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LÉZARDS IGUANIENS
Cette disposition se fait surtout remarquer dans les
Basilics et les Agames ; tandis que chez les Stellions et
les Fouette-Queues les épines dorsales sont peu saillantes.
Il iaut aussi faire observer que, relativement à
la longueur de la queue, les corps des vertèbres qui la
constituent sont beaucoup plus courts chez les espèces
qui l'ont peu longue , comme les Phrynocéphales, que
dans celles qui l'ont excessivement prolongée. Chez ces
dernières même, tels que les Iguanes et les Anolis, il,
a une autre particularité ; c'est que les corps ou les par.
ties centrales et cylindriques de ces vertèbres caudales,
plus grosses, et comme dilatées à leurs extrémités,
pour les articulations réciproques , ont en même temps
la portion moyenne plus grêle et plus fragile , de sortt
que c'est dans cette portion que s'opère souvent la rupture
qui donne lieu consécutivement à la reproductioj
de la queue et aux difformités qu'elle présente alors,
En effet, d'après les observations faites par M. Rousseau
père,les squelettes des Reptiles Sauriens qu'il avait eu ot
casion de préparer, et dont la queue était mutilée, onl
constamment oiiert dans ce cas un long cône cartilagineux
, au lieu de vertèbres distinctes, et Carus a reconnu
que la moelle épinière ne se reproduit pas dans
cette tige cartilagineuse qui remplace les vertèbres de
la queue.
Le nombre des vertèbres cervicales est le plus souveiil •
de six. Cette région est généralement raccourcie : cependant
elle a besoin de beaucoup de force, car elle
soutient la tête a laquelle, par le moyen de ses muscles
, elle imprime des mouvemens brusques et rapides
pour étourdir la proie qui résiste, lorsqu'elle est saisie
entre les mâchoires. Souvent les pièces osseuses offrent
des apophyses trachéliennes articulées, qui sont vérita'
OU SAURIENS EUNOTES. ¿JQ
blement des indices ou des rudimens de celles des côtes
qui doivent suivre , comme nous l'avons déjà fait connaître
en traitant des Crocodiles.
Les vertèbres dorsales, ou celles qui portent les côte»
vraies, varient beaucoup pour le nombre dans les différens
genres. Les premières lombaires qui les suivent
leur sont semblables, si ce n'est qu'elles ne portent pas
sur les parties latérales de leur corps ces facettes articulaires
qui caractérisent celles qui les précèdent. Le
plus ordinairement il n'y a que deux vertèbres pelviennes
, sur lesquelles porte l'os iléon ou le bassin.
La tête est constamment articulée par un seul condyle,
situé au-dessous du grand trou occipital qui livre
passage à la moelle nerveuse. Elle présente de grandes
différences pour la configuration, ce qui dépend de la
conformation des os qui appartiennent au crâne (1), à
la face ou aux mâchoires, ainsi que nous le dirons en
traitant des genres. Nous indicpuerons plus loin, à
l'occasion des organes digestifs, les modifications que
présentent les mâchoires et les dents dont elles sont
armées.
Les côtes sont généralement grêles, faibles, arrondies
et de même forme, quoiqu'elles varient pour les
courbures , suivant que le tronc est cylindrique , déprimé
ou comprimé dans sa région thoracique. Les premières,
ou les antérieures, se rendent le plus souvent
sur les parties latérales d'un sternum, ou sur une série
de petits os qui occupent la partie inférieure de la poi-
(1) Il a été noté par Carus ( tome i, n0 2î3) que dans les Iguanes
Î n r ' r f ' . ' ^ ' ' ' ^ ' V T ' ' du crâne, une
sorte de cel uleux. Ce qui est rare chez les Reptiles qui
n ont pas 1 organe de l'odorat très déyeloppé.
REPTILES, IV. ^
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