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^ LÎZARDS IGUANIENS
nières familles. Nous allons cependant les rapporter
brièvement.
Ainsi les VARATIIENS, si bien caractérisés par la forme
de leur langue remarcjuable par sa longueur et sa
profonde bifurcation, sont, en outre, privés de la
crête du dos ou de la queue. On les distingue surtout
par la conformation et le petit nombre de leurs dents ,
qui se trouvent fort espacées entre elles et reçues dans
des alvéoles séparés.
La manière dont les écailles sont disposées et leurs
formes particulières, suffisent pour éloigner les Eunotes
des trois autres familles qui nous restent à indiquer,
comme nous l'avons d'ailleurs exprimé dans le
tableau synoptique inséré à la page 596 du tome
second. Car dans ces familles la surface entière de la
téte est garnie de grandes plaques cornées, polygones ,
aplaties, qu'on ne retrouve pas dans les Iguaniens.
Chez les AUTOSAURES ou LACERTIENS, le dessous du
ventre est recouvert de grandes plaques carrées et mobiles,
distribuées par bandes régulières.
Bans les SCINCOÏDIENS OU LÉPIDOSOMES , ces écailles
sont toutes entuilées, et semblables entre elles sur
toute la surface du corps qui n'a jamais de crêtes ou
d'écaillés plus grandes dans la longueur du dos.
Enfin, chez les GHALCIDIENS ou CYCLOSATJRES , qui
ressemblent aux précédens sous quelques rapports,
les écailles sont toutes rangées régulièrement par bandes
transversales ou verticillées, et les pattes , lorsqu'elles
existent, sont généralement très courtes.
En résumant ces diverses considérations nous auron
les caractères essentiels des Sauriens de cette famille
des Eunotes ou Iguaniiens.
o u SAURIENS EUNG'JES. 'Ô
Le corps couuert de lames ou écailles cornées, sans
écnssons osseux^ ni tubercules enchâssés ^ ni disposés
par anneaux verticillés ou circulairement entuilés ;
sans grandes plaques carrées sous le ventre : le plus
souvent une crête ou ligne saillante sur le dos ou
sur la queue.
Tête dont le crâne nest pas revêtu de grandes pla^
ques polygones.
.Dents., tantôt dans un alvéole commun, tantôt sou-'
dées au hord libre des os, mais non enchâssées.
Langue libre a sa pointe, épaisse, fongueuse ou
veloutée, non cylindrique, et sans fourreau dans /equel
elle puisse rentrer.
Yeux garnis de paupières mobiles.
Doigts libres., distincts., tous onguiculés.
Comme les genres rapportés à cette famille sont fort
nombreux , nous croyons utile, pour les faire d'abord
connaître , au moins sous leurs noms , qui sont très
variés , de présenter une histoire chronologique de leur
distinction ou de leur création par les divers auteurs, et
des motifs qu'ils ont apportés pour leur établissement.
OPPEL est un des premiers erpétologistes qui, dès
l'année 1811, ait rangé les Sauriens, dont nous faisons
l'histoire, dans une sorte de famille naturelle, qu'il
nomme les IGUANOÏDES , et qu'il caractérise ainsi :
« Langue charnue, non fourchue, doigts non palmés,
queue arrondie ou comprimée, tête quadrangulaire,
« gorge dilatable ; les écailles supérieures de la tête
» plus grandes que celles du dos. » Les genres qu'il y
inscrivit étaient ceux des Lophyres, des Iguanes, des
Basilics, des Dragons et des Anolis. Il y réunissait
aussi les Caméléons , et il en avait séparé les Agames,
qu'il laissait à tort, suivant nous, avec les Geckoïdes.