
6 DESCRIPTION DES OSSEMENTS FOSSILES
On voit un squelette d'Orca au Musée de Stockholm, qui provient de la me r Gl;iciale et dont la
tele seule me s u r e i pieds.
Nous avons fait la même observation s u r les Cétacés fossiles d'Anve r s ; on a recueilli des ossements
d'individus réellement petits ó côté d' aut r e s be aucoup plus grands, et c epeudant les os des
uns el (les aut r e s indicpient un dévelo[)¡iemcnt complet et adulte.
Les Manunifères terrestres ont géné r a l ement atteint leur plus g r a n d e taille à l'époque ([iiaternaire.
Les Diiwlliernm, c omme les Mammo u t h s , sont les géants de Tancien cont inent ; les Mastodontes
avec les Megatherium, ¡es Glyplodon et d ' a u t r e s , sont c e u \ du nouveau continent. En est-il de
même des Mamniirères pélagiques de l'ordre des Cétacés:' Nous pouvons dire (|UCÎ non, du moins
pour les Cétacés à f anons ; ils ont cont inue de gr andi r jusqu' à l'époque actuelle et les Jlystii'èles
d'aujourd'luii n'ont pas d'espèces gé ant e s parmi leurs prériécesseurs. Les plus gr ands os des sables
d'Anvers ne dépa s s ent pas ceux des temps actuels. Les pr emi è r e s Haleines sont petites et ne sont
plus l'eprésentées que dans la me r de nos a n t i p o d e s , comme bien d'autres espèces fossiles de nos
terrains anc i ens el mode rne s .
DIFFÉRENCE DE SEXE,
Les baleiniers en général s'accordent à dire que les femelles des Raleines sont plus gr ande s que
les mâ l e s ; les squelettes de Baleine f r a n c h e de Itruxelles, de Lo n d r e s , de Pa r i s , de Copenhague ,
de Stockholm et de Lo u v a i n , dont on connail le s exe , conf i rment cette diiïérence.
Les Cachalots présontenl aussi des diiïérences sexuelies sous le r appor t de la taille.
Les baleiniers distinguent égalemenl les mâles à leur bonnet {top-knol),i\y\\ est plus élevé et qui
est cons t amment au-de s sus de J'eau. (Dieiïenbacli.) Ils reconnaissent même les sexes à distance.
Dans les régions où les Baleines me t t ent b a s , on c aptur e ]>lus do femelles que de mâ l e s , i)arce
que ceux-c i restent plus an large. On a fait cette même remai'que an cap de Boime-Espérance
el à la Nouvelle-Zélande.
Scoresby a c ependant constaté que sui' cent vingt -qua t r e Baleines capturées au Spitzberg en huit
années , il y avait soixant e -dix màies.
Les Baleines véritables vivent en mo n o g ami e , à en j u g e r par les Baleines ca|)turées pendant
ces dernière s anné e s dans la me r de Baffin; les baleiniers ont ))ris, [lendant une c ampagn e en
1 8 7 3 ou 1 8 7 4 , à l'entrée du détroit de Lancaster, au mois de j u i n , d' abnid qua t r e mâles et quaîi'e
femelles; puis, dans le même détroit, trois mâles et ti'ois femelles; dans le déiroil de Ba r row, deux
mâles et trois femelles, et au mois de j u i l l e t , d a n s le golfe de Bo u t h i a , plusieui's m
également en n omb r e coi'respondant.
Il est pro!>able (|ue c'est en d e h o r s de l ' époque des amoui's que les animaux se
nne, dit un baleinier,
ombre était si g r aml ,
la fumé e sortant des
iiouihre: il n'est pas r a r e d'en voir jusqu' à deux eenis d a n s une seule g a n m
Un a u t r e , en parlant de celle abondanc e dans c e r t a ins jiarages, d i t : « Le noi
» (iiitre les 77" el 7î)", (|ue l'air h umi d e qu'elles expi r a i ent , l'essend)
» cheminé e s d'une gi'ande ville, n
La d u r é e de la gestation n'est pas connue d'une manièi'C c e r t a i n e , ma
est de qua tor z e à (piinze mois chez les vraies IJaleines. Lesson ne le
i;( nlusieurs baleiiiiers leur en a c cordent iKiuf ou dix.
(|ue nous Favrms dit plus h a u t , à l'approche de la |)arluri(ion
i!S femelles pénè t r ent da
les baies el tous les baleiniers savent que celle a|>parilion est périodique.
. et fem
nissenl on grand
ut l'ail pr é sum
iiccordait «pie
elle
lois,
Connue nous distinguons le Veau du Boeuf el de la Génisse, les baleiniers désigneiil éga l ement les
Baleines sous un nom parliciilier, selon leur âge ; les j e u n e s portent en général le nom de Sachen:
aussi longt emps qu'elles tètent on les appelle Shorthead, el Slimt.': (juand elles ont deux ans. Apres
DES ENVIRONS D'ANVERS. 7
cela elles deviennent SIcul/iscli, puis Sizeftsh. Lacépède fait déjà mention de ces noms que
Roi). Brown a r eprodui t s dans ces de rni e r s temps .
Elles ont encore un nom particulier selon l'état de leur emb o n p o i n t ; la Scragwhale est une
Baleine ma igr e . Le ca|)rlaine Sc ammon at t ache toutefois un aul r e sens à ce mot, quand il dit qu'il y
a une Scraf/ Rifjht Whale au nord da Pacifique.
STATIONS.
On signale la présence de plusieui's espèces de Cétacés s u r dilïérenles coles et d a n s la plupart
des me r s ; ma i s ces a n ima u x vivent-ils en pr é s enc e les uns des autres, c omme les oiseaux de nos
bois, on fonl-ils d a n s chaque localité des apparitions de mani è re à se succéder les u n s aux a u t r e s ?
Il y a tout lieu de croire «|ue leur |)i'ésence, en général, corres|>ond avec l'apparition des a n ima u x
donl ils l'onl leur pâ tur e , cl que les uns conmie les aut r e s font des courses périodiques régulières.
Il ne faut toutefois |)as r appor t e r toujour s à l'espèce ce que l'on obs e rve dans certaines localités: tous
les ans, à époi[iie fixe, apparaissent des ."^iai'souins sur les côtes du Daneniai'k, et ils re))aiaissent à
une aut r e époque au sortir de la Ikiltique. C'est la régularité de l'apparition des Ha r engs qui
détermine la migration des .Marsouins; mais ce que l'on observe dans les Mai s auins des r égions
danoises ne s'observe aucunement sur d'aut re s côtes. Dos Dauphin s ap|)araissenl éga l ement sur la
côte de Brelagne à la poursuite des Sa r d i n e s ; mais ni les .Marsouins, ni les Dauphin s ne voyagent
()ériodiquemenl. On saura un j o u r si les Ha r engs et les Sa r d i n e s , à leur tour , pour suivent leur
l>roic ou si ces poissons ne s ' approchent pas plutôt des côtes pour y f r a y e r à de petites ¡¡rolondeurs.
D'après les a u t e u r s , il n'est a u c u n e classe du r è g n e animal qui , \ u l'état acluel des chos e s , ue
com|)le plusieurs esjiéces orbi col e s , e'esl-à-dire qui sont indi s t inc l emenl c ommu n e s à (oiites les
parties du globe, quelle <[n'en puisse éire d'ailleurs la position g é o g r a p h i q u e el la lempéi'alure.
Kl de son côté Péron disait qu'il n'est pas un seul anima l bien connu qui no soit spé c i l iquemenl
(iil'l'ércnl de tout aut r e animal éga l emenl bien connu de r h émi s p h è r e o p p o s é ( ' ) .
La Baleine f r anche appa r a î t l'égulièremenl dans les eaux du Spi t zbe rg et du Groenland c omme
au détroit de Be r i n g ; mais ici c'est la fonte dos glaces, a c compagné e |)eut-élre de l'apparilion de
la pâture, (|ui dé t e rmine leur émigralion an Nord et au Sud.
Pai'nii les Cétodontes on en connaît un exempl e r ema r q u a b l e dans les Grindewals qui font leur
ap|)arilion aux îles Féroé, où leur ari'ivée est a t t endue ave c plus d'anxiété que les Bécasses cl les
Grives dans notre pays.
Los Jialeines, ma lgr é la rapidité de leur c o u r s e , ne voyagent pas au h a s a r d ; c h a q u e espèce
occupe sa zone propr e e l , selon la s a i son, ces animaux émi g r e n l e x a c t eme n t , c omme les oiseaux
qui nous quittent à date lixe en a u t omn e el qui nous r evi ennent au p r i n t emp s , à une époque
égiiloment dé t e rminé e .
On voit non- s eul ement tous les ans ces a n ima u x r epa r a î t r e pr e sque à j o u r lixe, mais dans
plusieurs pa r age s on a mémo \ u revenii', pondant un certain t emp s , les même s individus. A l'Ouest
du Groéni a ïul , les pé cheur s connaissaient des Baleines el des Mégaptèrcs à des signes particuliers :
les uns avaient un e lésion à la q u e u e , les aut r e s une enlaille à la nageoire el tous faisaient pério-
(li(|uemenl leur apparition.
Sibbald raj)porle le cas d'une Balénoptère, reconnaissable à un trou (ju'elle avait d a n s sa nageoire
dorsale, qu'on a vu r eveni r plusieurs a imé e s de suite dans une baie en Ecosse (-). On la connaissait
sous le nom de HoUe-Pnkc.; on ne la pril qu'à sa vingtième apparition.
,V()ííVc .Viir i hubii
>, ¡'hnkiinuloijia, i
ih's animni