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LÉZARDS IGUANIENS
Heures des vertèbres, apophyses qui tantôt sont encore
separees de la peau par une légère couclie de muscles • tantôt,
au contraire, sont simplement recouvertes par c'ellesla.
Nous citerons l'Istiure iguanoïde comme exemple du
premier cas, et l'Istiure d'Amhoine comme exemple du second.
Au reste, cet excès de développement vertical de la
queue dans une certaine portion de son étendue se présente
chez d'autres Sauriens que les Istiures : on l'observe aussi
dans quelques espèces d Anolis, ainsi que chez le Basilic à
capuchon. La-peau de la gorge se prolonge plus ou moins
en fanon ; celle du cou forme un pli en V devant la poitrine
, et plusieurs autres diversement ramifiés en arrière
des oreilles. Les pattes des Istiures, sans être courtes,
ne sont pas non plus démesurément alongées. Les doigté
longs, mais néanmoins assez forts, offrent de chaque côté
une rangée d'écaillés placées horizontalement, laquelle, aux
pieds de derrière en particulier, s'avance de manière à former
une véritable membrane écailleuse. De cette disposition
il résulte, chez les doigts postérieurs, un élargissement
qui, chez les Istiures, doit avoir le même usage que
les membranes cutanéès, libres, qui garnissent les bords
des doigts de certains oiseaux nageurs, tels que lesfFoulques,
lesHarles, les Grèbes, etc. On sait effectivement
que les Istiures passent dans les eaux une grande partie de
leur existence.
La longueur de la queue fait environ les deux tiers de
celle de l'animal.
De même que chez les Iguanes , il y a une rangée de
grandes écailles le long de chaque branche de l'os maxillaire
inférieur 5 parfois on voit des écailles pointues ou des
tubercules coniques hérisser les régions voisines des oreilles.
L'écaillure du tronc se compose de petites pièces carrées,
ou à peu près , à peine imbriquées, et disposées par bandes
transversales ; chez certaines espèces, ces écailles du tronc
sont toutes de même diamètre j chez d'autres on en voit de
plus grandes qui sont éparses au milieu de petites. Le dessus
o u SAURIENS EUNOTES. G. ISTIURE. 3^ 9
des membres est protégé par des squames rhomboïdales imbriquées
et carénées. La queue en offre qui sont subverticillées
et relevées aussi en carène. Le dessous des cuisses est
percé d'une ligne de très petits pores.
Le genre Istiure a pour type un Saurien que Valentyn a
iiùt connaître par une assez mauvaise figure vers le com-
Biencement du siècle dernier, et dont Schlosser , une quarantaine
d'années plus tard , a publié un excellent dessin
fort bien gravé, sous le nom de Lézard d'Amboine.
Daudin, plus frappé de la ressemblance qui existe i-éellement
entre la queue de ce Lézard d'Amboine et celle du Lacerta
basiliscus de Séba, que des différences que présentent
ces sauriens dans quelques autres points plus importans de
leur organisation, les avait réunis dans un même genre qu'il
appela Basilic, du nom de l'un d'eux. Ce qui doit étonner ,
c'est que son exemple fut suivi par plusieurs erpétologistes
distingués. Cuvier lui-même , dans la première édition du
Règne animal, inscrivit cet Istiure dans le genre Basilic tel
que Daudin l'avait établi.
Le premier auteur qui s'aperçut du peu de motifs qu'on
avait eu de rapprocher ces deux espèces , dont le système
dentaire est si différent, est M, Gray , qui proposa alors de
former, sous le nom de Lophura , pour le Basilic d'Amboine
, un genre particulier auquel, avec juste raison , il
réunit celui appelé par Cuvier Fhysignathus. Et, en effet,
ce dernier ne pourrait être rigoureusement distingué du
premier que parce que les écailles des parties latérales du
corps sont égales entre elles.
De ce que nous venons de dire, il résulte que notre
genre Istiure diffère tout simplement du genre Lophure
de Gray par le nom , que nous n'avons pas cru devoir conserver
à cause de sa trop grande analogie avec celui de
Lophyre que porte le genre suivant et qui avait été plus
anciennement établi et ainsi désigné.
Nous présentons de suite le tableau d'analyse à l'aide
duquel on pourra distinguer facilement les trois espèces de
ce genre.
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