!i i r
=. rt 'i-,
ils'*
m 1
liiï'
I i.
î
l'lis
i a 6 LtZARDS ÎCTtA!SiÈW.4
assez reconnaissable dans l'ouvrage de Catesby , sous le nom de
Lacerta viridis CaroHnensis. Les descriplions que Daubenton et
Lacépède , chacun de son côte , ont publiées d'un Lézard qu'ils
appellent le Large-Boigt sont évidemment traduites de celle que
Linné a donnée de son Laceria principalis à la page 286 , n " . u ,
du premier volume des Aménités académiques. Mais elles l'ont
été d'une manière imparfaite , particulièrement de la part de
Lacépède, quia justement omis de reproduire les caractères les
plus saillans de l'espèce qu'il voulait faire connaître , ceux d'avoir
les nurines percées sur le dessus du museau qui est creusé de
sillons. En cette occasion , on s'aperçoit que Lacépède n'avait pas
les objets sous les yeux.
Bonnaterre aussi a publié, dans l'Encyclopédie méthodique ,
une description, et de plus une figure d'un Lézard Large-Doigt;
la première est faite d'après celle du Laceria principalis de Linné,
et la seconde d'après un dessin du père Plumier, qui représente
u n Anolis certainement différent de celui de la Caroline, mais
que nous n'avons pu déterminer d'une manière certaine. L'espèce
dont il se rapproche le plus est incontestablement notre
Anolis de Richard. Shaw, dans sa Zoologie générale, a reproduit
la description du Large-Doigt de Lacépède, qu'il nomme Smouth
crested Lizard ou Lacerta principalis de Linné , et auquel il rapporte
fort mal à propos la figure n". 3 de la planche 02 , du tome
premier de l'ouvrage de Séba, figure qui est celle d'un Varanus
Bengalensis. 11 est aisé de reconnaître que Latreille, dans son
Histoire naturelle des Reptiles, a parlé deux fois et sous deux
noms diiTérens de l'Anolis de la Caroline. Cet auteur, dans un
premier article , donne effectivement une description de ce Saurien,
qu'il nomme alors Large-Doigt, c'est une traduction de celle
ùu. Lacerta principalis Aq Linné ; puis, dans un second, il en fait
de nouveau mention sous le n om ^Iguana hidlaris, d'après un individu
qui avait été rapporté de îa Caroline, et donné par Bosc
à Daudin. C'est en particulier sur ce même individu que l'erpétologiste,
que nous venons de nommer en dernier lieu , a fait la
description de son. Jnolis hullaris, auquel il a improprement
rapporté , selon nous, l'espèce représentée dans la planche 66 de
l'ouvrage de Catesby ; car nous pensons qu'elle est la même que
notre Anolis cUoro-cyanus.
De jiiême que Latreille, Daudin a fait un double emploi de l'Anolis
de la Caroline, en considérant le Lacerta principalis de
O ù SAURIENS eùtîot1:s. g. anolîs. ïi. ta y
Linné, comme différant de son Jnolis hullaris, c'est-à-dire
comme une variété de l'cspèce qu'il a appelée Bimaculée. 11 nous
paraît certain que le Lézard , décrit et représenté par M. Brongniart
sous le nom d'Jguane goitreux , dans son essai d'une classification
des Reptiles, appartient à l'espèce que nous nommons de
la Caroline. Pour s'en convaincre, il suffît de lire avec attention
la description de ce savant naturaliste, et l'on reconnaît de suite
qu'elle a été faite d'après un sujet de \Anolis Carolinensis , sinon
jeune au moins d'âge moyen ; car il y est dit que les plaques de
la tête sont éffaîes, ce qui est effectivement vrai pour les individus
qui n'ont pas encore acquis tout leur développement. Le même
auteur, M. Brongniart, a commis une erreur synonymique en
citant comme semblables à son Iguane goitreux le Lacerta strumosa
et le Laceria hullaris de Linné, qui sont : le premier, l'Anolis
rayé de Daudin; le second , notre Anolis vertubleu.
L'Anolis de la Caroline se trouve d'abord inscrit dans le Système
des Amphibies de Merrem, sous le nom àAnolis hullaris,
avec une synonymie de laquelle il faut retrancher le Lacerta viridis
Jamaicensis ou notre Anolis chioro-cj-anus ; puis
il y est désigné une seconde fois par le nom à'Anolis principalis.
et comme se rapportant à la figure du Large-Doigt de Bonnaterre,
ce qui est une erreur, car elle représente une espèce différente
que nous considérons comme très voisine de notre Anolis de Richard.
L'Anolis de la Caroline de Cuvier est bien certainement le
même que celui qui fait le sujet du présent article; mais l'illusti-e
auteur du Règne animal, sans doute par une erreur involontaire,
au lieu de citer la figure de la planche 65 de Catesby, qui lo représente
réellement, a indiqué la planche suivante, dans laquelle
se trouve le portrait de VAnolis oldero-cyanus.
Nous pensons que le Dacljdon hiporcnin de M. Wiegmann ne
diffère pas non plus de l'Anolis de la Caroline ; c'est une espèce
qui a été établie sur des sujets venus du Mexique, et sans doute
semblables à ceux que nous avons reçus de l'île de Cuba, car les
productions erpétologiques de ces pays sont en grande partie les
mêmes.
I