2 I 8 LEZARDS IGUANIENS
i
I C
i 't-
• Ji
ÇT 1
1 ... '"Iti
1. LE CYCLURE DE HARLAN. Cydura Harlani. Nobis.
CARACTÈRES. Plaques du dessus du museau polygones, dilatées
en travers, renflées ou carénées, disposées par paires ; une scutelle
ovale , carénée, sur le milieu du front. Créte dorsale interrompue
entre les épaules et sur les reins, chez les sujets non
adultes. Queue comprimée ; vingt ou vingt-un pores sous chaque
cuisse.
SYNONYMIE. Le grand Lézard ou Guanas. Gatesb. Hist. Carol,
torn. 2 , pag. 64, tab. 64?
Cydura cannata. Harl. Journ. acad. nat. sc. of Philad. torn. 4,
pag. 242 et 25o , tab. i5.
Lguana Cydura. Cuv. Règn. anim. torn. 2 , p. 45.
Iguana {Cydura) carinata. Gray, Synops. in Griffith's anim.
kingdi torn. 9, p. Sg.
Cydura nubila. Idem. Loc. cit. tab. sans n".
Cydura cannata. Wiegm. Herpet. Mexic. pag. 42.
Cj-dura carinata, Wagl. Amph. pag. 147.
Cxdara Harlani. Th. Coct. Hist, de l'île de Cuba, par Ramon
de la Sagra, part, erpét. tab. 6,
DESCRIPTION.
FORMES. II existe une certaine ressemblance entre l'écaillure
céphalique du Métopocéros cornu et celle de l'espèce que nous
nous proposons de faire connaîtxe ici.
Le Cyclure de Harlan a sur le milieu du front une grande pla-
. que carénée, dont la forme est ovale, malgré les sept pans qu'elle
présente. Cette plaque est entourée de squamelles polygones, pour
la plupart carénées, faisant partie d'un pavé qui s'étend en arrière
jusqu'à l'extrémité du crâne, en avant jusqu'aux grandes scutelles
du museau , et qui latéralement est limité par les bords orbitaires
supérieurs. Les squames qui revêtent ceux-ci sont petites
et imbriquées. L'écaillé occipitale est ovale et médiocre, et les
côtés de la surface, dont elle prend le nom, sont garnis de plaques
polygones qui deviennent tuberculeuses avec l'âge. La scutelle
WSffafe, qui est triangulaire, couvre à elle seule tout le bout
du nez, Immédiatement derrière elle, se troureat placées, les
ou SAURIENS EUNOTES. G. CYCLURE. I. 219
deux grandes plaques dans lesquelles sont percées les narines, l'une
à droite l'autre à gauche, elles sont soudées par le haut. Après ces
squames nasales , sur le dessus du museau, viennent disposées
par paires , huit autres grandes écailles plus larges que longues,
soit bombées, soit bosselées, ou bien très légèrement carénées
dans leur sens transversal. Les deux premières de ces huit plaques
sont les plus petites et distinctement triangulaires ; tandis que les
troisièmes, qui sont les plus grandes, n'ont pas plus que les secondes
et les quatrièmes une forme déterminée.On remarque presque
toujours deux petites écailles rhomboïdales, l'une devant,
l'autre derrière la dernière paire des huit plaques dont nous venons
de parler. Les squames qui occupent les parties de la tête
comprises entre le bout du nez et les yeux sont au nombre de trois
à cinq de chaque côté ; elles sont polygones et de forme variable,
suivant les individus. Les lèvres sont garnies chacune de sept à huit
plaques quadrilatères ou pentagones. Il y a, le long de l'une et de
l'autre branche sous - maxillaires , une série de grandes et fortes
scutelles, ou plutôt de gros tubercules tranchans. Cette série se
bifurque sous l'oeil, et se continue ainsi jusque sous le tympan ,
aux environs duquel sont d'autres tubercules semblables à ceux
dont nous venons de parler. Toutefois nous ferons remarquer qu'il
est certains sujets chez lesquels les plaques des côtés des branches
sous-maxillaires ne sont point tuberculeuses, mais simplement
bombées. C'est le cas , en particulier, d'un individu de notre collection
, celui même d'après lequel Cuvier a établi son Iguane à
queue armée de la Caroline. Les jeunes Cyclures de Harlan n'ont
pas d'écaillés tuberculeuses le long des mâchoires.
Nous avons compté trente-six dents autour de la mâchoire supérieure
, et trente seulement autour de la mâchoire inférieure
d'un sujet adulte. Un individu d'âge moyen nous en a offert vingtsix
à l'une comme à l'autre mâchoire ; et un très jeune sujet, vingt
en haut et seize ou dix-huit en bas. Les dents palatines , au nombre
de neuf ou dix de chaque côté , sont petites, grêles, arrondies.
11 paraît qu'elles peuvent ne pas exister quelquefois ; car nous
possédons un individu , fort jeune il est vrai, dont le palais est
complètement lisse.
La membrane tympanale est grande et de figure ovale.
Les membres sont forts, mais médiocrementalohgés. Les doigtsne
présentent pas non plus ime grande longueur; car aux pieds, le quatrième
n'entre que pour un peu plus du quart dans l'étendue totale
'i
a!
"-i •
• j
'•w