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en croissant. Parfois óetíe écaüle poslero-nasale est partagée traiisversalement
en deux.
La mâchoire supérieure , de même que l'inférieure , offre de
trente-stsx à cjuarante dents, toutes à peu près de même hauteur;
ces dents sont comprimées et tricúspides. D'autres dents,
plus courtes et pointues, sont enfoncées dans chaque os palatin,
où elles forment une ligne légèrement arquée.
La peau qui enveloppe le cou est extrêmement lâche ; toute.
. fois, lorsqu'elle n'est pas gonflée, elle ne forme qu'un fort petit
fanon, ou plutôt «n simple pli longitudinal. Un pincement de la
peau se fait remarquer le long de chaque côté du cou. On en voit
un autre en travers près de la poitrine; celui-ci se prolonge
à droite et à gauche au-dessus de l'épaule. Les écailles de la face
supérieure et des parties latérales du cou, celles des régions scapulaires",
sont des grains coniques , non imbriqués , percés chacun
d'un ou même de plusieurs petits pores. Les squames du dessus et
des côtés du tronc ressemblent à des petits cônes ayant leur base
ovalo-rhomboïdale. Le dessous du tronc est protégé par des squames
carrées, offrant une carène placée obliquement et en long.
Les faces supérieure et inférieure de membres sont revêtues de
squames rhomboïdes, ovales , imbriquées , surmontées chacune
d'une petite carène.
La crête fort peu élevée qui surmonte la partie supérieure du
corps, règne sans interruption depuis la nuque jusque vers le
second huitième de la longueur du prolongement caudal ; elle se
compose de petites écailles molles, en dents de scie un peu obtuses,
et ridées de haut en bas. La queue, excessivement longue et très
effilée, présente une forme conique , bien que la première moitié
de son étendue soit légèrement comprimée. Quant à son écaillure,
elle ne diffère en rien de celle qui revêt la même partie du corps
chez les Iguanes.
Les doigts sont fort alongés, ceux de derrière particulièrement,
dont le quatrième fait à lui seul beaucoup plus du tiers de la longueur
totale de la patte ; ces doigts postérieurs ont leurs régions
articulaires très renflées. En dessous ils sont protégés par une
bande de scutelles quadrilatères imbriquées, très dilatées en
travers , et relevées de plusieurs carènes placées dans le sens longitudinal
des doigts. Leur face supérieure supporte une série
de larges squames hexagonales, entuilées et lisses ; et sur chacun
île leurs côtés en sont appliqixées , sur un ou deux rangs,
ou SAL'UIKkS EUNOTES. g. BlwVUHYLOl'HK. I.
de semblables, mais plus petits, et parmi lesquelles il s'en trouve
qui forment une dentelure sur le bord externe de la base du second
et du troisième doigt. Aux mains, les scutelles sous-digitales
sont moins nombreuses, moins carénées , et ne constituent
point de dentelures latérales, comme cela se voit aux pieds. Le
dessous, de la partie basilaire de la cuisse des individus mâles est
percé de huit ou neuf pores tubuleux ; mais chez les femelles on
voit un nombre égal d'écaillés plates subovales, offrant une petite
fente près de leur bord postérieur.
CoLoniTioN. Cette espèce a les parties supérieures d'un brun
bleuâtre, mais on voit en travers du corps , de la queue et des
membres, des bandes souvent fort élargies, de couleur bleu-ciel.
Ces bandes sont fort nombreuses sur la queue; sur le corps on
en compte trois ou quatre , une derrière les épaules, une seconde
à peu près au milieu du dos , une troisième sur les reins , et une
quatrième, lorsqu'elle existe, sur la partie terminale du tronc.
De gros points de la même couleur que les bandes dont nous
venons de parler, sont répandus sur le cou et les épaules. Le dessous
de l'animal est d'un vert qui tire sur le bleu ; parfois sa gorge
est marbrée de brun bleuâtre et il est certains individus qui offrent
des lignes jaunes, le long des flancs. La paume des mains et
la plante des pieds sont de cette dernière couleur.
DIMEKSIONS. Longueur totale, 74". Téle. Long. 4". Corps. Long.
12". Meinh, antér. Long. 8". Memh. poster. Long. 12". Queue,
Long. 54".
PATRIE. C'est à tort que quelques erpétologistes ont signalé le
Brachylophe à bandes comme étant originaire du nouveau monde.
Il se trouve aux Indes orientales, et dans quelques îles de la Nouvelle
Guinée. MM. Quoy et Gaimard , en particuher, en ont recueilli
à Tongatabou plusieurs beaux échantillons qui figurent
aujourd'hui dans notre musée.
Observations. Nous nous sommes assurés que le Brachylophe à
bandes n'est pas dépourvu de dents palatines, ainsi que l'a cru
M. Cuvier, qui, à cause de cela , l'a éloigné des Iguanes pour le
placer entre les Lyriocéphales et les Physignathes, dans la sousfamille
des Agamiens. C'est aussi le rang que lui a assigné Wagler,
et cela pour un autre motif, qui se trouve être également faux.
Car le savant erpétologiste allemand pensait que le Brachylophe
à bandes était une espèce de Saurien acrodonte; tandis qu'il a
bien évidemment les dents appliquées sur le bord interne de la,
rainure des os maxillaires, comme cela a lieu chea les Iguanes.
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