2 2 D E S C R I P T I O M D E S O S S E M E N T S F O S S I L E S
DESCRIPTION DES OS.
Comme nous l 'avons dit plus haul , nous s omme s en |iossessioii des pr inc ipaux os de la boite
crânienne du Plesioceias Diibias et tous ces os mu n l r e nl paría i terne iit les caractères particuliers
(]ue le crâne affecte dans ce rema rquabl e genre.
T È r i '
L a figure 1 de la planche X I I et la figure 1 de la planche X I I I représenleiit les os du cràiic
dans leur situation respective.
L a liauteur el le g r a n d développement des pariélauN lui donnent un caractère particulier , sans
parler de Télendue exceptionnelle du froulal.
Nous a u r o n s à citer plus loin la partie postérieure et inférieure avec la partie latéraîee et supérieure
de Toccipital.
Cette s ingul ière conformat ion de la boite crânienne se retrouve égaiement dans les My slacocètes
d ' i l alie décrits d'abord sous différents noms , pui s à la fin, par Brandt , sous celui de Cetotheriophancs
Capellina. L ' o s frontal est si différent de celui des formes connues jusqu'alor s , qu'en ar r ivant à
ISoIogne, il y a quelques années , je t rouvai cet os frontal au Mu s é e , placé à cote du c r â n e , el les
rapports qui le ratlacîieiil a u x autres os avaient com;)lèlemcnl échappé. On peut voi r c e s rappor t s
el le développcmenl du rostre de ces .Myslacocéles fossiles dans la planche (jui a c c ompa g ne le
mémoire de Capel l ini , CelotherU Bologncsi, lab. I l , l igure I.
lNïE[5MAXlLL.\mi£.
L ' o s inicrmaxi l iai re n'a pas toujour s une g r ande impor tance sous le rapport des caraclères
spécifiques. N o u s pouvons dire loutefois que cet os s'élargit insens iblement jusqu'à son extrémité
aniérieure où il devient très massif, pui s il diminue d'avant en ar i ière c omme dans les Balénoptères
en g é n é r a l .
Nous avons figuré cet os vu p a r s o n hoi'd antérieur, planche X I , figure ü ol, en le comparant
à lu même pièce de l'Icsiocelns ¡{riabnonlü, représentée planche I, figure 1, ou voit la g r ande différence
qui les sépare; on observe, ilans le derniei', un s i l lon assez profond qui coupe l 'os en t raver s
el (|iii n'est (]ue très fuiblemeni i n d i q u é dans l'espèce qui nous occupe. Il y a aus s i des difféi'cnces
notables dans la courbure de la face supéi'ieure, ainsi que dans la face inlei'ue qui foi'me la cavité
vomérienne.
O n voi l des différences p l u s ' g r a n d o s encore en comparant Textréniilé anlériciu'e de cet os, vu
par sa face interne, rapprocî iée du même os de l'icsioceltis Jfttpxcliii représenle planche X X I l l ,
liaure '2, el de Plcsiocelus Hriuliuontii, |)lanche I, figure o.
Dans son ensemble, cet os se rap|)roche de l ' inlermaxi l lai re des Marjaplera, aus s i bien par sa
face interne que par sa coupe.
La planche M. figure 3, représenle les rapports dos inlerniaxi l lai ros , des
\ c t s le mi l ieu du rostre.
UCCII'll
D E S E N V I R O N S D ' A N V E R S . 2 5
la téle est articulée à l'ailas, n o n c omme dans les Baleines , ma i s c omme dans tes jMjstacocètes à
courts fanons. La partie de l'occipital qui recouvre le temporal en arriére est brisée des deux côtés,
ce qui fait que le temporal est à uu dans cette figure. La partie supér ieure el aniér ieure de l'occipital,
qui recouvre en avant les autres os de la boite crânienne, fait bien connaî t re la forme du
crâne de ces a n ima u x . El le se termine antérieurement en pointe et présente une créte sur la l igne
médiane à côté de laquelle on voit de chaque côté une dépression, Ce caractère ne se t rouve guèr e
dans les espèces vivantes.
L a boite crânienne subi t , ains i que nous venons de le dire, de profondes modi f i cat ions ; l'occipital,
comme dans les lialénides en général, prend une forme t r iangulai re el le sommet du t r iangle s'étend
en avant jusqu' au bord des deux pariétaux ; ces bords se joignent sur la l igne médiane et chaque
pariétal s'étale dans toute la longueur de la boite crânienne. L'occipital , au lieu d'être b omb é c omme
dans les Cétacés vivant s , est dépr imé for lemenl des deux côlés de la l igne médiane.
L ' a s du crâne qui se modi f ie le (dus complètement , c'est l'os frontal, Il est fortement repous sé
en avant, au point de prendre à peine part à la format ion de la boite crânienne, et ma l h e u r e u s e -
ment la partie qui forme la voûte orbitaire est toujours hr i sce de manière que nous ne pouvons
nous faire une idée bien précise de cette région crânienne. En tout cas, le corps de l'os frontal
s'étend fort loin en avant sur la l igne médiane où il se couvre des os inlermaxi l lai res , et plus en
dehors, des maxi l lai res .
Ce qui donne sur lout un caraclère particulier à ces Cétacés, c'est que les os propres du nez, au
lieu de se t rouver sous une forme de boudin pins ou moins compr imé immédiatement au-devant du
boid antérieur de l'occipital, sont logés dans un repli de r inlermax i l lai re sous la forme d'un e
lame dont on di s t ingue à peine les bords à l'extérieur. Ce que nous v o y o n s des intermaxi l lai res et
(les maxi l lai res dans ces Cétacés fossiles nous autorise à dire que ces os forment un rostre exl raordi -
nairement développé en longueur .
Il résulte de celte disposition que ces Mys lacocéles s 'éloignent cons idérablement des Cétacés
souffleurs vivant s , pui sque les narines, au lieu de s 'ouvr i r îi la base du rostre, doivent au contraii'e
avoir leur s orifices ver s le mi l ieu ou le bout du rostre. Il n o u s semble résulter aus s i de celle
conformation que les Mys lacocéles qui nous occupent se rapprochent plus des Géotliériens que des
Cétodonles.
C.e qui ressort aus s i claii'emenl de celle conformat ion, c'est que la boilc crânienne ne pout avoi r
à beaucoup près la même capacité que celle des Cétacés vivant s , et que le cerveau de ces Cétacés
était beaucou|) moins développé <|u'il ne Tesl aujourd'hui . C'est la conf i rmat ion de ce que nous
voyons chez les mamn)ifére> terrestres.
üNaires et du vomo
Les deux condyles sont presque cnmplel s et il ne leur manque ipie la parlie antér ieure; ils
Il offrent rien de parlieulier et sont séparés, coininc d'habi lude, par une gouttière ordinai re, telle
(priui la l rou\e sur lunl dans les l^alénoptères. A en juger par la dii'celion des surfaces ar l iculai res ,