
02 DESCRIPTION DES OSSEMENTS FOSSILES
Co iVogineiit de iiìaxillaiì'c esl l'ori iutérossaiili on voit une juirlio tic 1« caiiiiie en place el d e r -
rière e l l e , on a|)er<,^oil u n e première molaire représentée par une seule alvéole; derricre celle-ci,
deux autres alvéoles placées U-ès-obliquciiieul, puis u n e molaire complete eu place suivie tic deux
auti'es alvéoles cl'uuc tpiatriùme uiolaire. C'est la uiàchoirc tiui reproduit le mi eux le cnractère paHiculier
des tleiKs, placées ol)li(jucmenl, des Monuclitis de la Jlédilerraiiée.
Xous somme s eu possessiou des trois sortes de clenls et nous en avons mt^nie plusieurs exemplaires.
Nous pouvons donc pai'l'aitemeut apprécier leur système denlaice.
Nous avous déjà ligurt> une incisive dmis les linlkUns de l'Académie. Elle présente deux petits
lobes vei'S le milieu de la haut eur de la c o u r o n u e , qui est légèrement courbée comme une plialange
ungueale. La racine a trois fois la longueur de !a c o u r o n n e ; elle est droite et légèrement r enné e vers
le milieu.
La colleclion de M. Paul Cogels r enf e rme une tieni incisive dont le gisement a élé parfaitement
constaté. Elle a été recueillie dans un puits creusé à la c ampagn e tie Madame van Havre à Dcurne.
Ce puits présente la coupe suivante t[ui m'a été communiqué e par >1. P. Cogels :
/ . Terre vcgéiule
B. Sal>lc juunàlrc
C_ _ n;nsùn-o argileux . . .
I). — — avec ijravicr. ]
D . — ferrugineux. . . . »
E. Couche fossiliière
F . Sable glauconifère avec iingules
\M
0,56
0,57
0 4 1
La dent incisive sort de la couche E.
Un humé rus de Mesotaria ambigua est sorti de la même couche avec de nombreuse s vertèbres
de Cétacés.
Nous connaissons plusieurs dents canines. Le s premières sont celles dont il a été question dans
un article sur les Phoque s d e l à me r Scaldisienne (')• Ce sont deux dents du même animal et du
même côt é , une supérieur e et u n e inférieure. La canine supérieure gauche (pl. X, (Ig. 6) esl
longue de cinq centimètres et demi el a toute sa couronne couverte d'une épaisse couche d'émail;
la sm-face en est lisse et u n i e , et le collet forme un sinus assez profond. La pointe de la couromie
est t r o n q u é e , ce qui nous permet de distinguer parfaitement les couches qui la composenl, L'autre
canine (fig. 3) est la dent droite de dessous ; elle est be aucoup plus délicate, moins longue cl avec
la coui-onne un peu plus courbée.
Nous avons plusieurs molaires dans un ])on état de conservat ion; sauf la pr emi è r e , elles sont
loutes à double racine presque droites.
La couronne est neítemenl séparée de la racine pa r un bourrelet qui fail loul le tour ; elle est
formée d'un lobe pi'incipal et , d'avant en a r r i è r e , tl'un ou de deux lobes plus ])etits. Une de ces
molaires est l'cprésentée (pl. X, (ig. 8) . Nous en avons déjà l'eprésenlé une tians íes l}idklin><
de CAcadémie {% dont le lobe médian occupe à peu près le tiers de la longueur totale, el doux
autres lobes la moi t ié; la coui'oune porte en outre des lidjercules de même gr andeur t|ui semblom
au premier abord dépendr e du collet.
11 existe d o n c , en s omme , une dilférence fori gr ande entre ces molaires et celles des Phoi|aes
vivants.
(') IhiUetins de l'Acadéinii^ ro'jale de lid'jiqi
(i) XXXII, pl. II, lig. h-
.KXXII,|)I. II, (¡8
DES ENVIRONS D'ANVERS.
Nous connaissons ainsi le système denlaire de ces carnassiers amphi l . i e s , sous le rai)porl de
la forme aussi bien que sous le rappor t du n omb r e , du moins pour le maxillaire inf é r i eur ; ils onl
deux incisives à la mâ choi r e inf é r i eur e , une canine assez forte, une pr emi è r e molai r e , el qua t r e
. a t r c s molaires à couronne denlelée en avant el en a r r i è r e , de mani è r e que nous avons la formule
suivante : incisive^- c a n i n e ; mo l a i r e ^ , ce qui est la forunde des Phoque s véritables.
Piclet a .•eproduil dans son atlas les dents de ce Ph o q u e (pl. Vi , Hg- 1 - 3 ) sous le nom de Phoca
avibigua.
Nous sommes en possession de plusieurs os hnportant s de celte e spè c e , pa rmi lesquels se trouve
un'humèrus complot (pl. fig. 1 0 - 1 2 ) , à l'exceplion de son èpiphys e supéiàeure et qui se dislingiitî
par le peu de saillie et le peu de profondeur de la crête bicipitale. Le c o u d j l e inl e rne n'est
poinl percé pour l'artère cubitale et les cavités coronoïde et olécrànienne sont peu prononcées. Cet
os se rapproche du ¡Mcujius monachus, surtout par sa face p o s t é n e u r e et de proOI.
Les os du bassin (pl. X, fig. 9) se ressemblent autant par leur dimension que ])ar leurs c a r a c -
lères propr e s ; la cavité cotyloide a deux centimètres de diamètre. Le r ebord esl saillant et interrompu,
et au fond de la cavité on voit une dépression ovalaire assez profonde ; nous r appor tons
sans hésiter au même genre divers os de la ceinture pelvienne.
L-iléoi> parait fort peu creusé à l'extérieur, et n'a que peu de r e s s embl ance avec celui du Pela -
(jins rnonachm.
Le fémur (pl. X, iig. 1 4 - 1 6 ) est en gr ande partie corrodé; la tète el le col sonl fort distincts,
mais le grand trochanter ne parait pas devoir s'élever au-dessus de la tête de l'os. 11 est lorl large
au milieu. La trochlée fémorale en avant est fort distincte. Les tubérosités internes et ext e rne s sont
incomplètes. Le c h a n c r n r e intercondylienue esl assez profonde. En coniparanl eel os au f émur de
Pducjias momwlm, on trouve que , par la lète connue par le col el le condyle i n t e r n e , il se r a p -
proche plus du Piioque méditerranéen que de tonte aut r e espèce.
Les parlies supérieures soudées du tibia et du péroné sont conservées (pl. X, fig. 1 7 ) , et les
deux facettes articulaires, ainsi que la fossette on a r r i è r e , le r a p p r o c h e n t éga l emenl du P d a y i u s
monachus, surtout par leur moitié postérieure. La face anlérieur e présente un sillon assez profond,
mais il est plus profond encore à la face postérietu-e. En detlans du sillon antérieur, on voit une
dépression de forme triangulaire donl la base est en haut.
Les deux facettes articulaires se distinguent surtout entre elles par la gr ande é t endue de
l'externe.
On a signalé, dans divers bassins géologiques, des Phoque s qui se r a p p r o c h e n t s ens ibl ement de
celui qui nous occupe.
Les premiers sont ceux que l'on a trouvés dans les Pays -Ba s , les uns dans la Gue ldr e , les aut r e s
dans le Limbourg.
31. Staring avait réuni tous ces ossements dans le pavillon de Ha r l em. Ils portaient le nom de
Phoca ambitjua, nom qu'il avait adopté de il. von .Meyer. 11 y avait là une pha l ange unguc a l e de
membre postérieur ti'ouvée près de Swi lbroek, des os mé t a t a r s i ens , trouvés à Ivoerbooni et divers
fragments d'humé rus el de fémur. Tous ces débris avaient été déterrés à côté d'os et de dents de
Squalodon.
Les dents et autres restes de Phoque , mi s au j o u r à EIsloo près de Maestricht, éga l emenl à côté
At Sq ualodon et iVHuUtherium, se rapporteni au même animal. Nous avons des dents d'EIsloo dans
noire collection el M. liosquet de Maestricht en possède égalemenl.
Nous trouvons une graïule ressemblance aussi avec les dents de Ph o q u e de Ballringen. Nous on
avons eu entre les mains un certain nombr e de la collection du révérend Pr o b s t , qui a bien voulu
nous les confier pendant un certain temps. Nous avons reproduit plus haut (p. 3 6 ) que lque s -une s
de ces dents qui ont été recueillies également avec des restes de Sq ualodon et iVIlaltlherium.
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