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338 LÉZARDS IGUANIENS
toute la surface de la région de la tête , qui lui donne son nom.
Elle a devant elle et sur ses côtés un certain nombre de petites
plaques à plusieurs pans; tandis que derrière, et on peut
dire sur tuut le reste de la surface crânienne postérieure , il existe
de petits tubercules coniques , obtus. Chaque région sus-oculaire
est couverte par cinq ou six grandes scutciles hexagonales, lisses ^
très dilatées en tiavers , placées en loug et un peu obliquement;
de telle sorte que l espace qui resle entre elle et le bord surciliaire,
oil're une iiguie en triangle isocèle ; espace qui est garni de petites
platines hexagonales, lisses, quelquefois un peu convexes. Les
tempes sont complètement revêtues de granulations squameuses.
Les paupières sont granuleuses; elles ont leurs bords garnis d'un
double rang de petites plac|ues quadrilatères, épaisses, ayant leur
côté externe rétréci. L'ouverture de l'oreille est grande et semicirculaire;
son bord antérieur, qui est droit ou presque droit,
porte une dentelure de cinq à huit petits tubercules coniques.
Le cou n'ofi're pas le moindre étranglement ; le ventre est plat,
et le dos un peu en toit, quoique le tronc soit peut-être un peu
moins haut que large.
Les membres des jeunes sujets sont proportionnellement plus
longs que ceux des individus adultes. Chez ceux-ci, les pattes de
devant étendues le long du corps, ne vont pas jusqu'à l'aine , et
celles de derrière au delcide l'oreille ; chez ceux-là, au contraire,
les membres antérieurs peuvent atteindre l'aine, et les postérieurs
l'extrémité du museau.
Les doigts sont grêles et les ongles courts, mais les uns et les
autres sont im peu. comprimés.
La queue entre quelquefois pour les deux tiers dans la longueur
totale du corps.
Elle est généralement forte , particulièrement à sa base, où elle
offre une légère dépression ; au lieu que dans le reste de son étendue
elle est, sinon parfaitement conique, au moins excessivement
peu comprimée.
La peau de la gorge est lâche , mais ne tombe point en fanon.
Celle du cou fait de chaque côté des plis irreguliers chiffonnés ;
mais en dessous elle en forme deux ou trois transversaux entiers ,
en ai^rière desquels est un large repli garni d'écaillés en dénis de
scie comme chez certains Lézards. Ce repli, qui est interroinpu
au milieu, a la figure d'un V à branches arquées, lesquelles contournent
, chacune de son côté , le devant de l'épaule, au-dessus de
ou SAURIENS EUNOTÏS. MICROLOPHE. I. 330
laquelle elles vont aboutir. Derrière l'oreille, il existe un pli ou plutôt
un pincement de la peau qui longe le cou et le haut du flanc ,
en suivant une direction parfaitement droite jusque sur le côté
de la queue.
Un autre pli se fait voir, entre les deux membres, sur toute
l'étendue du milieu du liane.
Ainsi que nous l'avons dit plus haut, la partie supérieure du
corps porte, sur la ligne mediane et longitudinale, une petite
ciête qui commence derrière l'occiput, et ne se termine que vers
le milieu de la longueur de la queue. En général cette crête, quoiciue
fort peu elevée dans toute son étendue, est toujours plus
basse sur la région dorsale que sur le cou, et surtout que sur la
queue. En commençant elle se compose de petits tubercules coniques
un peu comprinies ; puis viennent des tubercules trièdes ,
très couchés en arrière, qui, à partir de la région uropygiale,
se trouvent suivis d'autres tubercules trièdres, plus relevés et
moins serrés, en un mot ressemblant davantage à des dents de
scie. Ceci est le cas le plus ordinaire ; mais on rencontre parfois
des individus chez lesquels celte crête semble ne pas exister du
tout sur le dos, où elle est représentée par des tubercules convexes
plus grands , mais aussi bas que les autres pièces écailleuses de la
region dorsale. Alors encore, sa partie cervicale ne se compose que
de tubercules coniques excessivement courts.
Nous avons déjà dit que le dos et le dessus du cou sont revêtus
en entier, tantôt d'écaillés ovales, convexes et non imbriquées ,
tantôt d'écaillés rhomboïdales, carénées et un peu entuilées ; nous
ajouterons que ces écailles forment des bandes transversales , et
que celles d'entre elles qui avoisinent l'épine dorsale sont plus
grandes que les autres.
Les squames des flancs sont granuleuses et sensiblement plus
petites que celles du dessus du tronc. La gorge est garnie de squamelles
subovales, lisses et convexes; la face inférieure du cou de
très petites écailles losangiques, encore un peu épaisses ; mais sur
le pli en V, il y en a de même forme, plus grandes , tout-à-fait
plates, lisses , et très distinctement imbriquées. Le dessous de ce
pli est granuleux.
Les squames pectorales, qui ressemblent à des losanges, sont
plates, lisses et imbriquées.
La surface abdominale tout entière offre des bandes transversales
d'écaillés rhomboïdales, lisses, entuilées, à angles obtus ou
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