
iè DESCRIPTION DES OSSEMENTS FOSSILES
veiU loules que dans l eur s Heaves. Ces Cétacés lUnialiles sont-ils de vieilles espèces qui se soiil
maititemies dans les g r a n d s floiives des régions équaloriales et qui r epr é s ent ent encore certains
anciens type s p e r d u s , ou sont-ils des type s luodiliés par le milieu dans lequel ils v i v e n t ? A voir
la longueur de l eur rostre et la conl'oi'ination de leur s ymp h y s e mandiljulaire, nous avons lout
lieu de croire qu'ils r epr é s ent enl a u j o u r d ' h u i encore un t ype ancien.
Dans l'état actuel de la s c i e n c e , nous croyons pouvoir considérer c omme cosmopolites et h a b i -
tant les deux liéniisphôres, austral c omme s ept ent r iona l , indépendanunent du Cachalot^ le
Ziphhis cavirosiris el le Mesoplodon Soivcrbii, et pa rmi les Cétodontes véritables, le Grimlewallj
l'Orque, le Ps e u d o r q u e , le et le DeJphinns ddphis.
Les r égions tropicales ne sont pas des ba r r i è r e s pont- les Cétacés à dents, el si les espèces des
hautes latitudes n' approchent pas de Téqualeur, les espèces équatorialcs, comme le Cachalot et
les Ziphioïdcs en géné r a l , se r e n d e n t , au contraire, facilement de l ' équa t eur aux pôles.
Les Cétacés g r a n d s et petits du nord de TAllantique se t rouvent également pr e sque tous, si
pas tous, au nord du Pacifique.
MYSTICÈTES.
Nous commençons hi description des ossements par les Mysticètes ou Cétacés à f a n o n s ; cette
division est admise aiijoui'd'liiii ]>ar tous les naturalistes. Elle compr end tous c eux de ces a n ima u x
(|ui n'ont des dent s qu'à l'âiçe embryonnaii'e et dont le palais se couvre de deux l'angs de. laines
(lexibles faisant oííice de t ami s ; leurs na r ines ou events sont doubles, de mani è r e qu e 1 air expii'é
sort par deux oi'ifices distincts.
Les mandibul e s ou maxillaires infér i eur s sont plus ou moins coui'Lés, avec leur face e x t e r n e
bombée et compl è t ement séparés l'un de l'autre en a v a n t ; le maxillaire supé r i eur s'étend en a r r i è r e
au-devant du b'oiital, sans le couvr i r ; les os na s aux sont syméti'iquos et f o rme nt une voûte au-dessus
des fosses nasales.
11 existe un os lacrymal distinct.
La caisse l ympani qu e est soudée au roche r et celui-ci porte deux fortes apophys e s qui l'attachent
solidement à la base du crâne .
Le s t e r n um n'est formé que d'une seule pièce et ne s'articule qu' ave c la pr emi è r e paire de c é l e s j
les cotes ne s'articulent qu' aux apophys es transverses des vertèbres.
Les .ilysticètes vivants sont ré|)artis en quatre groupe s très distincts ; le premier c omp r e n d
ceux qui ont la tète énorme , le dos u n i , sans bosse ni n a g e o i r e , ce sont les Baleines vé r i t abl e s ;
le deuxi ème c omp r e n d les .Mysticètes (jui ont une bosse sur le dos, au lieu d'une nageoire, et
qui ont en même temps des replis sous la gorge et la poitrine, ce sont les Mégaptèrus; le troisième
compr end les Mysticètes, qui o n t , comme les .Mégaptèrcs, des re|)lis sous la g o r g e , mais
qui porten! une véritable nageoire sur le dos , ce sont les Balénoptères; le quatrième compr end
les llhachianectc'S de la còle de Californie, qui ont la tète petite, les fanons courts et le rostre |)eu
courbé, un double sillon sous la gorge el pas de nageoi r e dorsale.
Nous nous proposions, en c c r ivanl Ja pr é f a c e , de c omme n c e r la description des os s ement s
par les Cétodontes et de liiiii' par les .Mysticètes; nous avons changé d'avis. Dans l'intérêt de
la publication, il sci'a |)lus utile, pensons -nous , de commenc e r par ies de rni e r s cl de finir par les
premiers; les gr ands Cétacés sont toujour s pins diHiciles à étudier qu e les petits et nous laisserons
donc ceux-ci pour la (in. — On ne se ligure géné r a l ement pas combien il est souvent difficile
de compa r e r des objets que l'on a de la pciiu' à soulever. — On n'a pr e sque j ama i s l'occasion
d'avoir en même temps sous les yeux les os de plusieurs individus. C'est un des motifs pour
ios(pu'ls l'étude de ces mamnn'fères a([ualiqiies est la moins avancée de loule la classe. Les
balciniei's ne ra|)poi1aiont point d'ossements |)our les Musées, étant per suadés qu e les zoologistes
n'avaient plus rien à apfU'ondre sur leur histoire n a t u r e l l e .— Il n'y a que (pielques anné e s que h;
.Musée do Copenhague est en [iossession du ])remier squelette connu de la Bahúna mysHcelas. —
Pendant deux siècles on avait fait un e chasse active à celte Baleine d a n s les eaux du Spi t zbe rg el
de la nuir de Jiaíliii, niais il a fallu l'iiitei'vention de ilolboll, g o u v e r n e ur du Gr o e n l a n d , pour
mettre les ossements ent r e les ma ins des naturalisles.
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