
32 DESCRIPTION DES OSSEME^JTS FOSSILES
SUD DE L'ATLANTIQUE.
Les nnl énopl c r es ne soni piss r a r e s dans TAllanliquo mcriilionale. J. Verroaux en n vu en gr and
nonil)ro dans lo voisinage du cap do Bonne -Espé r anc e el prélendail, d'api'ès ce qu'il avait vu, que
les Mysîicèles pori eu l lours f anons en dehor s des main! ïIki les. C'est d'après colle indicai ion que la
Baleine de la cour dn :>Uiseiim a por l e pondanl quelques années ses fanons placés h l'cxtérienr des
os maxillaires inlërioiu-s. A. Smylli dit en avoir vn à Tahl c Bay de 93 pieds de longueur.
Cigiioli en a observé, le 10 lévrier, trois dans l'Alhnilique austral i> la latitude de 3 9 " et à la
longlliide de 43".
Quoy et Gaimard on onl r cneoni r é aux ilcs Malonines et au détroil de Lemaire.
Burmcisler, dans la Dcm-iption physique de la Rvpubliquc Argeiitinc, adme l , parmi les Cétacés
qui visilonl les cotes de ce |)ays, trois espèces do lialénoplèi'es : une pelilo, de 30 à 32 pieds de
long, dont les fanons sont de coulcnr b l a n d i e et (¡ui a 49 verlèbres, sous le nom de Bainmoplera
bonacrensis. Elle a lotis les caractères de notre Ralivnoplera rosirala.
Une deuxi ème espèce, qu'il nomme liohvnopieni pulachonka, qui a 01 ou (>2 vertèJn'es ot une
longueur qui dépasse GO pieds. Biii'meister fait hi i -méme l'observation que celte espèce coiTCspond
il la Bala-nopteni imiscuhi» do nos parages.
La troisième espèce dépasse 80 |>ieds, el la colonne vertébrale a G4 vertèbres. Elle ne correspojid
pas à la P/erobciloem boops d'Eschricht, comme le pense Burmeistei', puis(|uo le boops
d'Esehricbt est une Mc(japiera, mais bien à la Baloenoplem SMuldii, qu e nous avons nonuné e
d'abord Gigas.
Dans les pa r ages du cap Horn, plusieurs naviga t eur s on signalent également de g r a n d e et de
petite taille.
NOIiD DU PACIFIQUE.
Le capitaine Sc ammon a observé avec tm soin intelligent les Baleines de la côte noid-ouest de
l'Amérique seplenlrionaio. I n d é p e n d amme n t des Baleines, des llliacbianocles cl des McgapCcra,
il a dme t , dans la Dier Paciliquo, trois espèces de Balénoptères :
i " Le Sibbaldius sulfvrcus, le Silverbollam des baleiniers amé r i c a ins , qui se dislingue <!es
autres par son énorme taille et sa peat» a rgent é e sous la gorge. Elle correspond bien à noi r e
Didwnoplera Sibbaidii ;
2" La Baloenoptera vcUfmi, qui n'alleint que 60 pieds et rappelle fort bien not r e Bcdicnoplera
muscuhis ;
3" La Dakvnoplmi Duvidsoni qui correspond si |)arfailemenl à noti'e Balmwpicr» roahaln
qu'on la r e couna i t r a i t à l ' ext é r i eur , rien qu'au chevron blanc (|u'elle por t e sur la nageoire
pectorale. Eile a le même noinbre de vei'lèbres, les méme.s f anons cl la même taille.
SUD DU PACIFIQUE.
Nous avons vu plus haut que Ts chudi , dans son Conspectus des mammifères du. Pérou, fail
mention d'une Balénoptère de 38 |)icds de longueur , que Gi'ay a appelée Bakenoplera fasicala. Il
cite encor e deux espèces de Lacépèdes et un e autre sous le nom de Mysliceliis. Jious ne les connaissons
pas assez pour éme t t r e une opinion sur lein- valeur systémaliijue .
Vers le 40® d c r é de latitude aus t r a l e , auprès de l'ile Alocha et des côtes occidentales du
DES ENVIRONS D'ANVERS. b3
Chili, le capitaine Colnetl n vu un grand n omb r e de ces a n ima u x ; il y en avail de gr ande s iroupes
vers le 37'= degr é de longitude occidentale, dil-il.
Lo 4 s ept embr e 1 8 6 7 , M. Giglioli a vu, dans le Pacifique (lat. 2 8 * 3 4 ' Sud, long. 88» 10' Ouest),
une belle Balénoplère de 18 mètres de longueur , à laquelle il a t t r ibue deux nageoires dorsales
{^Amphiplcru pacifîray Nous supposons que deux Balénoptères nageaient l'urjc assez près de
l'autre pour avoir fait croire de loin que les nageoires dorsales se r appor t a i ent à un seul
animal.
Peron et Le sueur , pendant leur voyage aux terres australes, avaient fait la r ema r q u e qtte les
mêmes foi'nies se reprodui s ent, mais en a jout ant qu'il n'esl c ependant pas un seul amp h i b i e mar i n
aiisiral qui ne se distingue essentiellement des espèces boréales analogues.
C'était aussi l'opinion de Cuvier qui croyait à rexi s l ence d'une Baleine australe par opposition
à une Baleine boréale et à une Balénoptère du Cap en opposition à une Baleine de la Méditerranée
et à une aut r e de la me r du Nord.
C'était éga l emenl l'opinion de Sclilegol qui adme t une Bcdoemi nnjslicetus arclica el une anlurc'
lica, en compr enant , sous ce de rni e r nom, les Baleines du cap de Bonne -Espé r anc e , de Ti'islan
d'Acunha, des côtes méridionales d'Afrique, de la Nouvelle-Hollande, de l 'Amér ique du Sud (coles
(lu Brésil 3 6 ° long. Sud el Coquimbo, Chili), el des côtes du J apon ( ' ) .
M. Knox fait mention de quali'e .Mjsticètes à la Nouvelle-Zélande, c ' e s t - à -di r e , d'une Baleine
[Baktuut anlipodorum) de o 4 à pieds, d'un Rorqualus major, de 80 à 4 0 0 pieds, du Rorqnalns
minor, de 20 à 23 pieds, el d'un Svlfurbollom, de 30 à 33 pieds. Ces Balénoptères cor r e spondent
fort bien, la première au SibbakHi, la deuxième au rosIruUt, la troisième au borealis.
M. le capitaine Jouan fait mention de trois Cétacés sur les côtes de la Nouvelle-Calédonie parmi
lesquels figure un e Balénoplère qu'il r appor t e au même anim al que celui qui a été vu par les
naturalistes de l'AsIroiabe. Mais c'est surtout au Chili, au cap Horn cl aux îles Malouines qu'il
en a vu cons idérabl ement.
OCÉAN AUSTRAL.
Dioffonbach, en faisant le relevé des espèces qui foi'ment la l'aune de la Nouvelle-Zélande, fait
monlion de trois espèces de Balénoptères, indépendamment de la Baleine véritable et de la ¡\Iégaptère;
ces irois espèces ne peuvent guère être assimilées aux Balénoptères connue s , ma i s nous
pouvons suppléer à la description qui ma n q u e par l'élu do des squelettes envoyés en Europe .
Un de ces squelettes envoyés à Londres, au Musée br i t annique , répond eomplétomenl par la
taille, c omme par la couleur dos fanons e l l e n omb r e de verlèbres, à la petite Bukvnoplera roslrala
de notre hémisphère.
Une aut r e Balénoptère de ces pai'ages est connue sous le nom de SidfurhoUom ou SHverboUom,
à cause des reflets a rgent é s de la peau sous la g o r g e ; tout nous fail suppos er qu e ce Sidfurbotlom,
la plus g r a n d e espèce connue , dit le capitaine Sc ammo n , correspond à noire Bcdmioplera
SibUddii.
Nous avons tout lieu de croire (|ue notre Ikda-noplera mnscidus est représentée dans les eaux
de nos antipodes par la liakenoplcra anlurctica.
(*) Abhaiidlunqen, p. 37.