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LÉZARDS IGUANIENS
autres parties dey membres sont couvertes de squames rhomboïdales
carénées. Les doigts ont en dessus une bande decailles
rhomboïdales, à surface lisse; celles de leurs parties latérales sont
plus petites et disposées sur deux rangs ; en dessous ils sont garnis
d'une rangée de grandes scutelles très élargies , et surmontées de
cinq ou six carènes arrondies. La paume des mains et la plante
des pieds présentent de petites écailles imbriquées , semées de petits
points granuleux. 11 existe , sous chaque cuisse, de sept à neuf
petits pores ovoido-circulaires, percés chacun dans une écaille dont
le bord postérieur est parfois échancré. La queue a une fois et
demie plus de longueur que le reste du corps; elle est arrondie
et excessivement grêle , particulièrement vers son extrémité postérieure.
Les écailles qui la revêtent sont rhomboïdales, imbriquées
et pourvues d'assez fortes carènes.
COLORATION. Conservés dans l'alcohol tels qu'on les possède dans
]es collections, les marbrés sont généralement d'un brun marron
plus ou moins clair sur leurs parties supérieures ; leur dos offre
souvent une suite de quatre ou cinq chevrons fauves, bordés ou
liserés de noir en arrière. Quelquefois les intervalles que laissent
ces chevrons entre eux, sont semés de taches ou de points également
de couleur fauve. Parmi les échantillons appartenant à cette
espèce que renferme notre musée , il s'en trouve un dont le dos
est d'un brun mordoré, et qui offre , le long des flancs, des bandes
verticales fauves sur un fond vert : couleur qui est répandue sur
la tête, et qui règne sur les mains, les pieds, les genoux et les
coudes. C'est en particulier un individu semblable à celui-ci, qui
a servi de modèle à la figure du Polj-chrus nrescens du prince de
Keuwied , figure que Wagler a reproduite dans ses Jcones et Descriptiones
amphihiorum. Tous les marbrés présentent, de chaque
côté de la tête , cinq ou six traits noirs disposés en rayons autour
de l'ouverture de l'oeil. La queue est irrégulièrement annelée de
brun foncé. Des taches, ou des bandes de cette dernière couleur,
se montrent sur le dessus des membres. Tantôt les régions inférieures
sont uniformément blanches, tantôt elles sont clair-semées
de taches brunes ou fauves.
DIMENSIONS. Longueur totale. 53". Téle. Long. 3" 5"'. Cou.
Long, i" 5"'. Corps. Long. ii". Memh. antér. Long. 6". Memh.
post. Long. 7". Queue. Long. Sj".
P A T R I E . Le Polychre marbré est répandu dans toute l'Amérique
méridionale ; nous l'avons reçu de Surinam , de la Guyane et du
OU SAURIENS EUNOTES. G, lÛLYCHr.E. 2. 69
Brésil. 11 vit sur les arbres, et ne paraît pas se nourrir exclusivement
d'insectes ; car, aux débris de Coléoptères que nous avons
trouvés dans son estomac, étaient mêlés des détritus de fleurs.
On dit que la femelle fait sa ponte au mois de mai , et qu'elle se
compose de dix à douze oeufs de la grosseur d'mie olive.
Observations. Ainsi que nous l'avons fait remarquer plus haut,
le Folj-chrus virescens du prince de Neuwied n'est pas différent du
Polychre marbré, auquel il fiiut aussi réunir le Polychrus strigiventris
de Wagler, établi sur un individu qui, suivant cet auteur,
n'aurait pas eu de pores fémoraux. 11 est en eiTet très facile de se
tromper à cet égard , attendu que , chez certains sujets , ces pores;
îont excessivement peu marqués. Le Polychre à bande de M. Delaporte
, aujourd'hui comte de Castelnau, est aussi un double
emploi du Polychre marbré. C'était une espèce que ce savant entomologiste
avait bien innocemment établie d'après un individu,
empaillé, sur le dos duquel le marchand, ou celui qui l'avait
vendu d'abord , s'était amusé à peindre une bande jaune.
B, Espèces à écailles dorsales inégales, celles de la, lignç médian^i
étant plus petites que les latérales,
2. LE POLYCHRE ANOMAL. Polychrus anomalus, Wiegma»n.
CARACTÈRES. D'un vert pâle , avec trois taches de chaque côté
du dos.
SYNONYMIE. A720OT«/MJ . Wiegm. Herpet. Mexic. pars i,
pag. 26.
DESCRIPTION.
FORMES. Cette espèce a les narines placées à peu près au milieu
de l'étendue qui existe entre le bout du museau et le bord
rieur de l'orbite. Les écailles du milieu de son dos sonf/''^^^^®® »
inégales, affectant une forme circulaire, quoiqu'elle'-
lement polygones. Celles qui revêtent les parties Ip^^ales du tronc
sont du double plus grandes, étroites, obloniLies, subquadrangulaires
et disposées par séries obliques, lesquelles se montrent
d'autres écailles d'un plus petit
1,68 squames abdominales sont inoins dilatées que celles des
flancs j elles ressemblent à des r-iombes subovales, elles sont imli'/
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