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180 LÉZARDS IGUANIENS.
d'ailleui's les Basilics desCorythophanes, en ce qu'ils portent,
le long du bord externe de leurs doigts postérieurs, une
frange dentelée composée d'écaillés, et en ce qu'il règne depuis
l'occiput jusqu'à l'extrémité de la queue, qui de plus
est comprimée , une arête écailleuse, dentelée en scie.
Chez les individus mâles de l'une des deux espèces que
l'on connaît, cette arête se transforme sur une certaine
étendue du dos et de la queue en une crête fort élevée ayant
l'apparence]d'une nageoire ; attendu que la peau dont elle
est formée est soutenue dans son épaisseur par les apophyses
supérieures des vertèbres.
De même [que les genres précédens, les Basilics ont la
tête couverte de petites plaques polygones et carénées.
Celles de ces plaques qui se trouvent placées sur les régions
sus-oculaires sont petites et toutes à peu près de même diamètre.
Les^ouvertures des narines sont ovales, pratiquées
dans une écaille placée sur le côté du museau , fort pi'ès de
la plaque rostrale. L'écaillé mentonnière est simple , la membrane
tympanale est assez grande, ovale, tendue à fleur
du trou auriculaire. On compte cinq ou six dents coniques,
enfoncées dans chaque os palatin. Les mâchoires présentent
en avant^ des petites dents simples, arrondies,
pointues et un peu courbées ; tandis que celles qui se se trouvent
sur les côtés sont un peu plus fortes, comprimées et à
couronne trilobée. Le dessus du tronc est garni d'écaillés
rhomboïdales, carénées, disposées par bandes transversales,
de même que les squames ventrales, qui sont lisses ou carénées.
Les membres, particulièrement ceux de derrière, sont
très alongés ; les doigts ne le sont pas moins et de plus assez
grêles. Le quatrième et le troisième de chaque main
ont la même longueur ; les Quatre premiers des pattes postérieures
sont étagés. Il n'existe pas d'écaillés crypteuses
sous les cuisses. Ceci est en particulier un des caractères
propres à faire distinguer les Basilics des Iguanes, ainsi
que des cinq genres d'Jguaniens Pleurodontes qui se rapprochent
le plus de ceux-ci.
o u SAURIENS EUNOTES. G. BASILIC. I. 18 1
Le genre Basilic fut établi par Laurenti d'abord et adopté
par Daudin , pour y placer deux espèces qui semblaient se
convenir à tous égards , mais qui, en réalité, n offraient de
véritable ressemblance que dans la crête ou la nageoire qui
surmonte la queue de chacune d'elles. L'une de ces deux
espèces est le Saurien que Séba a appelé Basilic , lequel est
demeuré le type du genre auquel il a donné son nom ; l'autre
, que Daudin nommait Basilic porte-crête, est l'Istiure
d'Amboine, qui, outre qu'il appartient à la sous-famille des
Iguaniens Acrodontes, présente plusieurs caractères, tels
que l'absence de dents palatines , l'existence de pores fémoraux
, etc. , qui servent à le faire distinguer de suite des
vrais Basilics. Mais il faut réunir au genre Basilic le genre
Corythoeolus de Kaup et de Wiegmann, établi par le premier
de ces auteurs d'après une espèce qui ne diffère principalement
du Basilic à capuchon qu'en ce que les individus
mâles ne semblent pas, plus que les femelles, avoir une
haute crête à rayons osseux , ni sur le dos, ni siu' une partie
de la queue. Or, on ne peut réellement pas ériger en caractère
générique une difFérence qui n'existe que chez l'un
des deux sexes. Ce genre Corythoeolus n'est pas différent
de celui qui a été nommé OEdicoryphas par Wagler.
TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES J)U GENRE BASILIC.
[ lisses I. B. A CAPUCHON
Écailles ventrales <
carences. 2 . B, A BANDES.
1. LE BASILIC A CAPUCHON. Basiliscits mitralus. Daudin.
CARACTÈRES. Crêtes dorsale et caudale des individus mâles, soutenues
par des apophyses osseuses. Écailles du ventre lisses ; point
de bandes noires en travers du dos.
SYNONYMIE. Draco arhoreus volans ameriamus amphihius sive
Basiliscus. Séb. tom. i, pag, i56, tab. 100, fîg. 1.
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