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5 6 LÉZARDS IGUANIENS.
outre, il n'y a pas de veritable cardia. Le ventricule,
proprement dit, est le plus souvent conique, et le
pylore n'est distinct que par un faible rétrécissement,
qui est assez alongé dans le Stellion, l'Istiure pbysignatbe
et les Iguanes. Dans le Polychre, les Gaîéotes et
le Lyriocéphale, ce pylore est généralement peu marqué,
à cause de sa brièveté et du peu d'épaisseur de ses
parois.
Les intestins varient pour la longueur. Dans les espèces
qui ont la queue très longue, comme les Iguanes,
les proportions du tube digestif ne sont guère que du
tiers de l'étendue totale de l'échiné. Il n'y a pas de distinction
évidente entre les intestins grêles et ceux que
l'on nomme ordinairement les gros ; de sorte que , dans
ce cas, il n'y a pas de coecum, tels sont le Gordjde^
l'A game, le Sitane ; tandis qu'au contraire, dans les
Iguanes, le Galéote et le Lyriocéphale, il «xiste un
véritable cul-de-sac à la terminaison de l'intestin grêle
quand il s'abouche dans le plus gros canal.
La glande pancréarticjue est volumineuse chez les
Iguanes , l'Istiure et le Lyriocéphale. La forme et la
situation de la rate varient. Le plus souvent elle est
placée au milieu du mésentère sous l'estomac; tantôt
à droite comme dans l'Iguane ; tantôt à gauche ou au
milieu de la portion inférieure de l'estomac, ce qu'on
remarque dans le plus grand nombre.
Les organes de la circulation, de la respiration et
des sécrétions n'ont présenté aucune disposition bien
importante à noter, soit pour les formes, soit pomles
usages, autres que celles que nous avons fait connaître
dans les généralités.
Il en est de même des organes de la génération sur
lesquels nous n'avons d'autres observations à relater
que celles dont nous avons feit l'exposé général dans
o u SAURIENS EUNOTES.
l'article de notre second volume précédemment cité,
et auquel nous renvoyons.
Les moeurs et les habitudes des Iguanes sont indiquées
par leur structure. Nous trouvons ici des Reptiles
en général très agiles ; d'abord, parce c[ue tous vivent
dans des climats dont la température est constamment
chaude, ensuite parce que tous ont les membres fort
développés, et propres à supporter le tronc. Quelquesuns,
par la forme comprimée et l'excessive longueur
de leur queue, peuvent habiter les savanes noyées,
où cet instrument doit leur servir de rame ou d'aviron.
Leurs ongles crochus leur permettent de grimper
facilement, et de poursuivre les petits animaux, qui
deviennent leur nourriture la plus habituelle. Nous
avons déjà dit"(l) qu'on mange en Amérique la chair
des Iguanes.
2° Distribution géographique.
Il nous reste maintenant à faire connaître comment
les Iguaniens ont été répartis sur la surface du globe.
Les Pleurodontes semblent, pour ainsi dire, appartenir
exclusivement au nouveau monde ou aux Amériques,
à l'exception du genre Brachylophe. D'un
autre côté, l'Amérique ne nourrit aucun Acrodonte.
Toutes les espèces de ce groupe se trouvent en Asie,
en Afrique , en Australasie, et une seule dans l'Europe
australe.
Tous les Iguaniens qu'on a observés en Amérique
habitent sa partie méridionale , si ce n'est le Phrynosome
cornu et le Tropidolépide ondulé , qui sont, à ce
qu'il paraît, originaires des régions septentrionales.
11 n'existe donc en Europe qu'un seul Iguanien :
(0 Tome II , pag. 619.
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