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456 LEZARDS IGUANIENS
b . Espèces « narines percées de haut en has , d'une maniere par.
faitement verticale.
5, LE DRAGON DE DUSSUMIER. Draco Dussumieri. Nobis.
CARACTÈRES. Angles antérieur et poste'rieur de chaque orbite surmonfe's
d'une petite pointe osseuse plus ou moins apparente , suivant
1 age des individus. Ailes tachete'es de brun près du corps,
largement marbrées de la même couleur vers le haut de leur bord
libre. Une bande noire en travers sous le cou. Base du fanon
peint de noir bleuâtre.
SÏNONYMIE ?
DESCRIPTION.
FORMES. A la pi'emière vue, L'on prendrait cette espèce pour un
Dragon dé Daudin; mais en l'examinant avec quelque soin, on
s'aperçoit bien vite qu'il en diffère par la manière dont se trouvent
percées les narines, qui sont tout-à-fait verticales. La tête du
Dragon de Dussumier est proportionnellement plus courte , et les
régions sus-oculaires plus convexes que celles du Dragon de Daudin.
Ces dernières sont garnies sur leur moitié longitudinale externe
de petits grains squameux rhomboïdaux, tous percés d'ua
petit pore à leur sommet. L'autre moitié longitudinale de leur
surface , l'interne, offre des écailles assez dilatées, de forme
rhomboïdale ou hexagonale, et carénées. Au devant du front, s'élève
une légère éminence couverte de petits tubercules taillés à
facettes, lesquels sont au nombre de cinq ou six, disposés en cercle
autour d'un sixième ou d'un septième qui est plus haut qu'eux.
De même que chez le Dragon de Daudin, la ligne médio-longitudinale
du dessus du museau est surmontée d'une petite crête composée
de deux ou trois écailles élevées en carène tranchante.
Des deux extrémités de la voûte orbitaire s'élève perpendiculairement
une petite pointe osseuse , ce qui donne au Dragon de
Dussumier l'air d'avoir quatre petites coi-nes droites, placées aux
quatre coins de sa surface crânienne. On doit dire que celles de
ces cornes qui sont placées en avant ne se voient point aussi distinctement
que les postérieures, à moins que le sujet que l'oir examine
soit desséché.
o u SAURIENS EUNOTES. G. DRAGON. 5. 4^ 7
Il existe sur chaque tempe deux écailles ovales tuberculeuses ,
placées l'une derrière l'autre ; la première est plus grande que la
seconde.
On remarque de chaque côté du cou, positivement au-dessus
de l'oi-eille, un assez fort tubercule conique. Quelques autres ,
beaucoup plus petits, forment deux groupes à droite et à gauche
de la région cervicale. La membrane du tympan est assez grande
et circulaire ; son bord postérieur se confond avec celui de l'oreille;
tandis que , en avant, le bord antérieur de celle-ci fait une
légère saillie au-dessus du sien. Chaque lèvre est garnie de treize
ou quatorze paires de plaques pentagones oblongues, non compris
l'écailIe rostrale, qui est quadrilatère , dilatée transversalement,
ni la scutelle du menton, qui ressemble à un triangle, ayant un de
ses sommets tronqués.
Trois et quelquefois quatre dents incisives, avec une grande
laniaire de chaque côté, arment le bout de la mâchoire supérieure,
qui est en outre garnie de vingt-huit ou trente molaires
tricúspides. Le nombre des dents de la mâchoire inférieure est le
même, si ce n'est qu'elle otTre une ou deux dents incisives de
moins.
Sous le rapport de leur forme, de leurs proportions, et même
de leur écaillure, les pattes, la queue et les ailes ressemblent complètement
à celles du Dragon de Daudin. Des squamelles imbriquées
, granuleuses , oblongues , percées chacune d'un petit pore,
adhèrent à la peau qui couvre le dessous de la tête. On voit de très
petites écailles rhomboïdales, comprimées, étroites, sur la région
inférieure du cou. Les squamelles du dessus du cou et les deux
faces, supérieure et inférieure du tronc, ne diffèrent pas de
celles qui protègent les mêmes parties chez le Dragon de Daudin.
COLOKATION. Il y a aussi une grande analogie entre le mode de
coloration du Dragon de Dussumier , et celui du Dragon de Daudin.
Le bout du museau et les lèvres de l'espèce qui fait le sujet
de cet article, offrent un brun roussâtre foncé. La face supérieure
de toutes les autres parties du corps présente un gris qui paraît
violacé sur quelques régions , cendré sur quelques autres , et
même lavé de vert pâle sur le cou. Sur le dos sont appliqués, à la
suite l'un de l'autre, trois ou quatre anneaux bruns. Des raies de
la même couleur que ces anneaux coupent en travers le dessus
des bras et des doigts.
Les ailes, sur leur région la plus voisine du corps, sont semées