T
iH
' t ,
' LÉZARDS IGXJANIENS
pores, ce qui a lieu aussi chez les Métopocéros ; mais ce que
il offrent pas les Iguanes, les Amblyrhinques , les Cyclures
ni les Brachyloplies.
Le palais des Aloponotes est armé de deux petites rangées
de dents coniques, et celles des côtés des mâchoires ne portent
point de dentelures sur leurs bords, comme on l'observe
dans les iguanes : elles sont seulement trilobées à leur sommet,
ainsi que cela arrive chez la plupart des Iguaniens
Pleurodontes. Les Aloponotes ont la queue comprimée "et
revêtue d'écaillés verticillées, non inégales en grandeur,
comme celles des Cyclures. Une crête fort basse règne le
long du dos et sur le dessus de la queue. L'Aloponote de
Ricord est encore la seule espèce qu'on puisse rapporter à
ce genre. E n voici la description détaillée.
1. L'ALOPONOTE DE RICORD. Jloponoius Ricordii. Nobis.
{Voyez planche 87.)
CÀRA-CTÈREs. Dessus du corps offrant, sur un fond noirâtre, un
grand nombre de taches carrées de couleur fauve.
SYNONraiE ?
DESCRIPTION.
FORMES. La tête a la forme d'une pyramide ayant quatre côtés à
peu près de même largeur ; ses faces supérieure et latérales sont
couvertes de petites plaques polygones presque arrondies, égales et
à surface unie. La squame occipitale est petite et de figure ovale ;
lecaille rostrale est, au contraire, assez grande et plus dilatée
dans le sens de sa largeur que dans celui de sa hauteur. Elle
ressemble à un triangle. Les narines sont de grandes ouvertures
ovales , pratiquées chacune d'une manière oblique au milieu
d'une grande plaque située sur le côté et fort près de l'extrémité
du museau. Bien que réellement hexagone, la plaque mentonnière
affecte une forme triangulaire ; il y a vingt-six ou vingthuit
pièces écailleuses autour de chaque lèvre ; celles qui constituent
les trois ou quatre premières paires sont carrées et toutes
les autres, quadrilatères oblongues. Le long de l'une, comme
de l'autre branche du maxillaire inférieur, il existe deux rangées
de plaques rhomboïdales, dont les plus rapprochées de l'an-
OU SAURIENS EUNOTES- G. ALOPONOTE. I. IPT
gle de la bouche sont carénées. La membrane du tympan, de
forme ovalaire et d'un grand diamètre, se trouve tendue à fleur
du trou de l'oreille. On compte une soixantaine de dents à la
mâchoire supérieure, ainsi cju'à l'inférieure. II y e n a onze ou
douze petites et coniques enfoncées les unes à la suite des autres
dans chaque os palatin, La peau de la gorge, lorsqu'elle est
dilatée, forme un énorme goitre, sous lequel pend un fort petit
fanon non dentelé, qui s'étend du niveau du milieu de la mâchoire
inférieure jusqu'à la moitié du cou. Les membres sont
forts et terminés par des doigts robustes, à proportion plus courts
que ceux des Iguanes. Le plus long des doigts des pieds ou le
quatrième ne fait pas tout - à - fait le quart de !a longueur
totale de la patte. Les ongles sont gros, solides et peu crochus.
La queue , presque arrondie à sa naissance , est légèrement
comprimée dans le reste de son étendue. Il règne sur le
dessus du corps, une crête dentelée en scie qui commence derrière
la nuque et s'interrompt un moment au-dessus des épaules
pour se continuer ensuite tout le long du dos jusque sur les
reins, où elle s'arrête de nouveau, après quoi elle reprend sans
interruption jusqu'à l'extrémité de la queue , en s'abaissant toujours
de plus en plus. C'est sur le milieu du dos que cette crête a
le plus de hauteur ; sa portion cervicale est fort basse, et composée
d'écaillés moins comprimées que celles du reste de son
étendue. Les parties latérales du cou , ainsi que le dessus et les
côtés du tronc , sont complètement dépourvus d'écailîes. La peau
de ces régions ressemble à celle de certains Squales. La gorge et
le dessous du cou offrent des petites écailles ovales enchâssées dans
la peau, et entourées de granulations , absolument comme chez
les Varans. De grandes squames rhomboïdales carénées , et également
enchâssées dans la peau, revêtent la face supérieure des
membres, qui en dessous présentent des écailles en losanges
lisses, et légèrement imbriquées. La poitrine et le ventre ont
pour ecaiilure de petites pièces à peu près carrées, à surface
unie. Une rangée de scutelles hexagonales, très élargies, ayant
leur surface lisse et leur bord antérieur arrondi , recouvre le
dessus des doigts ; deux autres rangées d'écaillés de même forme
mais plus petites et moins élargies, sont appliquées le lono- dé
chacun de leurs côtés ; en dessous ils offrent une série imbriquée
de grandes squames tricarénées, très dilatées transversalement
La paume des mains et la plante des pieds paraissent hérissées