
20 DESCRIPTIO?j DES OSSEMElMS FOSSILES DES ENVIROiNS D'ANVERS.
Cesl l'espèce qu'on a clé le plus souvent en mesure d'observer on vie.
On s'est assuré qu'elle perd également ses premières dents avant la naissance.
Le l'agophilas grocnlandicus est
une gr ande espèce de l'Océan arctique,
qui atteint de quatre à cinq pieds el
qui habite les cotes de Groenland, de
Jean .Mayen, le Spitzberg, la Nouvelle-
Zemble et les côtes est de l'Amérique
méridionale.
Ou a vu à diverses reprises des individus
de eetle espèce s'égarer sur les
cotes d'Ecos s e , el Blasius l'ait mention
d'un erùne qu'il a reçu de Xorderney.
Ou le trouve dans la Mer polaire au nord de l'Europe, de l'Asie et de l'.Vmérique; les vieux ne
quittent pas les régions polaires, dit MIsson, mais on en trouve quelquefois de j eune s jusqu'au
Kattegat et le canal Sainl-Ceorges.
Comme nous l'avons dit plus h a u t , on l'a r e c o n n u , comme le Moi'se et le Phoca bar bala, au
nord du Pacifique sui' les côtes de Kanischatka.
A di \ e r s e s reprises on a conservé des mâles et des femelles de cette espèce en vie au Jardin
Zoologique de Regent's Pa rk à Londres.
Dans les Transactions philosophiques de 1 8 2 2 , Everard Home fait mention d'un individu de
cette espèce, qui a été tué près des Orcades et dont on lui a envoyé le squelette. Cuvier en parle
dans ses Ossements fossiles (Note V, pa r t i e , p. 2 0 3 ) et croyait pouvoir rapporter la tête au
P/ioca occanica de Lepecliin.
Le Phoca barbata attejiit sur les cotes du Groenland jusqu'à huit et même dix ou douze
pieds et s'étend jusqu'au J apon; ou l'a
\ u au détroit de Davis comme au détroit
de Behring. Il ne quitte guère les
hautes latitudes. Avec le Slemmalopus
et le J lor s e , il appartient aux grandes
espèces. Pennant parle d'un Phoque de
douze pieds, tué au nord de l'Ecosse,
qui est probablement le Barbala (').
On en a vu sur les coles de Norwége
el l'on croit même l'avoir observé sur
les côles de la .Manche (Bâillon).
Cette espèce est beaucoup moins r épandue que le Pagophilus yroenlandicus.
A celte liste nous n'avons qu'à ajouter le Phoque à ventre blanc de Buffon, Pelagius vtonaduis
de He rman, pour a \ o i r l a liste complète des espèces européennes, à moins de considérer le Phoque
de la me r Caspienne comme espèce propre à cette mer.
Le Pelagius monachus est reconnaissable à tous les os de sou squelette, mais c'est surlout par les
dents qu'il se distingue facilement de tous les autres. La forme de la tete n'est pas moins particulière.
Blainville en a représenté tout le squelette dans son Ostéograpkic.
Plusieurs naturalistes ont été à mémo de faire une élude particulière de cet animal, d'après des
individus que l'on a de tout temps exhibés au public.
( I ) l'hoca barbuUi, ;in Occaiiic Scol, and nnc of (!ic spccics slaiighlcrcci by liic Sealers.
En 1 7 7 " , on en montra un à Nimcs, qui avait plus de six. pieds et que l'on conservait dans un
cuvier rempli d'eau. A la voix de son
maître, il prenait telle position qu'il
lui ordonnait et venait le caresser et
le lécher ( ' ) .
Un aut r e a été exhibé à Strasbourg
et a été étudié avec soin par He rman.
Nous en avons vu un au Boulevard à
Paris, vers 1 8 6 0 , de fort belle taille
el qui était plein de vie. Nous croyons
que c'est le même qui est allé mourir
à Berne et dont le squelette estconservé
dans ce Musée. Nous avons vu ses os exposés après la macération. Nous en avons vu un cette
année ( 1 8 7 5 ) , exposé à la foire de Louvain.
Cette espèce n'a été vue encore que dans la .Méditerranée, l'Adriatique el la nier Noire. C'est sur la
côte de Dalmalie et de Grèce qu'on l'observe le plus souvent. Nordmanu assure qu'il en a tiré luimême
dans la mer Noire près de l'rle Leuc e , el qu'il n'y est même ])as r a r e ( - ).
.Le Phoque de la me r Caspienne que Pallas a 'dé s igné sous le nom de Phoca vanina, varielas
caspica (5), forme, d'après Niisson, une espèce propre à celle me r , et il lui a donné le nom de
Phoca caspica (•*).
Pallas croyait que c'était la même espèce que celle qui habite la mei- Noire et l'on a été longtemps
à croire à l'existence de conduits souterrains qui faisaient communiquer ces mers entre elles.
Au sujet des Phoque s communs à ces lacs, Pallas expr ime une autre pensée el avec plus de
raison, ù noire avis : ces mers (Méditerranée, me r Noire el me r Caspienne) en ont formé nue seule,
peuplée jadis des mêmes animaux qui ont continué à y vivre après leur séparation.
Ce Phoque devient plus gras que le Phoque ordina i r e, il est aut r ement coloré, il possède des
moustaches plus fortes, des dents plus petites el une autre forme de t ê t e , dit Niisson. Ce naturaliste
trouve le Plioque de la me r Caspienne plus voisin du Pagomys hispida que du Calocephalux
vitxdimis. Il se trouve en si gr ande abandanc e dans celle me r que le comte Schuvaloff, d'après le
témoignage de Pallas, en laissa prendre dans une seule année vingt mille, pour leur huile.
(1) IkcroN, Lcurc de M. Sabaral, Ximcs, 3 janvier 1780,
(2) 'SowiA.\:<:i,Pakon(olo(jieSud liusdands, tlclsingfors, lSa8, p.298.
(') Zoorjrah. Rosso-Asiatk, I, p. IIC,
fViecjman'ii Anhiv., i 8 4 t , p, ôi-i.
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