
7S DESCIllPriON DES OSSEMEiNTS FOSSILI^S DES E^'\ IR()^'S DAiVVERS. 79
inférieure est sans cfircne et légèrement creusée au milieu. Il esl lui peu plus large (|ue haut. Le
cuual verléhriil est fort large et le plancher est divisé par une cnHe clans le sens de la longucui'.
Les facettcs articulaires pour la tòte des cotes sont fort bien marquées en avant et en ai'i'icre,
ainsi (jue les facettes des apojiliyses articulaires. iNous avons aussi une première lombairCj i'^ corps
allongé (fig. 9 ) , et trois caudales du mi'me individu (lig. l o - l " ) .
L'humérus (fig. i - ^ ) de cette espèce esl bien conservé. Il no munf|ue que la crOto deltoïde. Il a
le trou supra-condyloïdicn comme les autres espccos du genr e , niais la poulie ooinme les condyles
olìi-ent une disposition particulière. La [>artic supérieui'o de l'os ressemble au Monaihenuui affine.
L'astragale (Qg. 1 4 ) est de gauche. Il a s a surface ariiculaire principale à dos d'âne comme
dans tous les Amphithériens aquatiques.
Nous avons trouvé quelques os réunis qui proviouuont d'un même iiulividii : un fragnieiit de
péroné (fig. 1 3 ) , bien conservé dans toute sa partie iiiférieurc, uu troisième cunéiloi'nio avec le
deuxième et le troisième niétatai'sien du membre gauche (fig. 12).
Nous avons un cinquième niétatai'sion (fig. 11) , suivi de sa phalange (fig. 1 0 ) , provenant aussi
du même individu.
Mais lu plus grand nombre d'os, provenant du même animal, sont représentés figures io-2! ) . Ce
sont d'abord trois verlèbres caudales (fig. l o , 16 et 1 7 ) , un calcanénm (fig. 1 8 ) , deux scaphoïdes
(fig. 2 0 ) , un cuboidc (fig. '19), deux premiers métatarsiens (fig. 2 2 et 2 3 ) , un droit et un gauche,
un deuxième métatarsien de droite (iig. 2 1 ) , un troisième de gauche , un cinquième de droite, cl
des phalanges postérieures de droite et de gauche , avec un os peuien (lig. 29) . Tous ces os sont
représentés à droite de la planche XVl l.
On connaît l'os pénien de plusieurs espèces et, comme on pouvait s'y attendre, il y a des différences
très Grandes de taille et de forme. Nordmann a fait connaître celui du Phoca pouticu.
L'os pénialdu Monatherium ubcrnaum a une longueur de treize ceutimètres et une épaisseur de
treize millimètres vers le milieu de sa longueur, il est légèrement courijc, un peu élargi à sa base et
conservant à peu près la même épaisseur dans toute sa longueur. 11 s'éloigne beaucoup de celui du
Phoca (jroenlandtca et se rapproche pour la taille et la grosseur de celui de Pkoca vilulina.
Ces os ont été recueillis à Borgerhout, près de l'ancien fortin n" i , à gauche de la capomiière
établie sur le canal d'IIcrentbals, entre les caponnières A- et o, près de la lunette i , non loin de
Deurne (les os réunis pl. XVI I ) , dans le fossé du ravelin, en face do la fabrique, sur le canal
d'IIérentlials, près de la porte de Turnhout ; tous ces os proviennent de la deuxième et de la troisième
section.
Ils se trouvent dans la couche de sable qui renferme les llctérocètes.
Ils portent les numéros i 132, 1 1 3 8 , 1 L U , 1 1 8 7 , 1 1 8 8 , 1 1 8 9 , 1 1 9 1 , 12 12, 1219.
Genre l 'ROMlOCV.
Les PhiK/ues fossilc-i (/» lyui;, -i" SCI
Nous avons cru devoir proposer ce genre |)our un certain nombre d'os à caractères distincts.
Nous ne pouvons leur donner une place parmi aucune des formes précédentes.
Les vertèbres sont fori allongées et pi'enmmt un cai'actèi'c parliculier; l'humérus a une des lèvres
de la coulisse bicipitale toute droite et compi'imce; le fémur est l'ccourbé, étroit en haiu, très large
en bas. Les iléons sont élevés et droits.
Nous avons l'éparti ces os en deux espèces à peu \)vòs do même taille; Tune d'elles n'osi
représentée que par quelques pièces. Ces Phoques diffèicnl un peu jikis des espcces vivantes
que les précédentes qui proviennent du sable gris et j aune pliocène à Plésiocètes el du sable vert
(miocène supérieur) à Ilétérocèles. Leurs ossements ont élé extraits des sables noirs (diestien) à
Mésocètes qui, par leur faune conrhyliologique, se raccordent à un terme plus ancien de la série
miocène supérieure. Nous appuyant sur l'autorité non contestée de M. Nyst, nous synchronisons
ces sables noirs d'Anvers à Pectunculus piloms aux faluns de la Touraine et aux couches miocènes
du bassin de Vienne. C'est également l'opinion de 31. Mourlon dont nous a \ o n s cité plus haut les
recherches étendues sur les dépôts d'.Vnvers et qui nous a fourni les éléments du classement stratigraphique
des vastes collections que nous décrivons.
PROPHOCA ROüSSliAUI.
{Pl. XVIIl.fig. l-il.)
Digrammo reotiiram les [)ariks Ou sciuclette cic Prophoca liousscaui, cloiu rauteiiv .i dispos-'.
Nous avons dédié cette espèce au colonel du génie Rousseau dont le bienveillant concours a contribué
à fonder un Musée paléontologique d'animaux thalassothériens, qui n'a pas son égal au monde.
Nous en trouvons treize pièces de ce Prophoca : quatre verlèbres lombaires, un bassin avec les
vertèbi'es sacrées, un fragment d'humérus et de radius, un fémur, deux fragments de tibia el un de
péroné.
Nous avons trouvé plusieurs os réunis, trois vertèbres et un sacrum avec les autres os du bassin,
qui nous semblent provenir du mémo animal.
Les trois verlèbres appartiennent à la région lombaire. Les faces articulaires du corps soni disposées
obliquement. Elles sont légèrement creusées vers le milieu. La face inférieure est plus r égulièrement
creusée que ne l'indique la figure 4 de la planche XVIII. Le canal vertébral esl fort lai-ge
et la face supérieure du corps, qui forme le plancher du canal, est légèrement carénée au milieu. Les
apo])hyses transrerscs sont fori larges el la facette articulaire postérieure fort grande.
Les dernières verlèbres lombaires oiïrent encore de pai ticulier, que l'on aperçoit à leur face
inférieure sur les bords du disque, une facette qui rappelle parfaitement les facettes des os en V. Si
ce n'est (|uc ces verlèbres sont en place, on croirait avoir sous les yeux des premières vertèbres
caudales.
L'humérus (fig. 1 - 2 ) se distingue do tous les autres, parce qu'il est plus robuste el plus droit;
sa crête dcltoïdicnne est pou courbée et la face inlerne est à peine creusée, tandis que, dans tous les
auii'cs Phoques, elle présente une fosse profonde. La gouttière bicipitale est aussi moins profonde el
terminée en haut par la grande tubérosilé qui est très forte et élevée. La face postérieure n'est pas
creusée sous le col comme dans les autres genres. L'extrémité inférieure manque , ainsi que la tète.
Nous avons uu radius presque complot (fig. 3). La tête est notablement inclinée en d e h o r s , le
col fort distinct. On distingue, mais faiblemenl, la lubérosilé bicipitale. Son épaisseur est à peine
plus grande vers son boi'd interne que vers le bord ext e rne , du moins à son extrémité inférieure.
Nous ne voyons pas les coulisses |)OHr les tendons. L'os n'est pas complet à son extrémité carpéenue.
Le fémur (lig. 8 - 1 0 ) est fort r ema rquabl e ; il est fort étroit en haut sous le grand trochanter,