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LÉZARDS IGUANIENS
Iguaniens , que nous partageons à la vérité, de même
que Cuvier , Wagler et Wiegmann , en deux grandes
sections ou sous-fimiilles, mais non d'après les mêmes
principes que ces auteurs. Ainsi nous n'avons pas pris
avec G. Cuvier, pour base de notre division, l'existence
ou l'absence de dents palatines ; car ce caractère ne
pouvait servir qu'à la distinction des genres. Nous
avons eu bien plus de raison pour ne pas foire entrer,
comme grande division, la considération de la forme
comprimée ou déprimée du corps , ainsi que l'avaient
foit Wagler et M. Wiegmann, car cette particularité
est d'une valeur encore moindre , puisqu'il est vrai que
parmi les Anolis il existe à la fois des espèces à corps
élevé et d'autres à corps aplati.
Nous avons préféré tirer nos moyens de distinction
de la structure des organes, et nous les avons trouvés
dans la différence bien réelle que nous avons dit
exister dans le système dentaire des Sauriens qui nous
occupent. Ainsi partagés, et rangés suivant l'ordre
indiqué dans le tableau qui va suivre, les Iguaniens
constituent deux séries parallèles, composées d'espèces,
parmi lesquelles celles de l'une sont, quant aux formes
extérieures , à peu près semblables à celles de l'autre.
Gn en voit même qui paraissent avoir été exactement
construites d'après le même modèle. Les exemples les
plus remarquables nous sont oiierts par les Basilics et
les Istiures, les Iguanes et certains Lophyres ; les genres
Gplures , Doryphores d'une part, et les Fouette-
Queues de l'autre. Les Gallisaures rappellent, jusqu'à
un certain point, les formes des Dragons , et les Hypsibates
celles des espèces d'Agames , connues sous les
noms de Sombre et des Colons.
De prime abord, il paraît facile de réunir les genres
ou SAURIENS EUNOTES.
qui composent cette famille en diiFérens petits groupes
qui faciliteraient la détermination de ces derniers, ou,
en d'autres termes, de subdiviser en tribus , d'une manière
bien précise, ces deux grandes sections ou sousftimilles.
Mais il n'en est point ainsi, attendu que tous
les genres se lient les uns aux autres par des nuances
pour ainsi dire insensibles. Toutefois , nous en avons
fait l'essai, mais le résultat nous a semblé si peu satisfaisant
, que nous nous contenterons simplement de le
présenter dans un tableau cjui va suivre, sans l'appliquer
à la classification que nous avons adoptée pour les
Iguaniens , et cela parce c[ue nous avons trouvé que ces
tribus ne peuvent être distinguées les unes des autres
avec assez de précision , si ce n'est pourtant celles des
Anoliens, que la conformation de leurs doigts caractérise
d'une manière toute particulière.
Cependant ces groupes , considérés d'une manière
générale, dénotent, juscfu'à un certain point, des
rapports naturels entre les genres ainsi disposés ;
mais, nous le répétons ^ ce sont plutôt »des aperçus
indiqués par la conformation apparente, que des
divisions établies sur de véritables caractères, tels que
les naturalistes pouvaient le désirer.