2 LÉZARDS IGUANIENS
par quelque autre partie saillante sur la ligne médiane
tlu clos ou delà queue : nous devons cependant avouer
que ce caractère ne se rencontre pas cliez tous ces
Sauriens. La dénomination c[ue nous avons adoptée
dépend uniquement de l'opposition que nous avons
clierclié à établir avec les Varaniens, dont le dos est
constamment plat , et que nous avons appelés les Platyiiotes.
Si le nom à'Eunoies ne rend pas notre pensée
aussi Lien que nous l'aurions désiré, nous pouvons dire,
pour faire valoir les motifs de l'établissement de cette
famille, que nous avons trouvé un caractère plus
constant et beaucoup plus naturel dans la structure
et la conformation de la langue, qui est cliarnue, papilleuse
, non en gainée , et dont l'extrémité seule est
libre de toute adhérence. C'est par cette conformation ,
en effet, que les Eunotes se distinguent de toutes les
autres familles de Sauriens, à l'exception de celle des
Geckotiens, qui d'ailleurs n'ont jamais de crêtes dorsales
, et dont les grands yeux ne peuvent pas être recouverts
par les paupières, parce qu'elles sont trop
courtes et adhérentes au globe.
D'après cette unique considération de la forme de la
langue, nous obtenons un caractère positif. Réfléchissons,
en effet, que les Grocodiliens ne l'ont jamais
mobile isolément, puisqu'elle est fixée de toutes parts
au plancher de la bouche, et adhérente par ses bords
à la concavité des branches sous-maxillaires ; que,
chez les Varaniens et surtout chez les Gaméléoniens ,
cette langue est très longue, protractile et ré tractile
d a n s u n fourreau ; qu'enfin cet organe est libre, suivant
t ;
employé pour désigaer, par extension, celai qui a de bonnes et
larges épaules.
OU SAURIENS EUNOTES^ 3
toute sa longueur, dans les trois autres familles, celles
qui réunissent les Lézards, les Scinques et les Chalcides.
11 nous serait facile de joindre à ces caractères positifs
plusieurs autres annotations que nous indiquerons
rapidement comme négatives. Ainsi, pour les distinguer
des GROCODILIENS , nous citerons le mode d'implantation
et de conformation des dents, qui ne sont pas
coniques , ni creuses à la base , ni reçues chacune dans
un alvéole distinct, et plusieurs autres particularités,
telles" que les opercules mobiles sur le tympan des
oreilles , la longueur des conduits olfactifs , l'absence
des ongles aux doigts externes de toutes les pattes ,
l'unité ou la non division de l'extrémité libre de l'organe'générateur
externe chez les mâles.
A peine osons-nous établir ici une comparaison avec
les GAMÉLÉONIENS , tant sont nombreuses les différences
qui les éloignent des Iguaniens. Nous parlerons seulement
de la longue langue vermiforme ; de la réruiion
des doigts entre eux pour former la pince ; de la queue
prenante ou enroulante, et de la paupière unique qui
recouvre leurs yeux.
LCS^GECKOTIENS ont bien quelques rapports avec les
Agames, comme nous l'avons déjà indiqué en parlant
de leur langue; plusieurs espèces , comme les Anolis,
ont aussi de l'analogie par la dilatation qu'éprouvent
quelques parties de leurs doigts; mais les yeux, presque
sans paupières, et surtout l'absence absolue de
crête sur la région dorsale, suffisent pour les faire distinguer,
ainsi que la disposition et la forme des écailles
de la peau,
Les différences sont moins évidentes entre les Iguaniens
et les autres Sauriens rapportés aux quatre der-
If. I