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LÉZARDS IGUANIENS
COU ont leur corps alongé, sans apophyses e'pineuses ou
transverses Lien saillantes ; de sorte que le cou devait
pouvoir être mu dans tous les sens , ou jouir
d'une grande flexibilité. Ces os sont au nombre de
sept à hui t , car on ne peut déterminer, dune manière
précise, la forme et l'étendue de la première
pièce qui soutenait le crâne, ni de la dernière qui
devait porter la première côte. On sait que dans les
Reptiles les dernières vertèbres cervicales ont des apophyses
transverses articulées , qui sont les rudimens
des cotes. La région du dos semble être composée par
une vingtaine de vertèbres, si on les désigne ainsi
dans toute la longueur de lechine jusqu'au bassin. La
plupart des côtes étant déplacées et les facettes articulaires
n'étant pas évidentes, on peut présumer qu'après
les vertèbres lombaires il y en avait au moins deux
destinées à soutenir les os du bassin, dont les pièces ont
été séparées et sont hors de place dans la grande pierre de
Manheim. Toutes ces vertèbres ont des apophyses épineuses,
larges, mousses et arrondies. Ce qu'il y a de
très remarquable dans cette échine, c'est sa terminaison
en une série de douze ou treize vertèbres qui sont
courtes, et qui vont constamment en diminuant de volume
, de sorte que la queue avait très peu de longueur,
comme dans certaines espèces de Tortues terrestres
ou Chersites et c'est surtout ce qui démontre que
ce squelette ne provient pas d'un oiseau. D'après l'examen
de la colonne vertébrale, il est facile de voir que
cet animal ne pouvait être un oiseau , puisque ses
vertèbres dorsales étaient évidemment très mobiles et
que les coccygiennes ou caudales n'étaient pas terminées
par une pièce large , aplatie , propre à recevoir
les plumes du croupion, qui, dans les oiseaux , sont
OTT SAURIEPÎS EUNOTES FOSSILES.
destinées à diriger le vol. Sous un autre point de
vue , les vertèbres du cou, qui ressemblent beaucoup
à celles des oiseaux par l'absence des eminences postérieiares
et des trachéliennes , éloignent cet animal de
la classe des Mammifères. La question serait tout-àfait
décidée si l'on avait observé l'articulation occipitoatloïdienne,
car les Mammifères seuls et les Batraciens,
parmi les Reptiles, ont le crâne articulé sur l'échiné
par deux condyles latéraux , tous les oiseaux, les Reptiles
et les poissons n'ayant qu'une seule articulation
DU un condyle au devant du grand trou occipital.
La téte, dont les parties sont imparfaitement conservées
dans le schiste d'Aischtedt, nous offre une
longueur prodigieuse, bien rare parmi les Mammifères
, excepté pour les espèces qui sont constamment
plongées ou qui vivent uniquement dans l'eau comme
les Cétacés.
Le crâne est, en proportion , très petit ; car cette
grande étendue de la tête est principalement donnée
par le développement des os de la face et surtout des
mâchoires ; comme on le remarque d'ailleurs dans plusieurs
genres de Reptiles , tels que les Gavials, les Varans.
Ce qui doit exciter notre attention et nos regrets
dans cette tête, c'est d'une part l'absence du condyle
pour l'articulation temporale, ce qui démontrerait que
l'animal dont on examine le squelette ne serait pas un
mammifère, et d'autre part la forme des dents, ainsi que
la manière dont elles sont enchâssées dans l'épaisseur
des os. Or ces dents ne sont pas très certainement
celles d'une Chauve-Souris : elles sont trop espacées
entre elles et elles n'ont qu'une seule pointe , légèrement
recourbée en arrière. Il n'y a que les dauphins
qui aient des dents analogues parmi les Mammifères ;
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