Ill
Í ^'f II i
li'
„ J i l i î
I H ili ;;
''J.if ìli
'• ÎI
. r
«Í1
LEZARDS IGtîANIBNS
Les Agames ne présentent pas d écaillés erypteuses sous
les cuisses, comme les Grammatopliores , mais ils en offrent
sur le bord antérieur du cloaque, et quelquefois sur
la surface entière de la région préanale. C'est ce qui les distingue
du genre précédent, de même que les écailles non
distinctement verticillées de leur queue empêchent qu'on
ne les confonde avec les Stellions.
Ce genre, sans être aussi naturel que beaucoup de
ceux que nous avons fait connaître précédemment, présente
cependant une physionomie qui lui est propre.
Toutes les espèces qui le composent ont la tête plus ou
moins courte, triangulaire, assez épaisse et le plus souvent
fort renflée de chaque côté, en arrière de la bouche. Le
dessus de sa partie antérieure est toujours assez incliné en
avant, mais parfois il l'est si fortement que la ligne du profil
du museau décrit un segment de cercle. Les plaques qui
recouvrent le crâne sont nombreuses, presque toutes de
mêmechamètre , à plusieurs pans et généi\alement à surface
unie. Pourtant on remarque que sur le chanfrein il y en a
presque toujours qui sont bombées ou en dos d'âne, ou bien
même légèrement tuberculeuses. L'écaillé occipitale est rarement
distincte. L'angle que forme le museau de chaque côté
est plus souvent arrondi qu'avive arête. C'est sur ou sous un
point de son étendue, et à peu de distance du bout du nez,
que s'ouvre la narine; cette narine est quelquefois distinctement
tubuleuse, d'autres fois la plaque dans laquelle elle s'ouvre
est simplement bombée. Faiblement rétrécie et peu
échancrée en avant, la langue offre une surface couverte de
papilles, ce qui lui donne l'apparence d'une brosse molle. Les
dents molaires ont une forme triangulaire obtuse. Al a mâchoire
supérieure il y a deux laniaires, et le nombre des
incisives varie de deux à cinq. L'autre mâchoire offre tantôt
une seule , tantôt deux paires de dents antérieures. Le diamètre
de l'ouverture de l'oreille, dont les bords ne sont pas
toujours dentelés, est tantôt assez grand et tantôt, au contraire,
fort petit, La membrane tympanale est un peu enou
SAUMEWS EUNOTES. a. AGAME. 483
foncée. Le cou, qui est plus ou moins étranglé, offre un pli
longitudinal sous la gorge, un autre transversal en avant
de la poitrine, et quelques-uns d'irréguliers sur ses parties
latérales.
La nuque et les régions voisines des oreilles sont le plus
souvent hérissées d'épines isolées ou réunies en bouquets.
Certains Agames ont le dessus du corps complètement dépourvu
de crête ; quelques-uns en offrent une petite sur le
cou; d'autres sur le cou et le tronc; enfin il en est chez lesquels
elle s'étend jusqu'au bout de la queue. Celle-ci, dont
la longueur est très variable, peut être comprimée ou conique.
Les écailles qui la revêtent n'offrent pas un plus grand
développement que celles du tronc. Elles sont de même imbriquées
et surmontées de carènes formant des lignes obliques
, convergentes vers la région médio-longitudinale du
corps. On rencontre des espèces dont l'écaillure des parties
supérieures est uniforme, tandis que d'autres les ont héri.ssées
d'écaillés épineuses ou de petits tubercules trièdres. Les
membres sont en général médioci'ement alongés. Cependant,
dans quelques cas, leur longueur est assez considérable et
leur gracilité extrême. Quelquefois les quatre premiers doigts
sont etagés, c'est-à-dire que l'avant-dernier est plus long que
les trois qui le précèdent; d'autres fois le quatrième est un
peu plus court que le troisième. La face inférieure de ces
doigts est garnie de scutelles offrant j soit des carènes, soit
des petits tubercules aigus. Jamais on ne voit de pores sous
les cuisses des Agames ; cependant dans toutes les espèces ,
les individus mâles, et, dans quelques-unes, les deux sexes
en offrent ou sur le bord seulement de cette sorte de lèvre
qui ierme l'orifice cloacal, ou sur toute la région préanale.
On prétend que ce nom d'Jgama a été donné en Amérique
à une espèce de Lézard. Stedmann, en effet, l'indique
ainsi dans son voyage à Surinam. Daudin, en empruntant
cette dénomination à Linné , qui l'avait employée comme
triviale ou spécifique , et croyant que c'était celle du pays,
l'a malheureusement appliquée à ses Agames proprement dits '
3 i .
¡