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5 5 6 LÉZARDS IGOANIENS
nous en trouvons ensuite d'à peu près semblables chez
les Sauriens varaniens. L'existence de ces dents les
éloigne tout-à-fait des oiseaux et les rapprocherait un
peu de certains poissons de la famille des brochets ou
des Siagonotes. Ainsi le nom de Téte-d'Oiseau [Ornithocephalus
), donné par Blumenbach, ne convenait
réellement pas au genre Ptérodactyle ; peut-être aussi
la téte fossile provient-elle d'un jeune individu dont
les dents n'étaient pas encore développées.
Il nous serait difficile d'indiquer la forme et l'étendue
que pouvait avoir eues la poi trine : les côtes et les
pièces du sternum sont tout-à-fait déplacées ou perdues
dans la grande pièce de Manheim et dans la figure
qu'a donnée Soemmering en 1817, dans les mémoires
de l'Académie de Munich, et que Cuvier a fait copier
sous le n° 7 de sa planche 23 , il y aurait quelque apparence
d'un thorax d'oiseau , si quelques - unes des
côtes offraient une dilatation sur leur grande courbure ;
si l'on pouvait croire à l'existence des pièces correspondantes
au sternum et jointes en chevron pour former
un angle ouvert en devant ; si enfin l'os pectoral présentait
une partie élargie en bouclier, avec une crête saillante
ou une quille moyenne et longitudinale. Mais
rien de cela. Les côtes sont très grêles , quoique Wagler
leur ait trouvé quelque similitude avec celles des
oiseaux, parla manière dont il dit qu'elles s'articulaient
du côté de l'échine , et parce que leur sternum, semblable
à celui des Ornithorhinques et des Fourmiliers
échidnés ( Tachjglosus d'Illiger ) ^ se terminait en
avant par deux apophyses destinées à recevoir une
forte clavicule (os coracoïdede Cuvier) analogue à celle
des oiseaux.
Quant aux membres postérieurs , aucun Reptile
OU SAURIENS EUNOTES POSSILES. 55 ^
connu n'en offre d'aussi alongés. On y distingue un
bassin, un fémur, une jambe , un tarse, des os du métatarse
fort longs et quatre doigts , dont les dernières
phalanges étaient armées d'ongles crochus.
Le bassin a été si déformé, que MM. Cuvier et Oken
ne sont pas d'accord pour l'arrangement des os qui le
composent, quoique tous deux reconnaissent un ischion,
un iléon et un pubis , ces os sont tellement hors
de place , que l'ischion semble se porter en avant et le
pubis en arrière. On ne voit pas de rotule. On ne peut
dire s'il y avait un péroné, mais l'ensemble de cette
patte de derrière , pour la longueur des parties , ressemble
plutôt à celle d'un oiseau qu'à celle d'un Keptile,
aucune espèce de cette classe n'ayant les membres
postérieurs aussi alongés.
Quant aux détails , Wagler dit que le fémur,
qui en effet n'est pas courbé sur sa longueur, offrait
en outre un grand trochanter. C'est ce qu'il ne
nous a pas été donné de reconnaître. Le tarse est composé
d'un petit nombre d'os dont aucun n'est saillant
comme le calcanéum, qui est si remarquable par son
alongement dans les Chiroptères. Les os du métatarse
fiont au nombre de quatre, mais celui des phalanges
diffère pour chacun des doigts : deux, trois, quatre,
cmq, comme dans les Lézards et non comme dans les
Chauves-Souris, qui ont constamment trois phalanges
à chaque orteil, excepté au pouce. Quant aux oiseaux,
aucun , avec la même disposition des phalanges , n'offre
quatre os métatarsiens ; mais bien un seul : aussi,
comme le remarque Cuvier, cette circonstance, négligée
par les autres observateurs, mérite ici une grande
attention. Peut-elle être l'eiïetdu hasard? Voici en effet
un animal qui, parson ostéologie , depuis les dents
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