
54 DESCUIPTION DES OSSEME.NTS FOS S ILES
un espace de deux mille qua i r e cents l i e u e s ; quand on le c a p l u r a , il porlail dans la peau un
harpon indiquant le lieu et la dale où il avait été lancé.
Les Indiens des côtes nord-oue s l , les Esquimau x des côles de l'Océan a r c l ique , ainsi que les
natifs des iles Aléoutiennes la poursiiivcnl comme les Balénoptères. Les Groënlandais lui font également
la chasse.
Les meilleures haies pour la pèche des Humpba ck, dit le ca|)ilaine Sc ammon, ont été celles
de Wagdulena, de Baiena el de Monl e r ey; mais, depuis que lque lem])S déjà , on va j us qu' aux îles
Aléoutiennes el la me r de Bering.
Les baleiniers, qui vont à la pè che de la Baleine f r anche , t r ave r s ent les régions hantées par le
Keporkak pour ent r e r d a n s l'Océan glacial où cette espèce ne pénètre pas, dit Eschricht.
Le Keporkak a ime surtout les g r a n d e s profondeur s .
VI, — DIVISIO.X.
On a admi s plusieurs espèces et même des genres pa rmi ces Megapiera. Des distinctions
spécifiques ont été établies sous l'influence de l'idée que les Megapiera, comme les Baloena, soul
confinées dans l'un ou l ' aut r e hémi sphè r e et qu'elles ne passent pas la ligue ; des modifications
individueiles ont été prises pour des diiTérenccs propr e s à l'espèce. Nous ne croyons pas seulement
devoir repousser les divisions g é n é r i q u e s , ma i s même a b a n d o n n e r les espèces proposées,
jusqu' au mome n t où Ton aur a pu établir, après une étude suf f i s amment comparative, des caractères
d'une valeur réelle.
Nous r evenons donc à l'opinion, expr imé e depuis plusieurs années , que le Borqua l du Cap n'est
qu'une Megapiera boops.
A voir les différences que souvent les baleiniers signalent ent r e les individus d'une même
•ranime, on doit être fort r é s e rvé en établissant des espèces qui ne reposent que sur des pièces
isolées. Nous ne somme s pas certains que les Megapiera des régions les plus éloignées les une s des
autres, n ' a p p a r t i e n n e n t pas à une seule et u n i q u e espèce.
Ce que l'on peut dire avec pleine conf i anc e , c'est que le g e n r e Poescopia, établi par Gr ay,
comme le plus g r a n d n omb r e de g e n r e s qu'il a proposés pour les Cétacés à fanons, ne reposent sur
aucun caractère de va l eur .
DES ENVIUONS D'ANVERS.
MEGAPTERES VIVANTES.
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Les cétologistes adme t t ent plusieurs espèces vivantes, mais on ne possède pas assez de ma t é r i aux
pour les établir définitivement. Comme nous venons de le d i r e , c eux qui se sont le plus occupés
de celte question se sont laissé influencer par l'idée qu e les Mégaptères, c omme les Baleines, ne
vivent pas sous l 'Equa t eur et ne passent pas d'un hémi sphè r e à Tautre. Nous savons a u j o u r d ' h u i
que les Mégaptères, comme les Balénoptères, diffèrent sous ce r appor t des vraies Baleines cl que
ces Cétacés peuvent vivre dans les régions intcrtropicales aussi bien que les Cachalots. Nous
avons, dans le temps, étudié corn para tivem en l la Mégaptère du Cap et la Mégaplère du Groenland,
et les différences que nous avons considérées alors comme spécifiques, ne nous paraissent, a u j o u r -
d'hui que nous avons étudié plus de ma t é r i aux, que des différences individuelles. Le dii'ccleur du
Musée l'oyal de Lo y d e , |)rofcsseur Schl ege l , les avait r éuni e s, avec r a i son, en une seule et même
espèce, en y joignant encore la Mégaplère du .lapon.
Nous allons toutefois é n umé r e r les différentes espèces indiquées par les aut eurs :
MEGAPTRRA BOOPS.
C'est la Baloena boops de Fabr i c i i i s , le Ke p o r k ak dos Groënlandais. C'est aussi le plus c ommu n
des Cétacés à fanons dans le déiroit de Da v y , à la latitude de 61 à 60".
Ce Mysticète est éga l ement reconnaissable par la bosse qu'il porte à la place d'une nageoi r e et
par la longeur excessive des nageoire s pectorales.
Cet animal est également connnun dans la me r de Baffin et visite, au nord de rAtlanliquo, les
cotes d'Amé r ique aussi bien que les ciites d'Europe. 11 ent r e même d a n s la Baltique.
On a vu des Mégaptères au nord du Paci f ique et rien n'indique qu'elles diffèrent de l'espèce
d'Europe. Nous pouvons en dire aut ant des Mégaptères du Cap, de l'Australie et de l'Atlantique
méridionale.
On trouve aujourd'hu i des squelettes de cette espèce à Co p e n h a g u e , à Le y d e , ä Lo n d r e s , à
Lund, à Berlin, à Sa i n t -Pé t e r s b o u r g , à Live rpool , à Bruxelles et à Louva in .
Le Musée de Pa r i s possède u n e téle et des ossements isolés recueillis dans l'Océan pacifique,
une (piiuzaine de degr é au sud de r équa l eui ' ; le Musée de Cliristiania possède également une tète.
En Amé r i q u e , les Musées de Philadelphie et de Ni aga r a -Fa l l s en r enf e rment également des
squelettes mais sous uii aut r e nom.
Mahn a fait le relevé des ossements de Cétacés dans les Musées de Suède, et il cite des ossements
de Megapiera dans les Musées de Sloekhohn (Bi k smu s e um, Corolinska Inslitutels, Anatomiska
Museum et Vc t c r ina r - lns t i lut e l s Mus eum) et dans ceux de Lu n d et de Göteborg.
Fabricius estime l eur longeur de î)0 à 5/t pieds et llolboll à üO. Es chr i cht fait r ema r q u e r qu'un
squelelte de 4 5 pieds n'a pas encore les epiphys es des ve r t èbr e s soudées.
En naissant, l'animal a de 14 à 18 pieds de l o n g e u r ; la nageoi r e pectorale a le qua r t de la
longueur du corps.
MEGAPTER.V LALANUK.
De La l ande a r appor t é le squelctle de cet animal, qu e Cuvi e r a décrit sous lo nom de Rorqua l
du Cap. C'est le même animal dont le D'' Gray avait fait son genr e Poescopia.
Ce Mysticète a été observé, en ma r s et en avril, au Cap de Bonne -Espé r anc e ; on le t rouve ù l'est
jusqu' à Por l Natal, ent r e le 15= degr é et l 'Equa t eur .
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