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4 6 LÉZARDS IGUANIENS
Cette famille des Iguaiiiens ne se laisse pas diviser
en genres d'un^ manière aussi régulière et en apparence
aussi naturelle que ceux qui ont été établis dans
les autres tribus du même ordre des Sauriens. Nous
voulons dire que les caractères distinctifs des genres
n'ont pas pour base les diverses modifications que présente
une même partie du corps , ou un organe spécial
comparé dans toute la série des espèces de l'une ou de
l'autre sous-i'amille , comme cela a lieu , par exemple ,
chez les Crocodiliens, qui ont offert une si notable différence
dans la forme du museau ou des mâchoires ; ou
bien comme dans les Gecko tiens , dont les genres ont
été fondés principalement d'après la forme des doigts.
Ici, pour établir les genres, il a fallu avoir recours à
presque toutes les parties du corps dont on a emprunté
des caractères. Ainsi, tantôt nous nous sommes servis
de la différence que présente la forme des doigts ; tantôt
de la présence ou de l'absence , soit d'un fanon, soit
des dents palatines , ou bien de celles des pores fémomaux.
Parfois on a mis en opposition les diverses manières
dont le cou est plissé ; dans d'autres cas on a tenu
compte du plus ou du moins de développement que
prend la peau des flancs , soit qu'elle forme un simple
pli, soit qu'elle s'étende horizontalement en une sorte de
membrane aliforme , soutenue ou non dans son épaisseur
par les fausses côtes prolongées. On s'est également
servi de l'existence ou de la non apparence du
canal auditif externe. La forme de la queue elle-même,
ou la disposition des écailles qui la recouvrent, ont
été aussi employées dans certains cas pour mettre en
oj)position des genres rapprochés par la marche symétrique
, mais fort diff'érens sous beaucoup d'autres
rapports. Tel est le système que nous présentons dans
le tableau qui se trouve placé en regard de cette page.
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