens, sur la nature desquels les
naturalistes ont pourtant émis des opinions diverses et
conjecturales. D\m autre côté, nous verrons que le
mode d'implantation des dents, chacune dans un alvéole
distinct, leur isolement réciprocjue et leur forme
conique les rapprochent un peu plus de la famille des
Crocodiliens , mais surtout de celle de Varaniens ;
espèces de Lacertiens dont ils diffèrent d'ailleurs sous
plusieurs rapports.
Mais, avant d'entrer dans ces détails, nous allons
faire connaître les faits tels qu'ils ont été successivement
observés. Nous dirons quelles ont été les conjectures
et les opinions émises par les paléologues et les
naturalistes sur la nature singulière des animaux, dont
proviennent les curieuses reliques d'un monde primitif,
qui, se joignant aux autres monumens irrévocables
des révolutions de notre globe, doivent servir à constater,
sinon l'époque, au moins à acquérir la certitude
de l'événement subversif ou de la catastrophe qui les
a produits.
o u SAURIENS EUNOTES FOSSILES. 55 1
CuviER (G. ) et HERMANN VON MEYER ont déjà tracé
l'histoire de la découverte et de la détermination des
ossemens fossiles dont nous allons parler. L'animal dont
le squelette pétrifié a révélé d'abord l'antique existence,
a produit des recherches importantes d'anatomie
comparée et donné Heu à des opinions différentes sur les
habitudes de l'être singulier dont provenait cette charpente
osseuse, et ensuite sur la classe à laquelle on
devait naturellement le rapporter. Il résulte de ces
circonstances qu'il devient nécessaire de raconter les
faits avec quelques détails,
Pendant long-temps on n'a connu que la figure gravée
en 1783 dans les mémoires de l'Académie Palatine
(3) et la description succincte qui en a été faite
par CoLLiNi, directeur du cabinet de Manheim , où la
pièce était alors conservée. Cet auteur, qui n'était pas
très versé dans les études de l'anatomie comparée ,
reconnut pourtant qu'on ne pouvait ranger les reste^
de cet animal ni dans la classe des Mammifères, ni
dans celle des oiseaux ; il pensait qu'ils devaient avoir
appartenu à une espèce de Poisson. Il se demandait
cependant s'ils ne proviendraient pas de quelque animal
amphibie ; mais il se contenta de soulever cette
question sans la résoudre. Un fait important à constater,
c'est que la pierre, sorte de schiste calcaire
feuilleté des couches Jurassiques, dans laquelle ce
(1) Guvier (G ), dans plusieurs de ses ouvrages , mais surtout
dans ses Recherches sur les ossemens fossiles, t o n . V, part . ,8.4
page 358, S i , Sauriens, Pl. 23. ' i' -
(2) Paloeologia , i832, pag. i i 5 et 22S.
(3) Acta Academ. Theod. Palat. torn. Y , pars Physica, pa^. 58
figure. Celle-« est copiée dans le tome IV de la x-éditi L de^
Recherches sur les ossemens fossiles, par Cuyier, ainsi que la
description faite par Collini. ) y c
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