3 7 6 LÉZARDS IGTJANIENS
d a i l l e u r s , que le seul genre des Stellions nous offre
une espèce qui s'est rencontrée en même temps en
Asie et dans les régions les plus élevées, et même
dans les parties les plus chaudes de notre Europe,
XXXir GENRE. ISTÎUJaE.. ISTIURUS (i).
Cuvier,
{Lophura, Gray, Wagler et Wiegmann (2), ¡aour
quelques espèces.)
{PhjsigJiathus, Cuvier, Wagler, Wiegmann (3), pour
d'autres espèces.)
CARACTÈRES. Tête pyramide - quadrangulaire , couverte
de plaques petites , polygones , égales , carénées.
Bord surciliaire continu avec l'angle latéral du museau.
Narines latérales. Membrane du tympan, grande,
tendue à fleur du trou auriculaire. Quatre dents
incisives et six laniaires à la mâchoire supérieure.
Langue fongueuse , légèrement rétrécie et échancrée à
son extrémité. Un fanon peu développé; un pli en V
devant la poitrine. Cou, tronc et queue comprimés ,
les deux premiers surmontés d'une crête dans toute
leur longueur, la troisième dans sa moitié basilaire seulement.
Écaillure du tronc égale ou inégale. Des pores
fémoraux.
La tête des Istiures ressemble à une pyramide à quatre
(i) DeWov, éventail, voile, velamen, et de Ou^ct, queue,
cauda.
(•2) De AOCFOC, crête , sommet, apex, crista, et de
(3) De qui enfle ses joues, buccas injlans ; de
vésicule , et de Tvaâos, mâchoires, joues genoe.
OU SAURIENS EUNOTES. G. ISTIURE. 87 7
faces, tantôt assez alongée, tantôt un peu obtuse en avant.
Les plaques qui en garnissent la face supérieure sont
fort petites, égales, anguleuses, carénées, ou bien même
relevées en tubei'cules polyèdres. Les narines sont deux
trous ovaîo-circulairespei-cés, l'un adroite, l'autre à gauche
du museau, dans une plaque située immédiatement sous
l'angle et fort près de l'extrémité de celui-ci. La langue est
large, épaisse, fongueuse, faiblement échancrée au bout.
Chaque mâchoire est armée de dix dents antérieures et
de treize molaires de chaque côté : celles-ci, comprimées,
ti'iangulaires, tranchantes , entières , assez hautes en arrière
, diminuent graduellement en venant en avant, au
point de ne faire qu'une légère saillie au-dessus de l'os.
Celles-ià , un peu arrondies , sa partagent en incisives , au
nombre de six, petites, coniques; et en canines ou laniaires,
au nombre de quatre, un peu plus longues, pointues, et
légèrement arquées.
Chez certaines espèces , les individus adultes ont les muscles
destinés à mouvoir la mâchoire inférieure tellement
développés, qu'ils produisent un renflement considérable de
chaque côté au bas de la partie postérieure de la tête.
Le cou est comprimé et à peu près également dans toute
sa hauteur ; mais le tronc et la queue se rétrécissent tellement
à mesure qu'ils s'éloignent de leur surface inférieuj-e,
laquelle est aplatie, que la région supérieure est réellement
tranchante ; d'où il résulte que la coupe transversale
du tronc et de la queue donnerait la figure d'un triangle.
L'un et l'autre sont surmontés d'une crête parfois assez
basse et en dents de scie, d'autres fois aussi élevée que celle
des Iguanes, et composée comme elle d'écaillés pointues ;
mais toujom^s cette crête, arrivée vers le milieu de la
queue, se transforme en une double carène dentelée. Chez
les individus mâles et adultes, la moitié de la cpieue, vers
la base, prend une hauteur considérable, c'est-à-dire '|u'elle
est alors plus élevée que le tronc lui-même. Ceci est dù
au grand développement que prennent les apophyses supé-
!i