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34^ LÉZARDS IGUANIENS
PATRIE. L'Ecphymote à collier est une des espèces de Sauriens
les plus communes dans l'Amérique méridionale. Nous lavons
reçue très-souvent du Brésil et de Cayenne. Les voyageurs par
lesquels elle nous a été adressée sont : MM. Delalande, Freycinet,
Quoy , Gaimard , Gallot, Gay et Leprieur.
Observations. La connaissance de cette espèce est due à deux
savans voyageurs, Spix et le prince de Wied , qui , chacun de
son côté et à peu près à la même époque, en ont publié des descriptions
et des figures dans les ouvrages où se trouvent consignés
les résultats de leurs recherches zoologiques dans plusieurs
provinces de l'empire du Brésil. Le premier a même donné de
notre Saurien quatre figures qui le représentent à deux ou trois
différentes époques de sa vie, et ces figures portent chacune un
nom particu'ier, comme si elles appartenaient à autant d'espèces
distinctes. Ainsi les noms Agama hispida, iuherculnta, nigrocollaris
et cyclurus, de Spix, doivent être rapportés à notre Ecphyinotes
iorquaius. Le prince de Wied a d'abord fait mention de
celui-ci dans la relation de son -voyage, sous le nom de Stellio
torquatus, qu'il a changé ensuite , dans ses Beiiraege, où il est très
bien représenté dans son jeune âge et dans son état adulte , en
l'appelant Tropidut^us torquatus, le considérant alors comme type
d'un genre nouveau, et comme étant de la même espèce que le
Quetz-Paleo de Séba. Ceci est une erreur que le prince Maximilien
a lui - même reconnue plus tard , non toutefois sans en
commettre une autre ; carie Saurien décrit et représenté par lui,
dans les Nova acta phj'sico-medica naturoe curiosorum , sous le nom
à! Uromastix cj-clurus, n'appartient pas davantage que son Tropidurus
torquatus, à l'espèce que Séba a nommée Quetz-Paleo. Elle
en est, il est vrai , fort voisine , mais néanmoins différente , ainsi
qu'on peut s'en assurer en consultant nos articles relatifs à l'Oplure
de Séba et à l'Oplure de Maximilien.
ou SAUfilEXS EIJNOTES. C. STÉJÍOCERQÜE 349
X X V I P GENRE. STÉNOGERQUE.
STENOCERCUS (1). Nobis.
Gàractères. Téte déprimée , triangulaire , alongée ,
couverte de petites plaques égales ; écaille occipitale à
peine distincte ; scutelles sus-oculaires formant plusieurs
rangées longitudinales. Des dents palatines. Narines
sublatérales, tubuleuses, dirigées en arrière.
Un pli cutané curviligne devant chaque épaule. Pas de
plis transversaux sous le cou ; côtés de celui-ci plissés
en longueur. Une très petite crête dentelée , s'étendant
de la nuque jusque sur la queue. Tronc un peu
alongé, subtrièdre, à écaillure imbriquée, lisse eu dessous
, oiirant en dessus des carènes disposées par lignes
obliques; queue assez longue, comprimée, entourée
de verticilles formés par de grandes écailles épineuses.
Pas de pores fémoraux.
Ce genre diiFère complètement de celui des Ecphymotes
par la petitesse et l'égalité des plaques céphaliques ; par la
forme comprimée de la queue, que revêtent d'aiiieurs de
grandes écailles épineuses ; par la présence d'une crête sur
le dessus du corps , et le manc|ue de pli transversal sous le
cou, dont les côtés n'offrent aucune espèce de fentes ou
d'enfoncemens. Les Sténocerques ont un repli de la peau
placé devant chaque épaule, et des écailles dorsales imbriquées
, à carènes disposées par lignes obliques. Leurs
squames ventrales sont lisses , et celles de la queue relevées
seulement sur la dernière moitié de leur longueur d'une ca-
. t d i ? ' rétrécie, «reía, angustata ,
et de Kswcç, queue, cauda. '