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LÉZARDS IGÜANIENS
Une des particularités les plus remarquables que presentent
les Urostrophes est la faculté qu'ont ces Iguaniens de
se servir de leur queue de la même manière que le font les
Caméléons, quoiqua un degré moindre ; car cette queue,
qui est légèrement comprimée et arrondie sur sa face sup¿
rieure comme sur sa face inférieure, ne peut s'appliquer et
se courber en dessous, de manière à s'enrouler étroitement
autour d'une branche ou de tout autre corps, ainsi qu'on
le voit fan^e aux Caméléons.
Nous n'avons encore observé qu'une seule espèce appartenant
à ce genre ; c'est l'Urostroplie de Vautier, ainsi ap>
pelé du nom du voyageur auquel nous devons le premier des
deux sujets qui ont été envoyés au Muséum, et dont la description
va suivre.
1. L'UROSTROPHE DE YÂTIEUR. Urostrophus Fautieri. Nobis,
CARACTÈRES. Museau court, obtus, revetu d'un pavé irrégulier
de petites plaques polygones à surface lisse. Dos et queue offrant
des bandes transversales brunes, sur un fond fauve ou marron,
plus ou moins clair.
SYNONYMIE ?
DESCRIPTION,
FOUMES. L'Urostrophe de Vautier a des formes moins sveltes
que le Polychre marbré. La tête est d'un tiers plus longue qu'elle
n'a de largeur en arrière. Son contour horizontal donne la figure
d'un triangle obtusément arrondi en avant. La mâchoire supérieure
est armée de quarante-six à quarante-huit dents, et
l'inférieure de quarante à quarante-deux. Les dix ou douze premières
ont une forme conique ; toutes les autres sont comprimées
et tricúspides. Dans chaque os palatin sont enfoncées et
disposées sur une seule ligne six ou huit petites dents coniques
assez fortes. Le dessus de la téte, en arrière du front, offre une
surface plane et horizontale; la partie antérieure est également
plane , mais elle est inclinée en avant. Les narines sont petites,
pvalo-circulaires, percées chacune dans une petite plaque qui est
o u SAURIENS SUNOTES. G. UROSTROPIIE. I.
située sur le côté du museau, à très-peu de distance de son extrémité.
La plaque rosti'ale est pentagonale, et plus dilatée dans son
sens transversal que dans son sens vertical. Huit paires d'écaillés
subquadrilatérales oblongues sont appliquées sur chaque lèvre.
La scutelle nasale, de l'un et de l'autre côté, est séparée de la rostrale
par deux petites squames à plusieurs angles, placées l'une
devant l'autre. La régionfrontale, l'espace interorbitaire.le vertex
et les côtés du museau sont recouverts d'écaillés plates , lisses et à
plusieurs pans, toutes à peu près de même diamètre. Le dessus
du museau en offre de semblables pour la forme , mais qui sont
moins dilatées. Les squames occipitales sont bombées. La région
surciliaire est garnie d'un double rang de petites plaques
carrées. En dedans de ce double rang d'écaillés , ou mieux sur la
région sus-oculaire , l'on remarque de petites plaques polygones
qui semblent être disposées par séries semi-circulaires emboîtées
les unes dans les autres. Celles de ces plaques qui occupent le
centre de cette région sus-oculaire sont plus dilatées que les autres.
De petites scutelles lisses, à plusieurs pans constituent, le long de
chaque branche du maxillaire inférieur, des bandes parallèles à la
rangée des écailles labiales. Ces bandes, au nombre de deux
seulement près du menton, se trouvent être de quatre ou cinq
sur la seconde moitié de l'étendue de la mâchoire inférieure. Les
paupières sont granuleuses, bordées chacune d'un rang de petites
écailles carrées, derrière lequel il en existe un autre compose
de squamelles tuberculeuses, jusqu'à un certain point disposées
comme le sont les cils chez les Mammifères et les oiseaux, La
membrane du tympan est légèrement enfoncée dans le trou de
l'oreille. Celui-ci est petit, ovale, sans dentelure et situé un peu
en arrière de la commissure des lèvres. La peau du cou fai t , sur
la région de celui-ci contiguë à la poitrine, un pli transversal qui
se prolonge de chaque côté jusqu'en haut de l'épaule. Il n'existe
pas la moindre apparence de fanon. Le dessus du tronc est arrondi,
mais le ventre est plat. Les membres, couchés le long du corps ,
s'étendent, ceux de devantjusqu'aumilieu du flanc, e tceuxde derrière
jusqu'à l'aisselle. Le troisième et le quatrième doigt des mainâ
ont la même longueur ; aux pieds, le quatrième est un peu plus
alongé que le troisième. La queue est fort remarquable, en ce qu'elle
est conformée de manière à ce que l'animal peut l'enrouler autour
des branches, ainsi que le fait le Caméléon. Cependant elle est
Join d'être aussi préhensile que celle de ce dernier. Cette queue
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