
DfÌSCUIPTlOìN DES OSSF.MIÎM'S FOSSILI-:«
lia i r e , absolu men I comme les mu mmi fores t e r r e s t r e s , et il est dillicile (r¡Utril)aci' lu diminution de
lour n omb r e et les cliangemcnl? de leurs formes, aux iutluencos du milieu ambiaiU. Ces mummifi'res
aqua t ique s dilTèrciU toutefois des Icrreslres en ce quo le \ o kmi e de cprlaiiics formes u
couliuué à s'accroître jusqu'à r é p o q u e actuelle. I^cs Baleines, on cfïï'l, sout petiles au début de
l'époiiac t e r t i a i r e; elles coiilinuonl à gr andi r jusqu' à l'époque qua t e rna i r e et l'on ne trouve pas
d'ossements fossiles de ces animaux qui dépassenl en volume celui des espèces iictuollcs.
Il est fori intéressant de compa r e r , sous ce r appor t , les gr auds Cétacés de la me r Noire, mer
([ui s'cicndait au nord jusqu' en Raviéro et en Suisse et au sud jusqu' en P e r s e ; ce sont des
Balénoptères de petite laillo comme la me r qui les nourrissait. Le bassin de la Médilerranéc élail
en communi c a t ion par le nord avec l'AlIantique et noui'rissait dos Balciiics de la laille des gr ande s
espèces acluclles.
Nous t rouvons dans la me r Noire et ses affluents des Cétacés à fanons voisins dos Balénoplcres,
et auxque l s Brancll a imposé le nom de Celollierium : nous ne savons encore au jus t e les aflinités
qu'ils ont avec les Aulocètcs de Linz ot les Mésoeètos des environs d'Agr am (Croatie).
Dans le bassin do la Méditerranée, Cuvier, Gervais et Ca poil in i ont sii;na!é dos Balénoptères ot
dos Baleines . n Ilalie et en F r a n c e ; Van Dell i en a mon lion né on Poi'lugnI.
En dehor s do l'Europe, on a signalé des Balénoplérides fossiles sur les côtes des El a l s - l 'ni s
d"Améri(iue comme sur celles de l'Amérique méridionale, el tous ces ossemenis rappellent par leurs
formes et leurs caractères, les genres et les espèces fossiles d'Anvers.
Depuis 1 8 3 0 , nous avons r e connu, pa rmi les ossements du c r ag d'Anvers, des caisses de
l \ m p a n , indiquant des aflinités avec les Balénoptères, el, pou de t emps après, nous avons alliré
l'attention dos zoologistes sur l ' impor t anc e de ces os au point de vue de la zoologie s j s t éma l ique .
llommo ces Cétacés n'ont point de dents, disais-je, ot qu'ils fournissent des modifications constantes
remarijuablos dans leurs caisses tvmpaiiiques , ces os pour r a i ent bien venir en aide a u \ zoologistes
pour la détermination si difliciie des genres el des espèces Depuis lors, plusieurs naturalistes
ont été conduits au même résultat par leurs observations propr e s et l'on a même proposé de créer
des espèces sur des f r agment s roulés fori incomplets.
Nous avons proposé r é t abl i s s ement du g e n r e Plcsiocelus, on nous ba s ant sur tout sur les
dillérences notai)les que présentent les os du c r âne , parliculièroment les os tynipani(|ues, ot les
vertèbres ccrvicaios. Nous lui r appor t ions certains débris de mysticètes que l'on découvre à
Anvers el qui ne proviennonl pas do vraies Baleines.
On connaît aiijonrd'bin', dans tout le c cni r e de l'Europe, des ossements do ce geni'e et ils se
trouvent à pou près partout dans les même s conditions.
Mais la localité, s ans comiiaraison, la plus l'ichc c o n n u e , c'est la province d'Anvers . Comme
nous l'avons fait reninrcjuer déjà, le baron ^•on Ilupsch en a fait menlion au siècle de rni e r dans dos
termes qui dénotent une pai'faiie connaissance do la na tur e des os, et, au comnnni coment de ce
siècle, plusieurs aut eur s, pa rmi lesquels nous citerons surtout Arnaidl ( - ) , La Jonkairo el Cuvier,
en pa r l ent dans leurs écrits.
On trouve éga l ement des ossemenis de Célarés en Hollande ; feu le professeur Van lircda
m'a même parlé d'im squeletle entier qu'il connaissait en pl a c e ; il m'en a envoyé des de s s ins ;
inilcpendanunent do ce s<[uolottc, il avait recueilli encore plusieurs os parmi lesquels se trouvaient
également des os tym|)aniques.
Nous avons vu aussi des voi'lèbres de Cétacés véritables, dans les col lodions de M. Bos([uel,
(') Compta rcwlm, 2G sc'|)k'iiil)rc 1836.
(2) Ann. yùnér. des scU-ucvs pifjs., i. Il, p.
DES ENVIRONS DAN VERS. 59
provenant d'Elsoo, à 3 lieues do Maostricht, dans la vallée de la .Meuse, mêlées ave c des ossements
de S/jHuludoii et iïflaiii/ierium.
M. Stai'ing avait réuni au ¡¡avillon de Ha r l em, pendant son travail sur la carte géologique des
Pays-Bas, une belle collection de fossiles provenani de diiïérentos localités et pa rmi lesquels se
trouvaieni divers restes de ces Cétacés ( ' ) .
Aux Et i i t s - rni s d'Amérique, Joseph Leidy fail mention éga l ement d'une caisse t ympani qu e de
Mvstacoccle, sous le nom dV/olile, trouvée dans le miocène de North Carolina. 11 la r appor t e k
une Jlalccna, sous le nom spécilitjuo de MjMkéioïdes.
Sous le nom de Pro/obola'ua palwailanlica, le même savant dé s igne un aut r e Cétacé, d'aprè s
un f r agment de inandibulo el dos verlèbros du miocène de la Virginie.
En Ilalie, le professeui> Cap^^Ilini a publié une note, en 1 8 7 0 , sur un e Balénoptère fossile, des
environs do I •olleira et qu'il ra|)porte, avec raison, au g e n r e t'idsiocêlc, pour aut ant au moins
qu'on peut on j u g e r par la description et la ligure qui a c compagnenl cette notice
Brandi ii
I fail connaitre à peu près toul ce que l'on savait de ces Cétacés en 1 8 7 3 ; mais le
ralisle de Sa int -Pé t e r sbourg n'avait pas le coup d'oeil assez exercé pour bien apprécier
i d'après leurs ossements. Le Musée de Sa int -Pé t e r sbourg n'avait du reste pas un
i vivu'e Baleine pour établir la compa r a i son.
pi'0|)osé le nom de Celollierium pour nn Cétacé fossile de Critnée, que Batlilie avait
avec raison, du g e n r e Balénoptère.
ons cru devoir adopt e r ce n om, mais nous nous somme s a s sur é de diverses manières,
savant natu
ces animau:
squclelte de
Brandt a
rapproché.
Nous avi
01 sur tout par l'oxamon dos pièces qui onl passé ent r e ses mains et qui se trouvent aujourd'hu i l
ilelsingfors, à Sa int -Pé l e r sbourg, à Vi enne et à Linz, que. ce nom de Celolheriim ne désigne
aucun Mysticète bien p r é c i s ; Brandi n'a pas eu l'occasion de r e conna î t r e les vrais caractères des
M^slicètes fossiles. C'csi dans le condyle du maxillaire infér i eur qu'ils se Ironvenl, et il n';
pu observer nno nuuulibulo complète.
Picicl a écrit depuis longt emps qu'il n'a pu t rouve r en quoi les Ceiolhcrimn de Bi'andt diiTèront
des autres Cétacés. Les vériiables affînités do ce genr e ne peuvent encore être
dans son Tr a i t é de paléontologie, ot depuis lors nous
conibléos. C'est la noincnc l a lur c seule qui a été
animaux.
pas
itahlies, dit-il
rons pas vu qu e les lacunes aient été
n-icliie, ma i s pas la connaissance réelle des
D'après-le s avant zoologiste do Sa int -Pé t e r sbourg, la partie ant é r i eur e des os na s aux existe
comme dans les Baleines vivant e s ; les ve r t èbr e s lombai res sont allongées et mo n t r e n l des arcs
nouraux comme dans collcs-ci; les cèles ant é r i eur e s sont, de même que les postérieures, s ans
capilulum articulé avec le corps des vertêbi'os. C'est dans ces ferme s qu'il nous d ema n d e en
si coï caiaclèros se l'olrouvcnl dans le Plesiocelus Goropti. Évidemmen t ils s'y r e i r o u -
vcnl, ainsi que chez tous les Mysticèles voisins.
En Anglolorre, on a irouvé de n omb r e u x ossemenis de Ba l énopt é r ide s; la pièce la plus anc i enne
est la l'égion cervicale du Pukocclus de l'Oxford Clay, qu e Owc n considérait c omme Dciphùw/e,
ot SeeJey, comme J/^x(acorclc ('). Les caisses lympanique s y soni a b o n d a n t e s comme à Anver s et
on avait mémo cru pouvoir rappoi'ter à quatre espèces do Baleines, q u a t r e caisses de Balénoptères
, 1878-1879, vol, lit).
mulilces,
(') STM UNO, lioitom van Mcdcrìand.
•xr.t,Ni, ¡¡ulcnoftei a foxsilc (Mit
e ) l.eu: 1-e du l"se|)U-inl)rc 1871
0 ) Eu l'orvigeaiii le plucovd de relie
tilC 'jvoluijim l Sucicly, cjui reiilci rac une
le numero de novembre 1881 du Qmncriy Journal of
du professeur Seelcy, sur uii Céiacé fossile (rouvé da us