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444 LEZARDS IGUANIENS
XL« GENRE. DRAGON. DRACO (1). Linné.
CARACTÈRES. Tête triangulaire, obtuse en avant,
un peu déprimée, couverte de petites plaques inégales
en diamètre. Trois ou quatre incisives et deux laniaires
à la mâchoire supérieure. Langue fongueuse, épaisse,
arrondie, entière. Membrane du tympan parfois cachée
, souvent visible et alors tendue à fleur du trou
auriculaire. Sous le cou, un long fanon; de chaque
côté, un pli cutané triangulaire, situé horizontalement.
En général une petite crête cervicale. Tronc déprimé,
élargi de chaque côté par une membrane aliforme,
soutenue dans son épaisseur par les côtes asternales.
Pas de pores fémoraux. Queue très longue, grêle,
anguleuse, un peu déprimée à sà base.
On distingue, à l'instant même, les Dragons de tous les
autres Reptiles du même ordre par un caractère des plus
notables ; c'est l'extension horizontale que prend la peau de
leurs flancs pour former de chaque côté une espèce d'aile,
soutenue dans son épaisseur par les six premières fausses
côtes. Ces ailes, dont la figui-e est celle d'un hémicycle
et la largeur à peine égale à la longueur des bras, sont
complètement indépendantes de ceux-ci et n'adhèrent qu'au
bord antérieur de la racine des cuisses. Dans l'état de i-epos,
l'animal les tient pliées le long de son corps, à la manière
d'un éventail, aux touches duquel les côtes , légèi-ement
aplaties, sont jusqu'à uncertain point comparables ; et ce
( i ) ApitJcoev, draco onis, nom des auteurs grecs et latins, par lequel
ils désignaient un Serpent ou un Lézard fabuleux à vue très
perçante , qui gardait des trésors et qui dévorait les gens.
OU SAURIENS EUNOTES. G. DRAGOI,-. ^^
n'est qu'au moment où il veut s'élancer d'une'branche ou
dun arbre sur un autre qu'il les ouvre poux- s'en servir
comme d un parachute. La tête des Dragons est courte of
frant un contour horizontal, dont la figure^st celle d\zn
triang.e, obtusement arrondi en avant. De [petites écailles
inégales en chamètre, souvent carénées, en protègent la face
supeneure. Les narines, petites, circulaires et tubuleuses
s ouvrent de chaque côté du bout du museau, et sont tantôl
dirigées en haut, tantôt inclinées latéralement. La surfar.
de la langue est fongueuse, et son extrémité antérieure ar
rondze et entière. Parfois on ne compte que trois dents inci'
sives entre les deux paires de laniaires de la mâchoire suné'
neure , d'autres fois il en existe quatre. En bas, il n'v a an.
quatre dents antérieures. Les dents molaires sont tricuL
des. Le oeu offre réellement trois fanons, un inférieur ci
deux latéraux, tous trois ayant chacun dans leur épaisseur
un stylet osseux provenant de l'hyoïde (î). Ces fanons dont
la figure est triangulaire, sont souvent très développas et
partxcuherement celui qui pend sous la région infëdeare'du
cou. Chez c«-taines espèces, il n'y a pas la moindre appa
rence d'oredle à l'extérieur, chez d'autres, cet oz-gane y T
indique psr une membrane tympanale circulaire, d'un netit
diametre. Les Dragons ont le cou légèrement 'comprim
arrondi en dessus et souvent surmonté d'une fort petite crête
ecadleuse. Le tronc offre au contraire une déprLion très
prononcee ; sa face inférieure , de même que la supérieure
est garnie de petites écailles imbriquées, relevées de ca'
renes. '
Dans beaucoup d'espèces, on remarque de chaque côté du
Les deux surfaces des membranes aîaires sont semées de
très petites écaillés lisses, subovales, souvent fort étroites.
(0 f^oycz page 55 de ce volume.