
80 DESCRIPTION DES OSSEMENTS FOSSILES
Ces doux vertèbres, si dissemblables, nous moiitrenl que la même espèce étail représentée par
des animaux bien diiTérents de taille et nous avons déjà fait remarquer, plus d'une fois, que ce
n'esl pas toujours l'âge qui amène ces différences. II y a des individus adultes de grande taille
à côté d'autres également adultes de petite taille et dont plus d'un naturaliste ferait des espèces
distinctes.
La neuvième dorsale est fon remarquable encore par l'élévation directe de son arceau et de l'apopbyse
transverse qui porte la côte.
La dixième dorsale est représentée de profil, planche XXXVl, ligure 4. Elle porte le ai» 4-95.
On voit que le pédicule de l'are neural s'élève encore verficalement, un peu de dedans en dehors
toulefois. Le corps est légèi'ement creusé sur le côté. Cet aspect est parliculièrement propre au
Balwnotus.
Les vertébi'es lombo-caudales de la Baloenula sont des disques peu épais comme dans les Baleines ;
dans les Bakmolus, toutes ces vertèbres sont allongées comme dans les Balénoptères.
Les vertèbres lombaires ont un diamètre antéro-postérieur plus grand que dans les BaUenuki.
Une cinquième lombaire (n" 4 9 o ) est représentée planche XXXVI, figure 5. Elle est fort intéressante
en ce qu'elle montre les changements qui sont survenus dans la longueur du corps, ainsi que
dans l'étendue et la direction du pédicule de l'arc neural. On voit facilement ici que la place de
chaque vertèbre peut être aisément assignée et que l'on peut avec certitude reconnaître les vertèbres
qui manquent.
Cette vertèbre, vue de profil, n'est pas sans analogie, par son diamètre antéro-postérieur et son
ensemble, avec une vertèbre de Baloenoptem.
La onzième vertèbre lombaire, également du n° 12, est représentée planche XXXVIII, figure 1,
vue de profil, figure 2, en coupe. Elle ne ressemble ni à la vertèbre correspondante des vraies
Baleines, ni à celle des Baloenula. L' apoph\ s e épineuse est large cl très développée.
Les vertèbres caudales ont plusieurs caractères des Balénoptères et pourraient facilement èti'e
confondues avec elles. Elles sont massives, peu élevées et allongées d'avant en arrière. Ce sont,
comme on le pense bien, les vertèbres de cette région qui ont lesi caractères distinctifs les moins
prononcés. Elles sont sous ce rapport en opposilion avec celles de la région cervicale.
Une cinquième caudale du même squelette est représentée [ilanche XXXVIII, figure 3, vue de
face, du côté postérieur, et figure 4, de profil, On voit que le corps a une grande extension
dans tous les sens, que les apophyses transverses sont placées lioiizontaiement et qu'elles ont
la longueur du diamètre transverse du c o r p s ; l'arc neural est encore assez bien développé.
Une neuvième caudale, fort bien conservée, est representée de profil, planche XXXVll, figure 6.
Elle ap|>artient aussi au squelette figuré planche XXIJI et dont les os sont inscrits sous le n° 12.
Cette vertèbre est remarquable par son arc neural avec ses apophyses, ses surfaces articulaires
pour les os en V et ses apophyses transverses; elle est représentée de face, planche XXXIX,
figure 3. Si on la compare à la vertèbre correspondante des autres Mystkètes, on trouve une
différence sensible dans la hauteur du corps et dans son épaisseur.
Une quatorzième caudale est représentée planche XXXIX, figure 1, vue de face, et figure 2, vue
de profil. Cette vertèbre se distingue par la dimension du corps, le développement des apophyses
articulaires inférieures, les apophyses transverses et l'arc neural avec ses apophyses. Elle poi'te
le n" Ì 9 3 .
Une dix-huitième caudale est représentée planche XXXVIII, figure i», vue de profil, et figure ti,
vue par sa face supérieure. Le corps est sensiblement plus gros en avant qu'en arrière, de façon
que les vertèbres diminuent rapidement de valeur en approchant des dernières caudales. L'arc
neural existe encore, mais il est devenu fort étroit. Les apophyses transverses ont disparu.
La vingtième caudale est représentée planche XXXIX, figure 4, vue de profil. Elle est représentée
DES ENVIRONS D'ANVERS. 81
également planche XXXVl , figures 6 et 7, de face et vue du côté supérieur. Elle porte le
n" T H . Celte caudale n'est pas sans ressemblance avec celle de la lialwnula, du moins quand on
l'examine par le coté; vue de face, elle est très distincte. Elle appartient à un animal bien adulte.
La planche XXXV, figures o et 6, reproduit une vingtième vertèbre d'un jeune animal, avec ses
epiphyses encore séparées. Cette vertèbre a quelque chose de distinct. Les epiphyses sont fort
épaisses.
La vingt-troisième caudale vue de face et de haut en bas, planche XXXIX, figures 5 et 6, porte
également le n" " H . Les apophyses et l'arc neural ont disparu. Vue par la face supérieure, elle
ressemble à celle des Bulamilu, mais cette ressemblance disparaît si on la compare par la face
antérieure ou postérieure.
La vingt-quatrième caudale est notablement plus petite (voyez planche XXXIX, figures 7 et 8).
On remarque, comme dans la précédente, les trous qui livrent passage aux vaisseaux. Elle porte
le n° 3 8 1 . Cette vertèbre s'éloigne de celles des Baloenula par tous ses caractères extérieurs.
Si nous comparons les diverses colonnes vertébrales que nous possédons de cette espèce, nous
trouvons, comme on le pense bien, quelques différences dans la taille; nous avons pris une caudale
de l'individu le plus fort, qui est adulte en même temps, et nous avons comparé cette vertèbre,
mesurant en hauteur 1 7 0 millimètres, en largeur 1 9 0 millimètres, avec la même vertèbre d'un
jeune individu et nous avons trouvé en hauteur 1 4 5 millimètres, 1 5 5 transversalement; l'épiphyse
mesurée séparément indique en hauteur 1 3 2 millimètres et en largeur 1 3 8 .
Les côtes ont une courbure qui les rapproche plus des Balénoptères que des Baleines, en ce
sens qu'elles ne décrivent pas un arc de cercle comme dans celles-ci. C'est, du moins , ce que
montre bien la sixième côte qui est presque complète (pl. XXIII, fig. 3).
Les nageoires pectorales sont représentées par quelques os.
Nous avons une omoplate assez bien conservée de Baloenolus insignis (pl. XXVII, fig. 3 et i ) .
Ce!le dernière figure représente la surface glénoïde; cet os mesure, à sa base, 12 centimètres.
L'apophyse coracoïde n'est pas large, tandis que l'acromion, pour autant que l'on peut en juge r
par la fracture, est assez développé.
La forme ainsi que le bord antérieur et tous les caractères de la surface articulaire la font
ressembler aux vraies Baleines; le bord postérieur, par sa courbur e , est plutôt de Balénoptère.
Ces fragments d'omoplate ont été mis au jour avec les deux bouts de mandibule dont nous avons
parlé plus haut ; ils ont la même couleur noire et la même légèreté.
Cet os, |)ar sa surface extérieure à la hauteur de l'acromion, ressemble à l'omoplate des Bakeva
mi/siiccins, mais la ressemblance disparait dans la partie supérieure. La surface glénoïde aussi bien
que les apophyses le rapprochent des vraies Baleines; par toute la partie supérieure, il est plus
voisin des Balcnopicres.
L'omoplate porte au Musée le n" 178. Ces fragments indiquent une taille inférieure à celle des
Balénoptères, mais ils ne se rapprochent pas moins de celles-ci quand on compare soit l'humérus,
soit le radius et le cubitus aux mômes os des vraies Baleines.
Nous avons représenté planche XXVIII, figure 1, le bras droit au quart de la grandeur naturelle
pour montrer les os en place.
L'humérus est foi't bien conservé. Nous avons reproduit celui do droite, vu par sa face externe,
planche XXVII, figure ."i. Ses surfaces articulaires sont complètes. Il porte au >Iusée le n" 68.
Le radius figui'o, de giandour naturelle, vu par sa face postérieure et par sa face extoi'ne,
planche XXVIII, figiu'cs /.• et Il porte au Musée le n" 68. Pa r sa forme arrondie et par son
épaisseur, cet os s'éloigne des autres radins. Il est plus massif que celui des Bukimuta et son bord
antérieur est plus étroit ; il n"y a que le bord extei'iie qui le fait rapprocher de cette dernière
espèce. La surface articulaire du radius es! de 10 centimètres; la surface du cubitus remonte très