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la Bulcine des Japonais ;ui nord du Paeifiqiio; la lialeine des Basques ne quille pas le Golfsli'cam,
la Baleine des Japonais ne qiiitle pas le courani noir du Japon.
S i ces animaux n'étaient pas bapiises, on nommerait celle-ci la Baleine du Golfslream, celle du
nord du Pacifique, la Baleine du courant noir, et la B. mi/slîcctus prendrait le nom do Baleine des
glaces. Les trois autres pourraient recevoir un nom égalcmenl caractérisliquo.
jusqu'à présent on ne connaît pas, au pôle antarctique, une Baleine correspondant i\ notre .Vijsticelti^
et qui serait l'espèce glaciaire do la caioîte australe. I! y a toutefois quelques indices qu'elle
pourrait exister et qu'elle aurait échappé jusqu'à présent à l'attention dos cétologues.
On a bien signalé des Baleines à de hautes latiludes de l'hémisplicre antarctique, mais les
renseignements sont trop values pour en conclure quelque chose. Le capitaine Crookcr a rencontré
à la Géorgie du Sud, qui est en plein dans le courant glaciaire, nnc Baleine au mois de
janvier; ce capitaine, qui était baleinier à dix-sept ans , a trop d'expéricnco pour avoir pris im
auli'c animal pour une Baleine véritable.
ABONDANCE DES OS DE BALEINES DANS CERTAINS PARAGES.
Il n'est personne qui ne soit surpris de l'abondance des ossements de Cétacés dans l'ossuaire
d'Anvers, surtout si l'on songe que, dans le cours d'un siècle, il n'en échoue, de nos jours, pas
une demi-douzaine sur nos cotes.
Comme nous lavons dit [)lus haut, il y a d'autres localités où des o.ssements de Thalassoi/iéricns
sont réunis au même point.
Il y en a plusieurs où, aujDurd'hui encore, les os s'entassent avec une abondance extrême.
Ainsi les Baleines devaient être bien abondantes dans le golfe de Gascogne, puisque les lialiitants
de la cote de Bayonne faisaient autrefois les clôtures de leurs jardins avec des ossements de
Baleine. Rondelet, en parlant de la Baleine des Basques, fait le récit de la manière dont on faisait
la pèche de ces animaux. C'est en hiver que les marinieis et les pécheurs font le guet pour voir
venir les Baleines, dit-il ( ' ) .
On a va en Europe et en Amér ique des enclos fermés avec des os de Baleines. Plusieurs voyageurs
en font mention; de Casteinau a laissé un de.ssin, représentant un enclos des environs de Ba h i a ,
entouré de mandibules fichées en terre et qui pi'o\icnnent, à en juger par leur courbure et leur
forme, de <iuelque Balénoptère. Sons le dessin est écrit de la main Siapparia.
Le Musée de Bordeaux renferme un bon nombre d'ossements de Mégaptcrcs, ijui ont été rapportés
de la Guadeloupe comme lest pour la fabrication du noir animal ; mais on ne sail s'ils viennent
des Bermudes ou de quelque autre station des régions moyennes de l'Atlantique ( - ) .
A la fin du X V I « siècle, Claude d'Abbcville disait « qu'il n'èlait pas plus possible de particula-
» riser tontes les sortes de poissons qui se trouvent là (côtes du Brésil), non plus que de déinmibrer
<> les étoiles du ciel. » El sous le nom de poissons il entondail, selon toute |>rübabililé, les Cétacés
de tout genre.
Pecliuel rapporte qu'à la petite ile de .Mocha, non loin de la cote du Chi l i , des os (le Baleines
sont entassés en telle a bondance, que l'on pouri'ait, on meublei' les .Musées de l'Europe. Ce sont des
restes de Bnckdwulen (.Mégaptéi'es), des G rinden (G lob ice ps, sans doute), des Finnwalcn (Balénoptères)
et des Cachalots.
On en trouve également en abondance sur certaines côtes en Australie. La baie de l loward-
( ' ) iloNDELEi, Uht. nat. (la i'oissons, ]>. 5Ü5.
O Journal (le Zoologie, i. ^"l, 1877, p. 279.
D E S E N V I R O ^ i S D ' A Î S V E B S . H
Town ( ï a smanie) est un cimetière de Cétacés océaniens, dit le comte de Beauvoir dans son
intéressant voyage.
Nordenskiiild a trouvé sur la côte du pays des Tscboukt schi une grande quantité d'ossements de
Cétacés, provenant de quatre ou cinq espèces, dont une est rapportée à la Biil<vna mi/slicelus ou
à une espèce voisine. Ils ne pi'oviennent pas d'animaux tués par les baleiniers américains; les
Tschuktsches assurent que, de mémoire d'homme, ils n'ont pas vu une Baleine venir à la côte.
Nordenskiiild pense que ces os sont subfossilcs ( ' ) .
A l'Ouest du cap Tschukot skoi , à l'embouchure d'un 11 eu ve, les Tschuktsches ont bâti une
espèce de tour avec des coles de Baleines (Wrangel ) ; c'est le oostcap du détroit. A u Nord dn détroit
de Bering, les ossements de Baleines doivent donc être très abondants dans quelques endroits.
Il y a aussi beaucoup de débris de Morse.
A u Musée de Stockholm, nous avons vu des ossements de Balénoptère, ou plutôt de Mégaptère,
provenant de la côte de l'ile de Saint -Thomas , et qui n'avaient attiré l'attention que par leur
abondance cl leurs énormes dimensions.
D'après ces exemples, nous ne devons pas être surpr i s de l'élendue de l'ossuaire des environs
d'Anvers.
A propos de Cétacés vivants Le Maire rapporte que les Baleines, il veut dire sans doute les
Balénoptéj'cs, sont tellement communes aux ¡les Philippines, que les navires courent des bordées
pour les éviter. Nous trouvons ce passage cité dans Du Ilamel (2). La situation est bien changée,
s'il n'y a eu d'oxagéi'ation.
« Durant notre navigation dans le détroit, à une demi-lieuc de la Ter re de Feu, nous fûmes
entourés de Baleines; on s'apercevait qu'elles n'avaient jamais été inquiétées; nos vaisseaux ne les
effrayaient point. Je doute qu'il y ait un meilleur endroit au monde pour cette pèche » , d i t
La Pérouse.
E n parlant de l'ile Tristan d'Acunba, Le Guat dit : la mer fourmille de Baleines et de Loups
de mer (Otaries, sans doute), qui nageaient jusqu'au bord de l'île.
A u cap de Bonne-Espérance, une des baies a reçu son nom de Walvïsch bwj, à cause de
l'abondance des ossements que l'on y rencontre; cette abondance est telle dans quelques localités,
que l'on va y chercher des chargements d'os pour faire du guano ou du noir animal. xNous
avons vu un chargement complet de ces os à Liverpool, en I S i G et, en octobre I S T O , un chargement
est arrivé à Loith, M. le professeur Turner a pu utilisci' les os qui ont été donnés au Musée
analoniiquc d'Edimbourg et les comparer à ceux de la Nouvelle-Zélande rapportés par le Challenger.
A Walvi sch bay, près du cap, à Cook's Straits, à la Nouvclle-Zélaïule, à Caravellas et surtout à
Bahia, les os de Baleines tuées sont si abondants qu'ils forn»cnl des bancs de phisieurs milles
d'étendue.
Diciïenhaeh, on parlant de Claudy bay (Nouvelle-Zélande), dit que c'est le Golgotha des Baleines,
tant il y a des os rassemblés de ces animaux.
La baie de I loward-Town (Tasmanie) est citée comme étant le cimetière des Célacés océaniens.
A la Nouvelle-Zélande, dit encore DielTonbach, le rivage de Tory-Channel est couvert de
débris de crânes, de vertèbres, d'onu)|)la(es et de nageoires de Cétacés.
(le Mil
ijouic-
J'ai (rouvé, peadi i iu mou cxpcutiiiou, irès peu d'osscnimi
c (Inico de Siockholni (9 févr ier 1 8 8 1 ) , mais cii r c v anchc
pli' iiiüissüii dü- í scmoni s de ciiii| ou six c spc ces de Buloines ;
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