
72 DESCHIPTION DES OSSEMEiNTS FOSSILES
I ' n e vcnèbr e dorsale est figurée planche XIV, fig. i 7. Le corps est clrolt el allongé, les npopliyses
larges cl la l'ace inlerieare caj'éüée.
Le sacrum est entier, sauf la portion neurale. Toul inclique un tlévelopperaeiU complet. Ce saci'iim
est figuré dans les Buîleiiiis de l'Académie
Le sacrum est formé de (|uairc vertèbres complètement soudées entre elles (fig. I S - 1 9 ) .
Le bassin est représenté (fig. 2 0 ) par une cavité eotyloïde complète et un iléon dont la surface
externe est creusée en avant et Ijombée au milieu. La cavité eotyloïde a le bord interrompu.
L'bumérus a la surface de la eróte delto'úlienne (fig. 1 3 - 1 6 ) fort large et la face interne de cette
crête aplatie, sinon bombée. 11 a une gouttière supra-condylienne pour le passage de r a r t c re cubitale.
Un f émur complet (fig. 2 1 - 2 3 ) nous mont re u ne tète fort distincte séparée par un col étroit, un
grand trocbantei' élevé, une cavité coronoïde fort large et un condyle externe plus fori et plus élevé
cpie l'autre. Les deux condyles sont fort saillants.
Le tibia (iig. 2 4 - 2 3 ) est complet. Supérieurement, il est soudé comme toujours au péroné et la
surface articulaire présente un demi-cercle dont le milieu montre à peine la fossette pour les ligaments.
Inférieurement on voit la facette articulaire qui correspond à la face externe de l'astragale.
A l'exception d'un bassin et d'un os métatarsien qui sont du fort n» Í (Vieux-Dieu), toutes ces
pièces sont de la troisième section.
Elles proviennent des mêmes couches que Tespcce précédente et ont reçu les numéros 1 0 8 3 ,
1092, 1 0 9 i , 1 0 9 9 , 1 1 0 0 , 1 1 0 1 , 1 1 0 2 , H 0 3 , M O i , 1 1 0 3 , MOT, 1 2 1 3 .
PHOCA YITULINOIDES, VA.N BEN.
(PL XV.)
Diagiauuiic momvai.i les parlies cin s(juclcllo (Je Plioca vilulinoUles, dont t'aulciir .1 dispose.
VAM BENEDE.N, Sur une découverte d'ossements fossiles faite à S'-yicolas. R a p p o r t , BULLETINS DE L'ACAP. ROY, DE I!EI.GI<}UE,
2 ' s ( : n c ; , t . V l l l , p. l i ô , lijIiO.
— Les Phoques de tu mer Scaldisiennc, IRJD-, 2' s é r i e , 1. .XXXII, p. y, 1871,
— Les Phoijiies fossiles du bus-sin ¡l'Jnvcrs, liiiD., 2 ' s é r i e , t. X L l , |). 790,187(5.
Nous avons fait mention de ce Phoque en 1 8 o 9 ( - ) d'après quelques ossemenls que nous a\ ions
recueillis à celte époque. Nous en possédions un allas, un s a c rum, un astragale, un cubitus et une
phalange.
Plus t a rd, nous en avons figuré quelques os (®) et, l'année de rni è r e , nous en avons de nouveau
fait mention dans notre article sur les Phoques fossiles du bassin d'Anvers (•').
C'est l'espèce la plus abondante de la me r Scaldisiennc cl elle se rapproche de l'espèce unique
qui vil encore dans nos parages.
(') Bulklim de VAcadémie roijuk de IkUjiquv, I. X.XXI l , pl. I, (¡g. 2.
(2) Ihid., s é r i e , ( . V i l ) , I S oO.
(•>) ¡bld., t. X X X I l , I S 7 1 .
0 ) Ibid., (. Xr . I , 1 8 7 0 .
DES ENMRO-NS D'ANVERS. 'ô
A rcxceplion de la tète, le .Musée royal est en possession de presque tous les os du squelette et
quelques os se répètent un grand nombre de fois. C'est ainsi que nous avons jusqu'à quatorze fois
le même fémur droit. Nous en connaissons cent vingt-six pièces.
Nous comptons plusieurs vertèbres de la l'égion dorsale, deuxième, troisième, quatrième cl (piatorzième,
|)kisicurs de la région lombaire (représentant toute la r égion) , des s a c rums , des os du
.•^lernum, une côte, une omoplate, des humérus droits cl gauche s , un radius el un cubi tus , des os
iliaques, des fémurs des deux cotés, des tibias el des péronés avec des os du ))ied.
Les os proviennent pour la plupart d'individus adultes, mais il y en a aussi de j eune s animaux.
La collection de .M. Paul Cogels à Anvers renferme difi'éi'ents os du crane avec des vertèbres et
des os de membres.
A Louvain, nous avons, indépendommeni d'un humérus el d'un cubitus, un atlas parfailement
conservé, dont nous avons publié un dessin dans les Bidlelins de l'Acadcinie (').
L'allas est plus faible que celui du Phoque ordinaire dans la portion de l'arc neural qui occupe
le milieu de l'os, disions-nous dans notre notice sur les Phoques delà mer Scaldisicnne{-). La surface
articulaire qui correspond aux condyles de l'occipital est plus étroite el plus profonde, de
manière que celle articulation est encore plus solide que dans le Phoque vivant.
Les apophyses transverses, pour aulanl que l'on en peut juge r par ce qui reste, sont moins
solides que dans l'espèce vivante, et le trou qui se trouve à sa base pour le passage de l'artère verté-
J)ralc est relativement fort étroit.
Nous avons trois vertèbres dorsales fort bien conservées (pl. XV, fig. 1 2 - U ) . Elles ne présentent
rien de particulier à signaler; elles provienneut d'un animal adulte.
Les trois vertèbres lombaires que nous avons figurées (fig. 2 - i , 1 3 - 1 6 ) sont d'un animal égalemenl
adulte, à en juge r par leurs épiphyses cl n'ont guère plus de la moitié de la taille des même s
vertèbres du Phoque ordinaire. Le corps, pas plus que les apophyses , ne présente rien de particulier,
si ce n'esi que les apophyses transverses sont longues et délicates, et le corps un peu plus allongé.
Le bassin est presque complet. La cavité eotyloïde est profonde el l'échancrure du bord fort
large. Les os iliaques sont un peu plus élevés que dans le Piioque ordinaire et moins creusés à leur
face externe (fig. 1 el 2 8 ) .
Le sacrum est formé de quatre vertèbres complètement soudées; les os iliaques sont resiés libres
(fig. 1 et 1 7 - 1 8 ) .
Le fragment d'omoplate (fig. 3) a sa cavité glénoïde complète; elle est forlement creusée et
l'apophyse coracoïde est assez développée. Le bord antérieur s'élève un peu plus haut que dans
le Phoque ordinaire avant de se recourber cl par là l'omoplate se rapproche davantage de ÏHalichoerus.
La saillie correspondant à l'acromion est aussi plus éloignée de la cavilé glénoïde que dans
le Phoque commun. Ce fragment mont re fort bien l'origine des crêtes qui f o rme n t , l'une l'épine
ordinaire de Tomoplale, l'autre l'épine- secondaire, mieux indiquée dans les Otaries. On trouve celte
bifurcation de l'épine bien marquée dans l'omoplate de V¡¡(dichoenis gnjpus.
L'humérus (lig. 6 - 9 ) est droit, délicat, avec une crête deltoïdienne peu prononcée et la gr ande
tubérosité peu proéininente. Le trou supra-eondyloïdien pour l'artère cubitale existe, mais il est assez
élevé au-dessus du condyle.
Nous avons une lêle de radius parfaitement ronde , à concavité simple (fig. 1 0 ) . Le col est fort
rétréci. La tubérosité bicipitale est très prononcée.
Le cubitus est représenté par son olécrane. C'est un fragment fort intéressant (fig. 11) . Il est fort
large avec son apophyse pointue plus tournée en dehors que vej'S le bas. La faeelte sygmoïde est
n
( ' ) Bullclins de l'Aradéniie royale do Behjitixie,
(2) Ibid.
XXXIl, 1871.