LÉZAKDS IGUANIENS
Nous avons déjà indiqué, à ];i page 290 du tome premier
du présent ouvrage, les divisions et les genres
adoptés par WAGL E R , et publiés en 1 8 3 0 dans son Sys -
tème de la classification naturelle des amphibies ; mais
comme il a présenté beaucoup de détails sur les Reptiles
de cette famille, en établissant un grand nombre de
genres auxquels il a rapporté des espèces déjà décrites
par d'autres auteurs, nous croyons devoir donner une
analyse plus complète de son travail, fruit des savantes
recherches d'un esprit observateur et très-éclairé.
Nous rappellerons donc que la famille des Iguaniens,
dont nous nous occupons ici, correspond à la seconde
tribu de Wagler, celle qu'il nomme les PACHYGLOSSES,
laquelle se subdivise en deux : 1° suivant que le corps
est déprimé ou aplati : les PLATYCORMES ; 2° suivant qu'il
est comprimé ou plus étroit en largeur qu'il n'est
élevé en hauteur : les STÉNOCORMES. Ces subdivisions
sont séparées en outre en deux groupes, d'après la manière
dont les dents sont attachées aux mâchoires :
on les nomme alors yicrodontes ou Pleurodontes.
Le caractère indiqué par le nom de PACHYGLOSSES,
consiste en une langue charnue, épaisse, large, attachée
presque entièrement, excepté à la pointe, aux
branches de la mâchoire inférieure du côté interne.
I. Les genres de la première division, ou à corps déprimé,
les P LAT Y CORME S , se partagent donc en
Acrodontes, c'est-à-dire à couronnes des dents fixées
au sommet des mâchoires. Tels sont ceux, au nombre
de quatre, dont les noms suivent :
1 ° Les PHRYNOCÉPHALES (Kaup) . Espèces asiatiques,
dont les conduits auditifs ne sont pas visibles , et dont
les narines sont en avant, à demi fermées par une
écaille. Il y rapporte trois espèces de Lézards décrites
ou SAURIENS E U N O T E S .
par Pallas sous le nom de Lucerla aurita, Caiidivoli^
ida et Helioscopa.
2 o Le genre TRAPELUS (Cuvier) d'Afrique, espèces qui
ont les conduits des oreilles distincts', et dont les narines
, situées au sommet de l'angle rostral, sont béantes
et visibles au milieu d'une écaille saillante ; leur queue
est arrondie, à écailles entuilées. Quat re espèces, dont
la synonymie est fort embrouillée, mais que Wagler a
cherché à éclaircir, y sont indiquées sous les noms
^Agama guttata, de Merrem ; Agama mutabilis, du
même ; Lacerta Hispida, de Linné ; et Lacerta
Agama, du même.
3 ° Le genre STEL L IO (Daudin) , qui se trouve aussi
en Af r ique, caractérisé par des conduits auditifs externes
apparens, dont les narines sont situées en arrière
et au-dessous de l'angle rostral, formant un petit
tube , et qui ont la queue arrondie, verticillée. Il
n'y a qu'une espèce inscrite jusqu'ici dans ce genre ,
c'est le Lacerta Stellio de Linné, ou l'Agame cordylée
de Merrem.
4O Les Foue t t e -Queue s ou UROMASTIX (Me r r em) ,
espèces également africaines. Leurs narines sont dirigées
en arrière, placées presque sur l'angle arrondi du
museau, dans une écaille plus grande que les autres ;
leur queue, écailleuse en dessous, est déprimée et annelée,
ou verticillée. Il n'y a que trois espèces inscrites
par Wagler dans ce genre, il les indique comme correspondantes
au Stellio spiiiipes de Daudin, à Y Uromastix
acanthinuriis de Bell, et à celui que Ruppel a
nommé Ornatus.
II. Les genres de la seconde subdivision des Platycormes^
ceux qui ont les couronnes des dents fixées au
bovd interne d'un sillon alvéolaire commun, ou les