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DESCKIPTION DE S OSSEMENTS FOSSILES
A^IPHICETUS n m .
Nous avons fail mcniion ele ce Cétacé, sous le mcni c n om, clans le Bulletin de l'Académie royale
des sciences de Bclgiijuc eu 1 8 8 0 , 2= série, lome L, page 2 0 .
Ces os onl été confondus d'abord, comme nous l'avons dil plus haut , avec ceux des Ilélérocèles.
C'est line des espèces les plus largemeiil représentées et dont les os sont rcmar(¡uables sons des
rapports divers : ce que nous pouvons surtout considérer comme caractères dislinctifs de celle
espèce, c'est la forme toute particulière de la boite c r âni enne, qui résulte du caractère alTeclc par
la portion écailleuse du temporal et la g r a n d e extension des pariétaux, i]ui occupeiil un long espace
entre le frontal et l'occipital. Le coudyl e de la mandibul e ainsi que son extrémit é distale ne sont
pas moins r ema r q u a b l e s que les autres os.
Si, dans la description des os de r.l/?i/?/í/ceíiís later, nous n'avons pu faire mention que des
premières vertèbres de la colonne ve r t ébr a l e , il n'en est pas de même de VAmphicetiis venis; les
dilTéreiiles régions do celle secoiule espèce sont non s eul ement bien r epr é s ent é e s , ma i s nous
trouvons la plupart des ve r t èbr e s provenani du môme i ndi vi du ; c'est pour cela que nous avons
reproduit, ?ur une feuille double, les vertèbre s à la suite les unes des autres, vue s de proiil et
quekjues-unes d' ent r e elles vue s de face,
Tous ces os présentent un faciès c ommu n qui ne pe rme t pas de les confondre avec les aut r e s ;
c'est surtout ce caractère particulier qui justifie les n omb r e u s e s planches que nous publions sur les
vertèbres. Il n'y a pas longt emps , les di r e c t eur s des plus g r a n d s Musées négligeaient encore la
colonne ve r t ébr a l e des espèces vivantes et l'on sait [¡arfaitemenl aujourd'hui tout le parti que l'on
peut tirer de c h a q u e ve r t èbr e en particulier. Nous ve r rons , en parlant des Cétodontes, combien
k'S vertèbres de ces Cétacés, compa r a l ivement petits, présentent de variations dans ces os.
VAmphicetus vents est représenté au .Musée royal par un c r âne , cinq caisses tym()aniques dont
quatre de g a u c h e , u n e apophys e du rocher ou mastoïdien, qua t r e f r agment s de mandibul e ave c l'extrèmifé
antérieui'e libre et le coudyl e en parfait état de conservation, deux atlas et deux axi s ; les
cinq aut r e s cervicales, les deux i)rcmièrcs en double, les huit pr emi è r es dorsales (depui s l'axis juscpi'à
la seplième dorsale du même individu) ; nous possédons éga l ement la plupa r t des vertèbre s lombaires
dont irois en double et hui t vertèbre s caudales, la 2® et la 3", la h", la T" e l l a 8"; ensuite
depuis la 1 j u s q u ' à la
Nous n'avons pas d'os de memb r e .
Les os de VAmphicelus venis ont été recueillis avec ceux des aut r e s espèces du genr e et proviennent
pa r t i cul i è r ement des travaux exécutés ent r e Be r chem et Deurne .
Ces os por t ent au Musée les n umé r o s : 5 9 , 4 9 4 , 7 7 3 , 7 7 6 , 8 2 0 , 9 0 5 , 1 4 2 6 , l / i 2 7 , l i S i ,
U 3 Ü , 1-492, liiOG.
DESCRIPTION DES 08.
La sur f a c e de ces os est géné r a l ement cor rodé e comme c eux de l'espèce pr é c édent e ; on ne
pourrait pas facilement les confondre avec ceux des autres espèces.
DES ENVIRONS D'ANVERS,
Le somme t du c r âne est ext r êmement r ema r q u a b l e par la g r a n d e distance qui sépare le bord
a n t é r i e ur de l'occipital du frontal.
L'occipital se distingue de tous les autres occipitaux par la mani è r e dont il se t e rmine en pointe
vers l'avant. Il existe une faible crête sur la ligne médi ane et, sur le côté, la sur f a c e est à peine
creusée; au milieu l'occipital est for t ement é chanc r é , ce qui revient à dire qu'il se prolonge en
arrière à droite et à g a u c h e sous forme d'ailes. Le pariétal est non s eul ement développé en
longueur mais éga l ement en h a u t e u r , ce qui lui d o n n e un caractère particulier.
En compa r ant la partie supé r i eur e du c r âne à cette même pa r t i e de VAmphicetïis later, nous
remarquons une assez g r a n d e r e s s embl anc e ent r e elles, mais ce qui les éloigne surtout Tune de
l'autre c'est la dislance qui existe ent r e l'occipital et le f r o n t a l ; celte distance, occupée par les
pariétaux réunis sur la ligne médiane, est dé Al millimètres. Les c r âne s de ces deux espèces, vus
de profil, se r e s s embl ent éga l ement en faisant abstraction de la taille.
Dans les dilTérentes espèces de ce genr e nous ne trouvons pas de r o s t r e s ; les os de la face ont
complètement di s pa ru; nous al t r ibuous cette dispai'ition à la circonstance que, cont r a i r ement à ce
qui se voit chez les Ziphioïdes, le cartilage de l'ethmoïde est peu ossifié. La r a r e t é des f r agment s
des os de la face doit encore proveni r de ce (pie ces os sont assez délicats et sur tout de ce que
l'on se donne bien la peine de ramasse r une ve r t èbr e , un h umé r u s ou une portion de c r âne , mais
pas des f r agment s d'os plats qui n'ont auctmc forme bien dé t e rminé e . Il faudrait, pour les recueillir,
que le naturaliste se trouvât lui -même sur les lieux au mome n t où la b ê c h e les met à nu.
En j e t ant les yeux sur la figure G, pl anche V, qui r epr é s ent e le condyl e vu de face, on voit
que la sui'face qui correspond au temporal occupe, non pas la partie su|)érieure , c omme dans les
lialeinos, niais toute l'exlrémité postérieure do l'os, ce qui r epr é s ent e un état int ermédi ai r e ent r e
les Cétacés à dents et les Cétacés à fanons. Ceux-ci sont bien éloignés, sous ce r a p p o i t , des
Géothéi'iens.
Le condyle du maxillaire supé r i eur ressemble beaucoup à celui de l'espèce précédente, aussi bien
par le peu d'épaisseur de la sur f a c e articulaire que par le déve loppement dii t a lon; l'entrée de la
cavité dent a i r e s'etcnd sur toute la haut eur de l'os. Le talon a une épaisseur plus gr ande dans
VAmpliicetus later que dans l'espèce que nous décrivons.
Le Musée ne possède qu e les deux extrémités de cet os ; rapo|)iiyse coronoïde ma n q u e complètement.
Nous ne pouvons parler ni de la courbur e de la mandibul e ni de son épaisseur, si ce n'est
de l'épaisseur qu'elle atteint non loin de son ext r émi t é ant é r i eur e .
L'extrémité distale de la mandibul e est fort élevée, r égul i è r emenl a r rondi e et se fait r ema r q u e r
par le sillon de la face interne qui se perd très près du bord ant é r i eur de l'os.
La coupe représentée pl anche V, figure A, mo n t r e la mani è r e dont cei os s'amincit brusquement
en dessous du sillon et la différence qui existe ent r e l'épaisseur de l'os en dessus et
en dessous.
C;USSE TYMPAiMQUE.
La caisse t ympani qu c présente la même sur f a c e aplafie sur son bord inférieur que chez
YAiiipliicetus later, mais l'os est plus édité et plus délicat en a v a n t ; il est aussi plus aplati de ce
coté. On compr endr a difficilement que nous attachions une si g r a n d e impor t ance à cet os, à moins
qu'on ne se soit donné la peine do c omp a r e r un très g r a n d n omb r e de pièces. Quoique le dessin r epr é -
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