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2IG LÉZARDS larANIENS
pèc(is die est comprimée dès sa naissance ; d'autres fois elle
ne l'est aue dans la secónde moitié ou le dernier tiers de son I
étendue.
Les épines de la queue sont de grandes et fortes écailles
carrées , oblongues, surmontées d'une haute carène qui se
termine en pointe ; elles constituent des demi-verticilles qui
alternent avec des demi-anneaux d'autres écailles de mêmes
foriiies , mais beaucoup moins grandes.
Le nom])re, la longueur et la force des épines dont cette
queue est armée , varient suivant les espèces ; elle office soit
deux, soit trois ou même quatre demi-anneaux de petites
écailles , entre deux demi-verticilles d'épines. Le dessous de
la queue n'est pas épineux.
Chaque cuisse est percée d'une série de pores ou de petits
trous, entourés de petites écailles qui, par leur forme et
leur disposition, font ressembler ces ci-yptes à de petites
rosaces.
Les Cyclures, de même que les Iguanes, se nourrissent de
feuilles et de fleurs ; les débris pue nous avons trouvés dans
l'estomac des individus que nous avons ouverts nous en
ont fourni la preuve.
Il est singulier que M. Harlan , auquel on doit l'établissement
du genre Cyclure , ne leur ait pas reconnu des dents
palatines ; car ils en sont certainement pourvus. Tous ceux
que nous avons pu examiner nous ont offert un palais distinctement
denté. C'est, du reste, un fait que M. Wiegmann
a aussi constaté dans ces derniers temps.
Il faut donc croire que c'est à une circonstance tout-àfait
accidentelle que les deux seuls Cyclures que M. Harlan
a examinés ne lui ont pas offert de dents palatines.
Il en est résulté que M. Wiegmann , dans l'Isis de 1828 ,
page 371, n'a fait que i-eproduire ces espèces de Cyclures
comme un genre particulier sous le nom de Ctenosaura (1),
qu'il a dû. caractériser par la présence de dents palatines. De-
(0 Des mots K^ic-bcc, peigne,pecten, et de l^xuprir. Lézard, Lacèrta.
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OU SAURIENS EUNOTES . G. CYCLURE. 2 ï J!
puis, ce savant erpétologiste allemand, ayant reconnu l'erreur
qu'il avait commise, a rendu au genre qui nous occupe son
premier nom , celui de Cyclure ; car c'est ainsi qu'il l'a inscrit
dans son Erpétologie du Mexique.
M. Gray, dans son Synopsis reptilium , dont la publication
est antérieui'e à l'ouvrage de M. Wiegmann, admet un
genre Cténosaureet un genre Cyclure, caractérisés, l'un par
la présence des dents palatines , l'autre par l'absence de ces
mêmes dents. Mais pour prouver le peu de fondement sur
lequel reposent ces deux divisions, nous aurons seulement
besoin de faire remarquer que deux des trois espèces composant
le genre Cyclure, le Cyclura teres et le Cyclura armatct,
ne sont connues de l'auteur que d'après M. Harlan,
et que le troisième n'est tout simplement qu'un très
jeune individu de la seconde espèce, ou de notre Cyclure
de Harlan. Nous en avons la certitude, parce que, possédant
un des deux individus dont M. Gray s'est servi pour établir
l'espèce de son Cyclura nubila, nous avons pu soigneusement
le comparer avec nos exemplaires du Cyclure de Harlan,
dont il est certainement le jeune âge.
Le nombre des espèces de Cyclures indiquées par les
auteurs, est de neuf ou dix ; mais la moitié environ , et
peut-être plus , sont purement nominales, ou n'ont été admises
que sur des relations et non à la suite d'une comparaison
exacte, telle que celle à laquelle nous pi'océdons
constamment dans nos études.
TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPECES DU GENRE CYCLURE.
L comprimée: poresiémorauK^vingt à vingt-quatre. I. C. DE HARLAN, 3V IJ au «ombre de <I O3 \' Vciii^q . 2 . C. PECTINE.
[à peu près ronde 3. c. ACANTHURE,