
DIÍSCRIPTION Dl íS OSSEMIÍNTS FOSSILRS
LES BALEINES.
J>es Hiilcincs proproineiil dites soni ciiraclóvisces L'extorii'ur par leur dos uni, SÎIIÎS no^ftoire
ni loupe (le graisse, et par l'absence de plis sous la gorge cl le vmilro; la tôle, forme lo licrs ou le
quarl (ie la longueur ihi corps ; la lèvre inf é r i eur e s'élève verlicalemcnt à une gr ande hauleiir, pour
couvrir les fouons ; le l'oslrc osi forlenienl a rqué cl les fanons soni irès longs , au moins ceux du
milieu qui ont plus de la nioilic do la longueur du rosti'C; les deux r angs de faiioiis sont sépai'és
en avanl s u r In ligne mé d i a n e ; les mandibul e s soni forlomonl eouibéos cl loi'iiues en avanl
s u r . e l l e s -même s ; leur face inl e rne esl aplalie cl monl r e un sillon qui s'éleod depui s ie
Iron dent a i r e Jusqu'à l'exlrémilé ant é r i eur e le long du bord inf é r i eur ; leur face cxleriie est forlenienl
b omb é e ; l'apophyse coronoïde est peu déve loppé e ; la surface ailiculaire e s l spl i é r ique et Irés
prés du trou dent a i r e ; les ve r t èbr e s cei'vieales sont soudé e s ; les vertèbre s lomba i r es e! caudales
ont le corps peu allongé et les apophys es traiisverses des vc r f èbr e s iboraciques s'élèvent au lieu de
s'étendre hor i zont a l ement ; l'omoplale est peu développée d'avant ou arrièr e et porte e ommu n éme n l
une large apo| )hys e coronoïde ainsi qu'un a c r omi o n ; les côtes n'ont j ama i s une double surface
articulaii'c; le s t e rnum, sous foi'me de bouclier, esl large el formé d'un seul os ; les memb r e s soni
eourls et é t endus en l a rgeur plutôt qu'eu longueur.
Les Baleines d ' a u j o u r d ' h u i soni toutes de g r a n d e taille, à r exe epl ion d'une espèce des me r s
australes; dans nos sables d'Anve r s nous t rouvons également des espèces nniiies ;'i côté de gr ande s
espèces cl l'apparition des peliles est ant é r i eur e aux aut r e s ; on peut dire (]ue la laille s'es! accrue
avec le temps, cont r a i r ement à ce qui s'est produi t chez les mammi f è r e s t e r r e s t r e s .
Ces aninumx vivent par gamme s et à certaines époques de l'année par coupl e s ; leur nour r i tur e
consiste pr inc ipa l ement en mol lusque s el en crustacés de petite taille.
Les Baleines d' aujourd'hui sont conlinées dans l eur océan el dans leur hémi s j )hè r e, du moins
celles qui banl ent les régions t emp é r é e s ; la zone torride est pour elles une mo r d e feu qu'elles ne
fraiicliissenlpas. The torrid zone is lo the right whale as a sea of fire, a dit le c omma n d a n t Maury.
En étudiant les ossements de Myslicèles d'Anve r s , nous avons reconnu trois Raleines véritables,
une g r a n d e de la laille des Baleines d' aujourd'hui cl deux petites qui se r appor t ent à deux types
génériques dilTérents; les é chanl i l lons , étiquetés depuis longt emps par Du Bus sous le nom de
Proiobaloena ( ' ) , se r a p p o r t e nt les uns à un de ces t j p e s , que nous désignons sous le nom de
Balomnla, les aut r e s au type que nous proposons de n omme r Baliniotus.
Ce qui dénote bien que ces deux petites Baleines différenl géné r iquemcnt enl r e elles, c'est que
les n omb r e u x os, tout en étant compi è t emenl mêlés avec des restes de gem-es les plus divers , ont
pu è)re ra|)porlés, ave c une g r a n d e facilité, à leur tyiio respectif. Kn faisant le li'iage des
ossements, >1. De P a uw n'a pr e sque j ama i s été emba r r a s s é de j'apporler des os à l'un ou l'autre
genre. Nous avons eu un assez gr and n omb r e d'os de cliaque e spè c e , pour ne pas c r a indr e que
les différences qu e nous signalons ne soient des dilTérenees individuelles.
Ces deux genr e s ne présentent pas moins de g r a n d e s allinilés à côté de caractères impor t ant s
par lesquels ils se distinguent l'un de l ' aut r e ; ainsi dans la région cervicale des Bulumilu, le corps
DES ENVIRONS D'ANVERS. 5-1
de la septième cervicale î'paisseur que les corps réunis des qua t r e verlèb. preci
denles, tandis que, dans les BaUmotas, la se[)lièmc cervicale a le corps de lu même épaisseur qu e
celui de la sixième cervicale et les deux dernières ont ens embl e la même épaisseur que les trois
précédentes r eunios ; ainsi les coi'ps des troisième, quatrième et cinquiènu* vertèbre s du cou ont
ensemble la même épaisseur que la sixième el la septième réunies.
Les Ikda-mlus owi la septième cervicale souveiil s épa r é e ; dans quelques individus l'adas est libre
eu même temps que la septième. Les vertèbre s cervicales sont loutes ))lus épaisses (|ue dans les
Bûloemda. La sixième o l l a septième cervicales ont le corps d'une égale épaisseur, tandis que les
Balamula ont le corps de la septième égale aux trois ou qua t r e précédentes. La ciuqui ème cervicale
n'a plus d' apophys e transverse inféi'ieure. Le corps de ccs vei'tèbres réunies me sur e environ
l 1 centimètres d'avant en arrièr e et 7 s eul ement dans les Bakonnla. L' apophys e mas Ioide esl [)lus
grande dans les Bala-unlus ainsi que la caisse (ympanique , et l 'ouver ture de cet os esl plus large
dans les ¡kilwnulu. Un dos osselets de l'oreille, l'éliier, est plus délicat et plus élégant dans les
UuUniolus ([ue dans l'autre.
Les caisses t ymp a n i q u e s nous ont é t é , <'omme t o u j o u r s , d'un gr and secours pour contrôler les
déterminalions faites par les autres parties du squelette. Nous en avons une c ent a ine onli'e les
mains, parmi lesquelles on en découvre de tout âge, el nous ne craignons pas de dire que ces Myslicèles
fossiles son! établis sur des bases au moins aussi solides que les espèces vivantes.
Le radius des Baloenotas se r approche phis de celui des vraies Baleines qu e de celui des /M/ f t -
nula; il esl plus arrondi et plus large. Ces différences se r ema r q u e n t surtout par la coupe des os.
Les Balmiotiis sont dos Cétacés plus gr ands de laille que les BaUvmda, et la même ve r t èbr e c a u -
dale dans le premier genre a dos apophys es encore très développées, tandis qu'elles sont à peine
dislincies dans l'autre; en mémo temps les vertèbres caudales des Bahcnula sont plus étroiles el
plus élevées.
On a mis au j o u r en Fr anc e , on Angleterre cl en Italie quelques os s ement s qui se r approchent
de ccs Buh'mda. Nous n'avons pas eu encore l'occasion de les com|)arer.
En Angl e t e r re on en a signalé, comme nous l'avons dit plus h a u t , dans le crag gris cl d a n s le
coi'alline-crag.
Nous avons vu des ossements de Balwnala des envii'ons d'Asti, dans le pliocène ancien, du même
âge (pie la Balwna e/rusca, les Balénoptères de Tui'in, les Felsiuotherium et d'a<ilres Tha l a s sothériens.
Dans la mai'ne bleue, faiuns de Po n l -Le v a y (Loi r -ot -Cl i e r ) , on a trouvé un e partie de c r â n e et
des vertèbres doi'sales, lombaii'es et caudales d'une Baleine à courts fanons , que nous r appor tons
également aux Balwinda. Les os du cràno soni r ema r q u a b i e s [lar l eur épaississcment el r appe l l ent
coniplèlenienl les os du Sirénien de l'ai'iiile rupe l i enne , (|ue nous avons appelé Crassitheriim. Ces
ossemenls sont déposés au .Muséum d'histoire naturelle de Pa r i s , oii nous avons pu en p r e n d r e connaissance
Dans la ma r n e bleue do Sort (Lande s ) , Michaux a l'ccueilli des vertèbre s dorsales, lombai res el
caudales (¡ni ont éga l ement les caraclèies des Bcdmadu.
En 1 8 0 8 , M. de Laurencel a signalé éga l ement des restes de Balénides dans le miocène du g a \ e
d'Oléron, que nous cro} ons devoir r appor t e r au gour e Balienolus. Nous en dirons aut ant de que lque s
ossements découverts on Italie.
M. La r i c i a ou l'occa;
1, lors d'une visite qu'il fit avec son ills, en l S 6 i
mandibul e de Baleine ( ' ) . Elle n'avait que 1'
d'oiiscrvor une moitié
métros de jìlus g r a n d e haut
, à Salles, dans les Lande s ,
. 1 5 de long sur 9 centi-
Le bord supé r i eur poi lail les sopì trous de sorties p o u r les nerfs
Pii0T0D.iu;x.\ Di
I. .WIV. I8G7.
tjnckjnes mammifères <lu O'OJ d'Anvers, IJtr.LET. HliLCIQIJ CO Í-Mun
(juin I8ÜG),
A'oíf sur deuj- Sh
. Wt t l .
I fossiles cic Soc. GÉUL. DK I'"