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2 5 6 LÉZARDS IGUANIENS
museau, et d'autant plus fortement carénées, qu'elles sont plus
rapprochées de la nuque. Chaque région sus-oculaire offre une
bande longitudinale de cinq ou six grandes scutelles hexagonales,
très dilatées en travers. En dedans de cette bande il y a trois et
en dehors quatre séries de petites écailles rhomboïdales carénées.
Les tempes présentent des squamelles ovalo-rhomboïdales carénées
et imbriquées, ayant leur bord libre dirigé en avant. Les plaques
labiales et en général toutes les plaques céphaliques ont leur surface
semée de petites granulations.
La membrane du tympan est mince et tendue à fleur du trou
auriculaire, dont le contour est ovale et assez grand.
Le cou est fort étranglé. La peau qui l'enveloppe forme sur ses
parties latérales des plis irréguliers ; mais en dessous elle en fait
deux transversaux bien marqués, dont un s'élève de chaque
côté jusqu'à l'épaule , au-dessus de laquelle il passe en se cintrant
u n peu; puis en s'infléchissant dans le sens contraire, il parcourt
tout le coté du dos pour aller aboutir à la hanche. Un autre pli
longitudinal se fait remarquer sur toute l'étendue de chaque
ûanc. La peau de la gorge est très lâche , aussi pend-elle en fanon
lorsqu'elle n'est pas gonflée.
Le corps étant très déprimé , le dos est presque plat; mais les
parties latérales du tronc sont cintrées en dehors.
Placées le long du corps, les pattes de devant s'étendent jusqu a
la racine de la queue , et celles de derrière presque jusqu'au bout
d u nez. Les doigts sont très longs , très grêles et très comprnues ;
les quatre premiers des deux paires de pattes sont etages. La
queue, qui est très forte à sa naissance , est au contraire très
grêle à son extrémité. Elle n'a pas une forme parfaitement arrondie
; attendu qu'elle offre un léger aplatissement latéral qui ix est
bien sensible que vers le milieu de son étendue. On voit s elever
au-dessus du cou et du dos, et peut-être aussi au-dessus de la base
de la queue , une petite crête à dents de scie, qui diminue gi^-
duellement de hauteur à mesure qu elle s éloigné de la tete. De
chaque côté de la nuque il y a u n gros faisceau de petites epmes.
qui est suivi d u n second plus petit, placé positivement au-dessus
i l devant de l'épaule. H en existe encore deux autres au bas de
l'oreille ; mais il arrive quelquefois à ceux-là de se rénnu- en un
seul groupe. Le bord antérieur de l'oreille est distinctement dentelé
Les écailles qui garnissent la gorge sont rhomboïdales lisses
et imbriquées d'arrière en avant. Le dessous du cou offre de fort
OU SAURIENS EUNOTES. G. HYPSIBATE. 2. aSy
petites squames rhomboïdales, relevées en pointes aiguës. Le
dessus et les côtés du corps sont couverts de petites écailles rhomboïdales,
imbriquées, offrant chacune une carène prolongée en
pointe. La face externe des membres en présente de semblables,
si ce n'est qu'elles sont un peu plus développées. Les scutelles sousdigitales
sont très larges et en dos d'âne. L'écaillure de la poitrine,
du ventre et de la région inférieure des pattes se compose de petites
pièces lisses, en losanges et imbriquées. Sous la queue, sont des
scutelles oblongues, carénées, de forme à.peu prés rhomboïdale.
COLORATION. L'Hypsibate agamoïde a ses parties supérieures colorées
en brun fauve ; il offre en travers du dos des espèces de
bandes composées de marbrures noirâtres, auxquelles se mêlent
parfois des petits anneaux de la même couleur. Les côtés du cou
sont largement marbrés de noir sur un fond blanc. Le dessous du
cou et une partie de la gorge sont peints en noir bleuâtre. Le
dessus des membres et de la queue présente des bandes transversales
brunes, alternant avec des bandes fauves. Une teinte jaunâtre
régne sur les régions inférieures.
DIMENSIONS. Longueur totale, 34" Tête. Long. 4". Coa. Long,
i " . Corps. Long. 8". Memhr. antér. Long, f 8"'. Meinb. poster.
Long. IL" 2"'. Queue. Long. 21".
PATRIE. Cette espèce se trouve à la Guyane. Nous en avons plusieur.
s échantillons, et u n entre autres qui a été recueilli à Surinam
par Levaillant. C'est sans doute celui d'après lequel Daudin a fait
la description de son Agame umbre , qui n'est pas, comme il l'a
cru , le Lacerta umbra de Linné.
Observations. Nous croirions plutôt cet Agame umbr e de Daudin
ou notre Hypsibate agamoïde, synonyme du Lacerta plica, de
1 auteur du Systema naturoe , s'il ne le décrivait pas couvert d'écailles
coniques , donnant à sa peau l'apparence du chagrin. Or,
l'Hypsibate agamoïde est loin d'offrir une écaillure semblable ,
puisque les petites pièces qui la composent se terminent toutes par
une épine.
Nous avons préféré désigner cette espèce par le nom d'Agamoïde
, qu'elle a reçu de M. Gray, plutôt que par celui d'Umbre,
que lui avait antérieurement appliqué Daudin, parce que, dans
son opinion , elle se rapportait au Lacerta umbra de Linné , mais
ce Lacerta umbra appartient à u n Saurien différent, qui est notr«
Upéranodonte à collier, ou le Lophyrus ochrocollaris de Spix.
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