
10 DESCRIPTION DES OSSI ÍMENTS FOSSILES
M. Nyst a visité le [uiits que Ton a creusé à Saiiil-Nicolas et ¡I a coiislaté (jifimméilialcmeiil
sous la formalioi) ilu c r a g , s'étend l'argile nipélieniio. liulcpomlamtiiciU des os s ement s , M. iNyst a
recoiiiui p a rmi les coquilles recueillies à trois qua r t s de lieue de Sa i n l -Mc o l a s , les cspéces c a r a c l é -
risliqucs du c r ag scaldisieii supé r i eur .
M. de Köninck a fait à son tour un long el savant rapport sur celte communi c a t ion de M. Van
Raenuionck, apr è s s'Olre r e n d u avec M. Myst sur les lieux.
M. de Köninck compa r e ccs ossements d'Anvers avec ceux trouvés dans le mOnie lorrain eu
Angleterre, surtout d a n s le c r ag de Suf folk, mais ¡I ne tient pas compt e des délorminations de
quelques naturalistes anglais et des conditions diiïérentes dans lesquelles ces ossenienis se t rouvent
à Anve r s et en Angl e t e r r e .
Dans le r appor t que nous avons pr é s ent é sur cette même communi c a t ion de M. Van Ra enulouck,
nous avons tàclié de d é t e rmi n e r les pièces pi'ineipales apr è s en avoir r e s t aur é plusieurs.
C'est ve r s 1 8 6 0 que commenc è r ent les g r a n d s travaux de t e r r a s s ement s autour de la ville
d'Anvers et les y e u x de tous les paléontologistes étaient dès lors fixés sur cet immens e ossuaire qui
allait reveler un monde nouve au.
Le Ministre de l'intérieur fit conna î t r e à rAc adémi e les me sur e s prises pour l'ecueillir les objets
de n a t u r e ii intéresser la science.
Au nom d'une coimnission nommé e par l 'Ac adémi e, M. Dewa lque donna lecture à la séance du
•1" dé c embr e 1 8 6 0 d'un r appor t destiné à être conniuui iqué à M. le Ministre de l'intérieur. Le
Ministre de la g u e r r e accorda ensuit e à MM. de Kö n i n c k et Van l i eneden l'autorisation de visiter
les t r avaux de terrassements en voie d'exécution à An v e r s , à condition que les objets trouvés
riissent r emi s au Musée roya l d'iiistoire naturelle de Bruxelles.
A la séance suivanl e , M. Du Bus mi l sous les yeux de la Classe deux dents fossiles appartenaiU
vraiseniblablemeni à un g e n r e de Cétacé voisin des Ziphim, cl expr ima le désir de voir tracer
une coupe géologique complète des environs d'Anve r s .
Cette coupe a élé exécutée plus lard par le capitaine du génie De j a r
et un succès complet .
1 avec un e g r a n d e habileté
En 1 8 6 7 , M. Du Bus, comme di r e c t eur de la Classe des s c i e n c e s , a prouon
les Mammi f è r es du c r ag d'Anvers .
Après avoir passé en r evue ce qui a été écrit sur ces atiim
supérieur en taille au Morse sous le nom A\ilachlemim crelsii 11 pense avoir r e connu trois ou
quatre espèces de Dauphins , dont un e porte le nom LVEurimddphis cocheleuxii, fort r ema rqui ibl c
par la longueur excessive de son rostre el que l'on vient de r e t rouve r dans les envi rons de Naples.
L'expérience lui a démont r é q u e , pa rmi les Ziphius, il y a souvent une assez gr a n
entre les individus d'une même espèce. Un e des espèces mises au j o u r est r ema r q u a b l e par ses
dents qui pèsent j u s q u ' à un ki logr amme el demi , elle porte le nom iXl'Mas amblyodon. M. Du lins
a r e connu aussi un animal voisin des Cachalots auquel il d o n n e le nom àlhmocoelus villersii.
Parmi les Mystieètes, non-e savant conf r è r e r e conna î t plusieurs espèces de Prolobaloena, el deux
espèces voisines des BaUmoplera, les mômes auxquelles j'ai d o n n é depuis longt emps le nom de
Plésiocètes. Le n omb r e de Cétacés s ' é l ève , d'aprè s lui , à (|uat
quart ù peine était connu.
Mais de tous ces Mammifères aquati(]ues, les |ilus r ema rqua i
système dent a i r e sonl les Squa lodous que Gr a l e loup a découverts, en ISOO,
ni discours sur
fossiles, il fait conna i l r e un animal
u trois ou
marqua ble
de Naples.
différence
le foi'mes différentes, doi
i par leur confoi
lion et leur
issiu de la
le 1
Gironde et qu e nous avons reconi Anvers tout au début des t r avaux.
En 1 8 7 2 , il l'occasion du centième annive r s a i r e de l'Académie roya l e , nous avons i d a n s
le Livr e commémor a t i f un r appor t s u r les travaux de zoologie des memb r e s de l'Académie depuis
sa f o n d a t i o n , el d a n s ce travail nous avons fait l ' énumé r a l ion des r e che r che s ent r epr i s e s dans le
pays sur les ossements fossiles d'Anvers.
DES ENVIRONS D'ANVERS. H
Dans Vatria Belgica, nous avons fait me n t i o n , en 1 8 7 3 , des Th a l a s s o t h é r i e ns connus j u s -
qu'alors dans les sables tertiaires d'Anve r s et d a n s l'argile de Ru p e lmo n d e .
Dans la Cne ldr e , à Re k k e n , près d'Eibe rgen, et à GiiTel, prés de Wi n l e r swy c k , on a dé couve r t
également des restes de Cétacés que Slaring a fait conna î t r e dans son Bodem van Nederlnnd
( 1 8 5 7 ) .
A Elsloo, dans la vallée de la Meuse, non loin de Maeslriclit, on dé couvr e é g a l eme u l des restes
de Cétacés, à côté de débris de Squa lodon, d'IIalitliériuni et de Phoque s ,
Parmi les Musées publics qui r e n f e rme n t des ossements de Cétacés fossiles d'Anve r s se t rouve
en première ligne le Musée royal de Bruxelles et puis le Musée de Louvain. On en trouve aussi
un certain n omb r e au Muséum d'histoire naturelle de Paris.
M. Paul Cogels possède plusieurs débris de Cétacés provenant de Mysticèles et de Del|)hinidcs,
qu'il a l'pcucillis sur place.
M. Lc fobvr e , à Bruxel l es, possède égalemeul que lque s restes de ccs a n ima u x .
ARIGLETERBE ET ECOSSE.
En Angl e t e r r e , les ossements de Cétacés ne sont pas r a r e s et se r appor t ent a deux époques différentes;
les uns se t rouvent d a n s le c r ag de Suffolk el de Norfolk, les aut r e s d a n s les t e r r a ins
quaternaires et ces de rni e r s soni souvent enfouis au-dessus du niveau actuel de la mei'.
Ces osseinenls du crag sonl déposés dans le même sable el au milieu des mémos coquillages
qu'à An v e r s , ma i s les conditions ne sont pas les même s ; en An g l e t e r r e , tous ces os s emenl s sont
toujours for t ement roulés, ce qui n'a pas lieu en Belgique, et l'on obs e rve c o n s t amme n t à côté d'eux
des ossements d' animaux terrestres.
C'est surtout à la bas e du c r ag corallin qu'on trouve des débris de Ma s todon, de Rhinoc é ros et
de Cervus.
M. Pr c s twi ch r appor t e le dépôt de ces restes à r a c l ion glaciaire el cite, c omme prouve de celle
action, le gr and bloc de p o r p h y r e qui se trouve dans la couche de la base à Sutton.
Plusieurs naturalistes anglais se sont occupés avec distinction do l'étude de ces Mammi f è r e s ;
parmi eux nous devons citer surtout M. Richard Owe n , et, dans ces de rni e r s temps, MM. \V. Fl owe r ,
Huxley el Ray Lanka s l e r .
M. le professeur R. Owen a décrit et figuré qua t r e caisses t ympani que s , forlemeiil roulées, qui
proviennent probahlemeiil d'une même espèce, plus voisine des Balénoptères que des Ba l e ine s ;
sur le bord de la Manche , on a trouvé une mâ choi r e fossile qui est a t l r ibué e à une Baleine.
Au Musée de ITn i v e r s i t é de Cambr idge , on conserve la bas e d'un cràiie d ' u n e Balénoptère, q u i a
été trouvé ent r e Southwa ld et Covchylhe (SalToIk), On y voit aussi des ve r t èbr e s de diverses g r a n -
deurs p r o v e n a n l du c r ag rouge el pa rmi elles il y en a de fort gr ande s ,
Le prétendu Crocodile, trouvé près de Wh i l b y , dans le Yo r k s h i r e , e s t , sans dout e , u n e Baleine,
écrivait au siècle de rni e r Pi e r r e Campe r , on pa r l ant des os s ement s de .Mosasaurc de Maestrie ht. La
ligure indique clairement que ce s(|uelette n'est pas de Cétacé, niais bien de Reptile.
Le docteur Gr ay a proposé le nom do Pcdcpoccfut, en 1 8 6 3 , c omme type d'une famille nouvelle,
d'après une région cervicale du Musée de Cambr idge . Celle région cervicale a élé a t l r ibué e ])ar les
uns à un Cétodonto, par les autres à un Balênide de petite taille, ma i s ma l h c u r e u s eme n l on ne
connail ni le lieu où elle a élé d é c o u v e r t e , ni le terrain dans lequel elle était enfouie.
On a signalé des restes de Cétacés que l'on a attribué s à tort à c e r t a ins g e n r e s connus el r a p -
portés par er reur à des terrains déterminés . Ce s ! ainsi q u e Pa rkinson fait mention de f r agment s de