
Le Musée royal d'histoire nalurelle a pour or igine le Cabinet de pliysiqiie el d'histoire naturelle
que l'ancienne Ac a d émi e , fondée pa r Marie-Tliérèse en 1 7 7 2 , avait été autor i sé e à Cormer, en faisant
un choix dans les collections r éuni e s par le pr inc e Charles de Lor r a ine .
Ce Ca b i n e t , placé dans l'ancienne a b b a y e de Cor t e i ibe rg, prés de Oruxe l î e s , cl c o n f i é à la g a r d e
de l'abbé Mann, l'un des memb r e s distingués et les pins actifs de FAcadémie, devint , pa r suite des
événements politiques de la fin du siècle d e r n i e r , la propr iét é de la ville de Bruxelles.
Installé, sous le g o u v e r n eme n t des Pa y s -Ba s , dans les bâ t iment s de r a n c i o n n e Cour où il se
trouve encor e , le Musée s'enrichit de dons variés, mais, ma lgr é que lque s muni f i c enc es princières, il
demeurait fort restreint.
Une Convention avec la ville de Bruxelles j'endit en i S i 2 i'Ëtat propr i é l a i re de s collections
communales. Le 31 ma r s ISAG s e u l eme n t , un arrêté r o y a l , cont r e - s igné |)ar Sylvain Van de
Weyer, mini s t r e de l'Intérieur, procéda à l'organisation du 3Iusce, afin d'établir dans le pays « n e
institution qui r éunit les ressources propres au déve loppement de la science. La direction l'ut confiée
à feu le vi comt e Du Bus de Gliisignies.
La tâche étaii difficile, car bien des oITorls et b e a u c o u p de t emps étaient nécessaires pour c r é e r
les collections qui faisaient défaut et les services compl iqué s que l'administration d ' u n e telle institution
r é c l ame . Le Musée élail, du reste, encor e pourvu de mo y e n s fort insuflisants, ma lgr é l'accroissement
doimé aux locaux et les allocations budgé t a i r e s not abl ement supé r i eur e s à celles que la
Ville lui avait pr é c édemment allouées. Aussi l'organisation définitive ne fut ent r epr i s e q u e bien des
années plus tard, lors de l'avénenicnt de M. Pi rme z au mini s tère de l ' Intér ieur en 1 8 6 8 .
Mon prédécesseur donna d' abord pa r t i cul i è r ement ses soins aux collections d'oi s e aux qui commencèrent
à |)rendi-o un sérieux déve loppement . Il r endi t bientôt à la science un service qui lui
donne droit à notre reconnaissance. Dès q u e les t r avaux militaires f u r e n t commenc é s ver s 1 8 6 0
autour d'Anve r s , il mit son activité à pr é s e rve r et à faire recueillir d' immens e s quant i t és d'os s ement s
fossiles de Cétacés qui y étaient mi s au j o u r . Plus de d e u x cents mè t r e s cubes de ces os sements
lurent transportes au Musée et bon n omb r e d ' e n t r e eux pur ent être conservé s en g r o u p e s , c omme
ils avaient été exhumé s .
H ï i i î M l U¥i