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de Phoque s , môles comme à Anvers avec des l'ostes do Cclacés, de Trioiiyx ot t!c Poissons ( ' ) .
Le cabinet de minéralogie de Vienne possède divers os de ces animaux (rouves dans l'argile à
Nussdorf et à l i e r nuls. C'est la même couche (jui ren forme les os de Paeitijacanilms. Ils no soni
malheui'eusonionl |)as nombr eux ni sai-loiU assez liien conserves pour qu'on puisse les délorniiner
avec certitude.
Nous avons parlé plus haut d'un pied do Phoque trouvé dans le bassin du Danube sur la f rontière
qui sépare l'Autriche de la Hongrie. Depuis quelques aimées, on a reconnu dos restes de ces
animaux dans des contrées voisines.
Eichwald rapporte à une espèce nouvelle, sous le nom de Phocu pontira, dos ossements recueillis
près de Kischinow en Bessarabie dans des crevasses du calcaire tertiaire, reni[ilics de terre (ralbivion
et dans une argile ferrugineuse do la Montagne do Miibridate à Kortscb. 11 en a ligure les principaux
os
Ce Phoca pontica se r approche beaucoup du Piwca groenlandicu, dit Eichwald.
^'ordmanl) a également fait eonnailrc des ossements do Pho<|ues do la ¡Bessarabie el do Kortscli;
il admet le Phoca pontica et le l'hoca moeolîca. Il donne (rois planchos de figures pour ces os
Nous avons \u au Muséum à Paris cl au Britisch Museum à Londr e s , dos ossements de Phoques
de la Bessarabie, qui ont été donnés par Nordmann. Los os, trouvés dans les crevasses autour do
Rischi new, sont mêlés de restes de Tbulassictcs, de fAtira, de Delphinns. de M anal us, de Celotheriinn,
de Baloena, de Trionijx cl d'O/swíiiJ?.
Les ossemenls de Kertsch sont moins bien conservés; Nordmann en a ou trois cent cin(|uanto
pièces isolées. Ils appartiennenl au Phocu pontica; les os ne dé|)assen) pas la dimension de ceux du
Vitulina. Les autres se rapportent au Pdaíjius Monachus. Nordmann croit avoir reconnu parmi
ces derniers deux cl jusqu'à (rois formes qui se distingueraient par dos membr e s de diverses
longueurs.
Il serait important de faire la comparaison de ces ossements avec ceux du Pekujius monachus
et du Vhoca vitulina; mal heure usemenl les dessins ne soni pas suffisants pour cette comparaison
et il est difììcile de réunir les objets pour les compa r e r entre eux.
Nordmann donne les proportions du pénis du Phoca pontica, mais ces m (usures, pas plus (|uo la
description, ne correspondent aux caracici'cs du Phoca vitnlina.
Des recherches dan.s la terre d'Otrante non loin de Naples ont fait coiniaîlro, dans ces derniers
temps, une tète de Phoque d'un (rès-baui intérêt. Le professciu' G. Guiscardi en a fail l'objet
d'un travail spécial dans les Mémoires de l'Académie des sciences de Naples ( ' ) . Il le désigne sous
le nom de Phocu Caudini. En comparant le dessin qu'il a donné de la lète avec celle du Phoque
moine de la Méditeri'anée, on ne i)ent s'empêcher de trouver entrii elles une fori grande ressemblance;
certains naUu'alistes diraient que le Phoca Caudini doit ótre r anc é t r e du Phoque moine.
Les dents molaires présontenl la môme couronne, le mémo collet et les mêmes tubérosités, ma i s ,
au lieu d'être obliquemenl ra[Îprodiées les unes dos autres, elles sont situées dans l'axe môme du
bord avec im léger espace entre elles. Leur nombre est égalomeul de cinq. Les incisives du
Phoque moine sont fortes el au nombre de qua t r e , colles du milieu un i)eu moins fortes (|uc les
autres, tandis q u e , dans l'espèce fossile, elles sont six.
Celle belle pièce provient d'une caverne située à trois kibimètrcs à l'est de Boccaniorice. Elle
a élé donnée au Musée de Naples.
(1) Sitzuii'jsOfrklUe der malhcm.-imlayiv. CfosM der knìs. Akadomio dir »7«c
(2) Lethen rosskc. Suitigari, JSoö, [). 501, pl. XIII, fiit. 1-57.
(5) NOR DMA N X , Paliwitolü'jic 5ud-Ihisslmd. Ilulsiiigroi s, 18ä8.
( I ) GL - I SCAUOI , im teschio fossile di Foca, ¡n-I°. Nupoli, 1 8 7 1 .
udiiiftin, I8r39.
On a ti'ouvé aussi dans le pliocène de la Toscane , avec des Cétacés, des Tr ionyx et des poissons,
des dents incisives et canines que M. Bob. Lawley rapporte au môme Phoque que M. P. Gervais
a signalé dans le midi de la Fr a n c e , sous le nom de Pristiphocu occitana.
Nous venons de parler des restes de ces carnassiers amphibies dans le bassin de la me r Noire
et dans celui de la Méditerranée; on en t rouve , el même plus abondamment que partout ailleurs,
dans le bassin de la mer du Nord.
Indépendamment de ceux d'Osnabruck dont nous parlons plus haut, nous trouvons à Anvers
des restes nombreux de ces animaux dont nous avons fail mention en premie r lieu en 1 8 5 3 ( - ).
Nous en avons parlé de nouveau en 1 8 5 9 en 1 8 7 1 (•<) et en 1 8 7 6 dans les Bulletins de
l'Académie ('').
En 1 8 5 9 , M. le docteur Van Haemdonck informait TAcadcmio que l'on venait de découvrir des
ossements fossiles nombi'eux h Saint-Nicolas, e l , parmi ces ossements, nous avons reconnu des restes
d'Amphitérions. Nous avons proposé le nom de Paloeophoca, pour désigner ce genre nouveau de
carnassier amphibie, dont nous possédions déjà une dent molaire des sables d'Anvers. Nous avons
reconnu à cette môme époque le môme animal dans le dépôt de sable noir d'EIsloo.
Plus l a rd, nous avons établi le genre Trichecodon d'après une dent canine et nous avons
reconnu en môme lemps des vertèbres, qui ont une grande ressemblance avec le Morse actuel.
Nous possédons quatre genres de Phoques dans le sable d'Anvers, disions-nous dans une notice
sur un Sirénien nouveau en 1 8 7 1 (") : le Trichecodon Koninckii; VAlachthcrium Crelsii; le
Paloeophoca Nystii; le Phoca vitulinoïdes.
Dans un discours qu'il a prononcé comme directeur de la classe des sciences et président de l'Académie,
le viconilo B. Du Bus disait : Mon intention n'est pas de vous faire connaître dès aujourd'hxti
les nombreuses espèces fossiles de Phoques récemment découvertes dans noire pays, mais je ne peux
m'enqiôchcr, ajoute-t-il, de signaler un type générique nouveau et ext r êmement r ema rquabl e ,
au(|ucl il donne le nom iVAluchlherium Crelsii; il veut s'acquilter d'un devoir de gratitude envers
le capitaine Crets, à qui l'on doit la conservation de ce précieux morceau ( ' ) . Moins connus encore
que les Cétacés, ajoute-t il encore, les Phoques ont laissé dans nos dépôts pliocenes des débris toujours
disséminés el souvent roulés. On les trouve dans les couches supérieures du crag. Leurs os ,
en grande partie très-compactes, sont ordinairemenl bien conservés, mais ceux du c r â n e , qui sont
très-minces, font complètement défaut. Quelques dents et deux ou trois fragments de mâchoires
inférieures sont les seules parties de léle qui ont été recueillies.
Nous avons parlé plus haut de donts de Phoque que M. Staring avait reconnues à EIsloo
longiomps avant nous. Nous les avons vues réunies, avec les autres richesses paléontologiques des
Pays-Bas, au Musée du pavilion de Harlem, où Staring avait rassemblé tous les produits de ses
recherchos, il y a quelques années. Nous y avons trouvé, indépendamment des dent s , une phalange
onguéale de Phoque recueillie près de Swilbroek par J o n k h e e r von Wi n t e r , en 1 8 5 9 ; des os
métatarsiens do la grandeur des métatarsiens de Phoque ordinaire , venant de Ko e r b o om, avec
des fragments do fémurs et d'humé rus des mômes localités. Nous ferons r ema rque r que tous ces
os avaient été recueillis à coté de restes de Squalodon.
(') Pesci ed altri vcrleòrali fossili del pliocene Toscm
(•) -Voie sur une dcnl de Phoijtte fossile du crnq d'An
l. XX, n»9, p. 253, Wòò.
{') Jkilleliiìs de l'Académie royale de Dchjicive, a'"" se
(») Ibid., 2« serie, t. XXXll, p.
e ) Ibid., i. XLI, n» h; avril, Patria beU/im. 1875.
(«) mi., sèrie, t. XXXII, p. ÌQi.
C) ¡Old., I867,p. yC2.
Pisn, 187
'•s, BriuT 2 - s é r
p. 1859.
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