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40Ô LÉZARDS IGUANIEIS'S
l'écaillé rostrale carrée, mais presque à six pans, qui garnit le bout
du museau , ni la mentonnière, de figure triangulaire, qui fait
partie de la rangée des labiales inférieures. Les squames qui revêtent
le dessus de la tète sont hexagonales et excessivement peu
imbriquées. La plupart d'entre elles sont lisses ; pourtant on en
voit de carénées sur les régions sus-oculaires , et de relevées en
arête sur la ligne médio-longitudinale du museau. L'occiput en
offre plusieurs dont la surface est tuberculeuse. Le bord supérieur
de l'orbite supporte une rangée de plaques plus grandes que celles
des autres parties de la surface du tronc. La dernière plaque de
cette rangée, c'est-à-dire celle qui se trouve située justement à
l'extrémité postérieure du sourcil, est tuberculeuse. Sur chaque
tempe, sont deux ou trois écailles plus dilatées que celles des régions
voisines. Il y a deux petits tubercules squameux, situés l'un
immédiatement au-dessus de l'oreille, l'autre un peu en arrière
de celui-ci. On en voit deux ou trois autres un peu plus forts
occuper une ligne longitudinale, de chaque côté de la nuque. La
membrane tympanale est ovalo-circulaire , d'un assez grand diamètre
et tendue à fleur du trou auriculaire. Le point le plus élevé
de la petite crête écailleuse dentelée en scie, qui surmonte le
dessus du corps, se trouve placé, comme chez les deux espèces précédentes
, au-dessus du cou , en arriére duquel elle s'abaisse graduellement
jusque vers la moitié de la queue, où cette crête s'efface
complètement. Les écailles qui la composent sont penchées
en arrière et disposées sur ua seul rang. Le diamètre des écailles
du dos, des flancs et du ventre est à peu près le même ; celles du
dos sont légèrement carénées, sur les côtés elles ne le sont pas
du tout ; mais celles du ventre le sont au contraire beaucoup.
Le dessus de la queue, que nous avons dit être comprimée, est
tranchant dans le premier tiers de sa longueur et arrondi dans
les deux autres. Les membres de cette espèce sont plus courts que
ceux des Bronchocèles Gristatelle èt à Crinière. Si on les couchait,
ceux de devant le long du cou, ceux de derrière le long du
corps, les premiers ne s'étendraient qu'un peu au-delà du museau,
et les seconds jusqu'à l'extrémité postérieure de l'os maxillaire
inférieur.
^ COLORATION. Une teinte bleue, coupée transversalement de bandes
d'un blanc bleuâtre, règne sur le dessus du corps, des membres
et de la queue dont les régions inférieures sont blanches, lavées
de bleu. La tempe est marquée d'une tache oblongue de cou-
OU SAURIENS EUNOTES. G. GALÉOTE. 3. 4'OI
leur brune, qui s'étale aussi sur le sommet du cou, forme un
grand disque de chaque côté du thorax, une tache élargie sur le
museau et des raies alternant avec d'autres, d'une teinte fauve
sur le dessus des doigts, dont l'extrémité est bleuâtre. Cette même
couleur brune est répandue sur les lèvres. On voit une raie blanche
en travers de l'omoplate , une seconde en avant du tympan
et deux autres le long des côtés du cou.
DIMENSIONS. Longueur totale, 24", Tête. Long. 2" 4"' . Cou, Lon^
6-. Memb. antér. Long. 3" 3"'. Memb.post. Long. 5". Queue.
Long. 16" 5"'.
PATRIE. Ce Bronchocèle habite l'île de Java.
Observations. La description que nous venon? d'en donner a été
faite sur un seul exemplaire que nous considérons comme n'ayant
pas encore acquis son entier développement. 11 nous a été envoyé
du musée de Leyde.
2® sous-GEKRE, GALÉOTE (proprement dit).
CALOTES. Kaup.
CARACTÈRES. Écailles du tronc formant des bandes
obliques dont l'inclinaison est dirigée en avant, et par
suite le bord libre des écailles tourné vers le dos.
Les Galéotes proprement dits ont cela de particulier que
le bord libre de leurs écailles, au lieu d'être dirigé du côte
du ventre, comme chez les espèces du sous-genre précédent,
est tourné du côté du dos. Leurs plaques céphaliques
sont pour ainsi dire imbriquées à l'envers , car c'est
leur marge découverte qui regarde le museau. Chez ces
espèces, la tête est proportionnellement plus courte , plus
épaisse, et les régions sus-oculaires sont plus convexes que
dans celles qui appartiennent au groupe ou au sous-genre des
Bronchocèles. Les côtés postérieurs de cette tête sont très
renflés, comme chez certains Agames, chez les Stellions,
ou bien chez l'Istiure Physignathe. Ce renflement provient
du grand développement que présentent les muscles qui
servent à mouvoir la mâchoire inférieure. Celle-ci est beaucoup
plus prolongée en arrière que l'occiput, d'où il résulte
REPTILES, IV. 20