
S- l D E S C l U r T I O N D CS O SSE . i l E N T S F O SS I L E S
II est iissoz rciiiai'qlia ble que p kisioiirs de ces animau x aient oti mie zone irii a b il a lioii pius grande
(jiie celle q u'ils ont encore a u j o u r d'h ui; d'un côto, le Morse visil a il j a dis eu Amériq ue le goll'o
S' - La u r c n l et même les cotes de .New - Jersey, comme en Euro p e la nier du N o r d ; le Puyop hilm
l / rocnlandiciis, qui ne q uille [>lus guère les glaces, vivait au Maine c l au Canada connue en Nor -
wé g e ; d'un autre côlé , le Lama n t in des bords de l'Ama z one se ren dait beaucoup plus au .Nord
q u'il ne le l'ait a ujo urd'h ui, comme nous avons eu l'occasion de le l'aire remarq uer.
Pa rmi les espèces p erd u es, mais q ui ont conservé des caractères de leui' g ro u p e , nous pouvons
citer les Trkiiocodon et les Akichlherium. Il s ap partieiuien! par tous leurs caractères à la di \ ision
des Morses. Ces ailinitos no sont pas douteuses et ce grou p e, qui a v a i l j a d is phisieurs repi'éseiiUmts,
n'en compte plus qu'un se ul, le Trichccim rosiiuinis, répandu sur toute la calotte de notre hémi -
sphère septenlrional.
Les Mesoluria lormenl un autre genre fort int éressant; ils l'appellent par quelques caractères les
Otaries d'a ujo urd'h ui, et si ces alliiiités sont ré elles, celte l'amille aurait coinplclement disparu
de TEuro p e ; elle ne se serait conservée que dans l'héniisphère sud e l dans le nord du I'aciii(ju e .
Les Olarios sont si abondantes encore a ujo urd'h ui au x ilcs S' - Pa ul et S' - Georg e, dans la mer de
Be h r i n g , qu'elles font reiTet d'armées canqiées le long des coles. Ces ¡les corj'espondent à peu
près à notre latitude. Presq ue partout aille urs ces animau x sont sur le ¡¡oint d'être détruits |)ar les
pécheurs.
Ces Piiinigra d es peuvent donc l'ort bien avoir eu leurs espèces similaires au nord de l'Atlanli(| u e.
Il est vraiin eiit à regretter que nous n'ayons pas ipielques l'ragnienls de crâne ou des dents de ce
genre intéressant pour établir avec plus de certitu de le ur degré d'allinile.
L e Paloeophoca Xi / slii est un autre genre de nos Phoq ues lossiles, q ui rap pelle sous |)lus d'un
rapport les Pelac / tus monaclai,^. Il n'est pas sans allinités a \ ec le genre Prisliplioca établi |)ar
M. Pa u l Ge rvais pour u ne espèce du Midi de la F r a nc e . L e l'risliphoca occilana est connu par un
ma x illaire in f é ri e ur presque complet, d'après lequel on peut mieu x j u g e r des allinités.
L e Pclar / tns monuchus, Plioque -Moiiie de la Mé dit erran é e, est aujo urd'h ui un genre isolé q ui
scm!)le propre au régions tempérées. Il représente seul dans notre Jiéinisp h ère, comme espèce simi -
l a i r e , l e Slaiorhynchus leplony x .
Si ces appréciations sont e x actes, ce Pelagius, comme le Trk heciis, ne seraient plus quo des
représentants isolés de groupes j a d is plus nombreu x .
Da ns le.s e nviro ns de Na pl e s, le professeur Guiscardi a signalé un Phoq ue fossile dont nous con -
naissons heureusement la tète et auquel il a donné le nom de f'hoca Caudini. C'est évidemmeni
im animal voisin du Pelaghis, malgré la différence du nombre de dents incisives.
Da ns le bassin de !a mer .Noire, Eic hwa l d et surtout .Niu'dmann ont f ail connaitre deux espèces
de Phiiq u es fossiles, le ¡'¡loca l'oiUica et le Phoca moeolicu, el ce d ernier nous semble devoir se
rap procher par les os qui en soul co n n us, également du Phoque -Moine.
Il en est de même , comme nous l'avons déjà fait rcmar(| ucr, des dents des environs de Bor -
deau x (juc M. De lf or t ri e a fait connaître en les rap porlant au «e n rc Otarie.
(tu a nt au Phoca umbiyua des e nviro ns d'Osn a b ru k , (jue H. \ on .Meyer a fait eonnaiire depuis
plusieurs années, nous ne pouvons partager son avis au sujet des allinités des dents avec celles de
Phoca viltilina, à moins q u'il n'y ait lui mélange de; dénis ¡»rovenant de diver.ses es|ièces. Mais colles
(|ue Pict e t a reproduites dans son allas (p l. \ \ , lig. 1 - 3) ne provieinieiit corles pas do Phoca irilu -
lina et oll'rent nu contraire une gran de ressemblance avec cidles de Pclarjias. Pa r la taille, ce Phoca
ambtf / ua se rap prochait également |]lus du geni'c niédilerrané en que du Pli()(]ue viu d in .
Si ces rap procheni
Phoque - .Moine apparti
à la fois des espèces a;
il par les déconveries idiérie ures, il en l'ésultera (|ue le
ulrefois |)his niu n bre u x , e l que la mer du Cra g nourrissait
!vec celles du Midi et avec celles du Nord.
nls se co nlirmc
nt à un groupe ;
a n i des ailinilés •
D ES E N V IR O N S D ' A N V E ü S. 83
Ainsi les genres les mieu x caractérisés n e seraient plus que des formes isolées d'anciens groupes
q ui peuplaient à Tépoque pliocène nos côles et nos estuaires.
Le s outres ossements se rap prochent plus ou moins des espèces qui viv e n t encore au Nord de
notre hémisphère e l q ui sont restées prodigieusement communes dans certains parages.
L e Platijp hüca vulgaris ne nous a laissé qu'un petit nombre d'os, mais il y en a assez pour que
nous osions dire q u'il rap pelle parfaitement le Phoca barbala du Nord. Cette espèce est , comme on
s a i t , la plus grande de nos régions septentrionales. L e Ptalijphoca vulgaris é \ .i \ \ \ . plus gr a n d encore.
Les ossements que nous avons réunis sous le nom de Callophoca obscura ont plusieurs caractères
|)ro|)ros au Payop hilas (jrocnlun dicus (¡ui visi lait encore la Norwé g e e l les Éla ts - Unis d'Amériq ue
pendant la période glaciaire. Il n'y a que la taille q ui diffère un peu. Nous regreltons de ne
pas avoir trouvé un os peni en de celle espèce, puisque celui du Pagop hilus est si bien carac -
térisé.
L e genre que nous désignons sous le nom de Gryp hoca est fori intéi'essant; les os rappellent
Mlalichoenis (jnjp us, le plus aquatique des Pin nigra d es. Nous avons vu plus h a ul (|u'il v i l p aiio u t
à côté du PiuKju e vil u li n dans la Baltiq u e comme sur les côles des Iles Brila n niq ucs, C'est dans le
lémur et l'os des iles <]ue les caractères propi'cs de ce genre se traduisent le mieu x .
L e Puijomys hispiría, c'est - à - dire la plus petite espèce de nos Amp h ii h é ric n s, a son représentant
ilaiis un genre que nous avons appelé Phocanclla et q ui comprend deux espèces bien distinctes parmi
les fossiles.
Le s osscmenls les plus nombreu x trouvés dans nos sables se rapportent à u ne espèce de p elile
t aille et que nous avons appelé Phoca viluUnoïdes, à cause de ses afiinités avec le Phoca viCulina.
Cette esjièce était la plus commune de nos régions,
Pa rmi les ossements de la mer Noir e , ceu x désignés sous le nom de Phoca ponlica, nous semblent
d evoir se ra piiorler à ce même Phoca viluUna ou à u ne espèce très - voisine.
L e Phoca haliischensis, au x y e u x de tous ceu x q ui en o ui étudié le pie d, est très voisin
également du Phoca vilulina. Ce pie d, comme nous l'avons vu plus h a u t , la pièce de Pin ni -
grade la plus anciennement d éco uvert e, a été étudiée par C uvie r, Bl a i n vi l l e e t , eu d ernier l i e u ,
par le professeur l i r u h l ; elle ap partient au Musée de Pe sl h et a été trouvée sur les frontières de
Hongrie.
Le s ossements de Phoques, provenant de Neussdorf et de Il e r n a ls et qui soni déposés au Musée
de minéralogie de Vi e n n e , nous semblent d evoir se rap porter au même animal.
Le s Monalhcrium forment un autre genre fort intéressant pour nous. Les os que nous en con -
naissons, surtoul les vert è bres, ont une ressemblance fort gran de avec le Pelagius monachus, et si
ces ailinilés se confirmeul par la découverte de (pielques autres os, nous aurons une raison de pius
de croire à une communication dir ect e , pendant celle partie de la période t e r li a i r e , entre la Médi -
terranée e l la mer du Nord.
Les autres ossements, recu eillis à A nv e rs dans le sable le plus a n ci e n , présentent des caraclèrcs
communs, et nous avons pi'oposé do les ré u nir sous le nom de Prophoca. Ce sont de vr a is Pin ni -
grades sous tous les rapports et la diiïérence principale avec les précédents, c'est que nous ne
découvrons guère à quel genre viva n t on peut les ré u nir. T o us les caractères propres au x Pin ni -
grades se trouvent dans ces Prop hoca, et le nom que nous proposons n'a d'autre signification que
d'in diq uer leur âge relatif.
Ainsi, nous tro uvo ns, sur nos [liages tertiaires de la mer du .Nord, des ossements de vrais Siré -
ni e ns, des Cétacés, Célodonlcs et Myslic è l e s, des Squalodons et des Ain p lii t h é ri e ns; aucun os de
Mammifères n'a été mis jusq u'à présent au j o u r dans les dépôts tertiaires belges q ui ne se rap porte
directement c l com[> lètemeiit à l'u n e ou l'a utre de ces formes - ly|)es.
Nous finirons par celle observation que si tous ces ïh a l asso t h é ri e us préseutenl déjà les caractères