^ LÉZAUUS IGUANIENS
ser. On y range enfin les Dragons, remarquables par les
prolongemens de la peau des flancs soutenue par les
côtes, par le fanon et les goîtres qu'ils portent sous la
gorge. Cuvier en rapproche le petit genre des Sitanes,
qui n ont pas les flancs garnis d'ailes, mais dont le fanon
est énorme, puisqu'il s'étend jusque sous le milieu
du ventre, et qu'il a plus du double de la hauteur de l'a.
mmal. Cuvier croit aussi, et toutporte a i e penser, que
le Ptérodactyle , dont on a trouvé les débris fossiles,
doit être rapproché de cette division des Agamiens.
Les IGUANIENS proprement dits réunissent moins de
genres. Suivant Cuvier, ils auraient tous le palais garni
de dents. Ils comprennent d'abord le genre des Iguanes,
dont le corps et la queue sont couverts de petites
écailles entuilées ; qui ont sur le dos une crête formée
d'écaillés pointues, larges, redressées ; un fanon sous la
gorge; des plaques arrondies ou des écussons vers les
tempes, et d'autres de formes polygones sur le crâne;
des pores aux cuisses ; des dents tranchantes, triangulaires,
crénelées. Les espèces du genre Ophryesse de
Boié, qui en diffèrent parce qu'ils n'ont ni fanon ni
pores aux cuisses ; les Basilics, semblables aux précédens,
mais ayant de plus, sur le dos et sur la
queue, une crête analogue à celle des Istiures, soutenue
j)ar les apophyses épineuses des vertèbres. Les
Polychres ou Marbrés de Cuvier, semblables à des
Iguanes sans crêtes; les Ecphymotes de Fitzinger,
avec les dents et les pores des Polychres, et la . queue
munie d'écaillés pointues, carénées ; enfin les Oplures
ou Quetzpaléos, participent tout à la fois des formes
des Agames, sans en avoir les pores fémoraux; des
Stellions, par les écailles pointues et carénées de la
queue , et des Polychres par les dents ptérygoïdiennes.
OU SAURIENS EUNOTES. Q
Le dernier de ces genres adoptés par Cuvier est celui
àe&Anolis de Daudin ; il est caractérisé principalement
par la dilatation de l'avant-dernière phalange de leurs
doigts. La plupart ont un fanon sous la gorge et les
dents des Iguanes. Les uns ont une crête caudale, d'autres
ont la queue ronde. Nous avons déjà dit qu'à cause
des dents palatines reconnues dans le fossile de Maestricht,
Cuvier avait cru devoir rapprocher le genre
Mosasaurus de cette famille des Iguaniens , ainsi que
nous l'avons indiqué en traitant des fossiles à la fin du
volume précédent, page 506,
LATREILLE , en 1825, dans l'ouvrage qu'il a publié
sous le titre de Familles naturelles du règne animal,
n'a fait que profiter des travaux publiés de son temps ,
lorsqu'il a inscrit la famille des Iguaniens au second
rang d a n s l'ordre des Sauriens. Il a adopté l'arrangement
de Cuvier pour les dents au palais.
En 1826, M. Fitzinger, dans sa nouvelle classification
des Reptiles , a partagé en trois familles ce groupe,
que nous nommons les Iguaniens. La première, sous
lenomdePNEUSTOÏDES, est analytiquement caractérisée
par la brièveté de la langue, le tympan caché , un goitre,
deux paupières. Elle comprend : 1« le Pneustes
prehensilis, que d'Azara avait indiqué comme étant
du genre Caméléon , portant une crête dorsale. Il n'aurait
pas de cinquième doigt aux pattes antérieures;
2° le Lyriocéphale de Merrem, qui est VAgama
scutata; et 3° les Phrynocéphales, qui n'ont pas le
dos garni d'une crête, mais les pattes à cinq doigts
devant et derrière , comme les précédens. La seconde
famille est celle des DRAGONOÏDES ; elle est caractérisée
par la présence d'une sorte de manteau qui élargit
les flancs ou les pattes. Il place auprès du genre
Dragon deux autres genres fossiles, tels que le Ptéro