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T^jl. DESCRIPTION DES OSSEMEiNTS FOSSILES
élevés et forment une goullière |n-ofoiide, dans le voisinage de la caisse du lympan qui fait partie
du conduit auditif externe. Sa face postérieure est léjicrement bombée, affeclanl une forme triangulaire
(lout la base est dirigée à Texterieur.
COLO.NiNE NEHTI-IMIALH;.
Comme toujours, les os le moins altérés et le plus souvent recueillis, sont les vertèbres. Plusieurs
de ces os sont parfaitement conservés, à Texception toutefois de l'arc neural, au moins dans
les vertèbres cervicales, dorsales et lombaires.
Ou a trouvé en Sicile, pas loin de Messine, des vertèbres que le professeur Capcllini croit
devoir rapporter à un grand Ilétérocète. Le savant professeur de Bologne a dcVja fait connaître
une autre vertèbre, pi'ovenant de Briatico (Naples), et qu'il rapporte à notre Plesiocclus yoropti.
Nous espérons pouvoir comparer bientôt les Cétacés fossiles du bassin de la mer Noire et de la
Méditerranée avec ceux des environs d'Anvers.
On sail qu'il n'y a pas aujourd'hui uu Cétace propre ni à la mer Noire ni à la Méditerranée,
Ceux (|ui babilent actnellcmeut ces deux mers intérieures se trouvent également dans l'Atlantique.
]| n'en élait pas de même à la fin de l'époque miocène, quand une partie de l'Autriche, de lu
Bavière et de la Suisse était sous eau.
lïÉGlON CERVICAI.E.
Celte région est également bien représenlée, puisque nous trouvons difl'érents os plusieurs fois
répétés.
i;ile a toutes res vertèbres massives.
La première cervicale est la plus épaisse; vient ensuite la deuxième, puis la troisième; la
quatrième et la cinf|uième sont les moins fortes et ont la même dimension; la septième de
nouveau s'épaissit un peu. Ces vertèbres, prises dans leur ensemble, conslitue.it uu cou plus
devéloppé encore que celui de l'espèce précédente.
Chacune de ces vertèbres a sa face antérieure très iégèrement bombée.
La troisième a ses épiphyses presque carrées, la sixième les a plus arrondies à leur bord inférieur
et la septième surtout à son bord inférieur.
La région cervicale mesure 2 3 4 millimètres.
Les apophyses fransverses supérieures et inférieures sont minces et comparativement délicates.
La troisième cervicale mesure en largeur, à sa face postérieure, 83 millimètres sur 62 de
],auteur; la sixième 82 millimètres sur 70 de hauteur, la septième 90 millimètres de largeur sur
" 0 de hauteur.
L'atlas présente un aspect tout particulier et il serait dilliclle de le confondre avec celui d'une
autre espèce; il est large en proportion de sa haut eur ; ses apophyses transverses sont n.serées au
nnheu du corps et présentent uu développement considérable à leur base; leur bord inférieur est
arrondi, le supérieur se perd dans le pédicule de l'arc neural. r.es surfaces articulaires, correspondant
aux condyles de l'occipital, sont comparativement étroites et fort élevées. Ces surfaces
donnent à l'atlas un aspect à pa r t ; nous en dirons autant de la surface articulaire postérieure, sur
Inquelle on remarque des traces non équivoques de l'usure produite par l'apophyse odonto.de;
ce qui vient confirmer ce que nous disions plus haut sur la mobilité du cou des Mystacocètes foss.les.
DES ENVIRONS D'AÎVVEllS.
Le canal rachidien présente un conlour si régulier que nous n'en avons |)as trouvé un antre
exemple. C'est un canal fort remarquable sous ce rapport.
La face articulaire correspondant à l'axis mesure en largeur 140 millimètres, en hauteur 78 et
au milieu 38 millimètres.
AXIS.
Nous possédons plusieurs axis aussi complets qu'on peut espérer d'en trouver à l'état fossile. Les
apophyses sont très développées et on ne dirait pas ((u'elles sont formées de deux parties soudées.
C'est à peine si on voit sur le côté, à la face antérieure, des traces d'un ancien orifice pour représenter
le milieu de Tanneau. Ces mêmes apophyses se font remarquer ensuite par leur fusion en
haut avec le pédicule de l'arc neural. L'apophyse odontoïde est fort large à sa base et se termine
par un tubercule régulièrement airondi.
L'axis, que nous avons fait représenter planche XXVllI, figures 3 et 6, provient d'un animal très
avancé en âge. On voit à sa base deux crêtes en forme de lèvres qui recouvrent l'atlas sur 2 centimètres
d'étendue.
La surface articulaire antérieure mesure en largeur 1 3 8 millimètres, en hauieur 9 3 ; la face
postérieure 1 0 0 millimètres de large sur 62 de haut.
Le corps de celle vertèbre mesure en épaisseur 38 millimètres, son apophyse odontoïde •12 millimètres.
r\ÉG10N DORSAI-E.
La région dorsale est de même fort intéressante, aussi n'avons-nous pas hésité à faire reproduire
les difTérentes vertèbres séparément, vues de face et de profil. Nous voyons en général les cinq
premières verlêbres portant leur facette articulaire, correspondant au capilulim de la còte, sur le
bord postérieur et dont nous avons déjà vu des traces sur la septième cervicale. Cette facette est
située très bas sur la première vertèbre, mais ensuite elle monte jusqu'à la dernière, sur laquelle
elle atteint la hauteur du cana! rachidien.
La deuxième et la troisième vertèbres conserveni encore !e pied du pédicule avec l'apophyse transverse;
cette dernière possède tous les caractères des Balénoptères, mais pas des Baleines; depuis la
première jusqu'à la neuvième, le corps de la vertèbre gagne insensiblement en longueur et le canal
neural se rétréciL Cette dernière mesure à sa face antérieure 69 millimètres en hauteur, 9 0 en largeur.
RÉOIO.N' LOMBAIRE.
Les vertèbres de la région lombaire s'allongent graduellement; leur face postérieure est plus ou
moins bombée et la hauteur de chacune d'elles diiïère fort peu de sa largeur. Les apophyses transverses
partent du milieu du corps et se dirigent horizontalement de dedans en dehors sans s'incliner
dans l'un ou l'autre sens.
RÉGION CAUDALE.
La région caudale a les vertèbres proportionnellement plus massives que celles de la région
lombaire; outre la diminution graduelle de la longueur du corps des vertèbres, qu'on observe pa r -
tout, on remarque ici une diminution brusque en un point de la région caudale que nous n'avons pu
déterminer.
MEMBRE TIIORACIQUE.
Nous ne possédons pas de restes de nageoires pectorales.