
I)I':SC1UPT]0N DES OS S EMEMS FOSSILES DES ENVIRONS D'ANVERS.
première on à une seconde mue et la première a liou chez les Pimiigradcs, comme la première mue
des poils, avaiu lu naissance.
Les dénis incisives déiinitives saperienrcs oui lonr l'orme particulière de selle dans les Olaries
axant leur sortie de l'alvéole.
Les incisives exiornes sont souvent plus fortes que les autres avec une couronne caniniforme el
une racine qui mont re une tendance vers la bifurcation par un sillon longitudinal.
Il n'y a pas de diliérence notable entre les molaires antérieures el les autres ; toutes ont deux racines.
Los osselets de Fouie prcsentenl des diflei'onces très-grandes daus les Phoques en généra! cl
dans les Olaries; ils sont beaucoup plus petits dans ces dernières. Sous ce rapport les IMioqnes
\cri(al)les se rapprochent davantage des Siréniens qui ont les osselets les plus vohunineux. Nous
regi'Cltons de n'avoir pu jusqu'à prosent trouver un os lomporal d'.\m|)hilèrieii fossile pour nons
assurer des caractères de ces osselcis.
La colonne vertébrale se compose de sept vertèbres cervicales, quinze dorsales, cinq lomi)aires
et de onze à seize caudales; i! y a quinze coles s'articulant directement avec le s t e rnum, cinq
indirectement ou pas du tout.
Le corps des verlèbres cervicales^ dans les Olaries sur tout , est Ironqué on biais cl une gr ande
espace les sépare
Le sternum est fort long cl étroit comme celui des aulres carnassiers; il esl composé do huit
pièces dans les Otai'ies, de neuf dans les autres. Les auteurs leur en accordent généralement une
de plus. La première comme la dei'nière de celles du milieu par une forme parlicidière. Le ma n u -
brium esl for t , r appendi ce xiphoïde long et large. Il n'y a pas d'épiphyses aux sternèbres. Blainville
a ligure le sternum de l'O/aria jubatu et n'indique, avec r a i son, que huit os. Nons avons trouve
le même nombre, La première paire de côtes est insérée au milieu du corps de la première sternèbre,
c'esl-à-dire du ma n u b r i um, tandis que les autres cotes s'insèrent toutes entre les sternèbres.
IJlainville a figuré l'os hyoïde dn Morse et du Phoque ordinaire et n'a pas connii, sans doute,
celui de VOiar/a jubatu. Nous l'avons trouvé dans une j eune peau retirée du guano et il a la
conqjosition ordinaire; seulement, le corps lui-même est, comparativement à celui du Morse el du
Phoque c ommu n , notablement plus fort. On voit trois os en avant dans la composition des cornes
et un os en arrière.
Les cotes vériiables ne présentent rien de r ema rquabl e ; les côtes sternales sont à tout âge
cartilagineuses.
Les os du bassin sont placés de manière que le pubis el l'ischion forment un angle aigu avec la
colonne vertébrale. Au fond de la cavilé cotyloïde on voit un quatrième os dans tous les bassins, os
cotyloïdien d'après Sl raus -Durkhe im.
Le trou sous-pubien est fort g r a n d , de forme ovale par suite dn grand allongement de l'ischion
el du pubis.
La symphys e du pubis est située très-loin en arrière , et nous voyons les Loutres, sous ce r appor t ,
occuper le milieu entre les mamniifères terrestres et ceux qui nous occupent.
Les os longs des membr e s sont tous courts, surtout le f émur ; les phalanges des mains et des
pieds sont au conlrairc fort longs; les mains et les pieds dépassenl la longueur des bras et des
avunt-bras, des cuisses el des j ambe s .
Le cubitus des Olaries est terminé inférieuremenl en poinle; celui des aul r e sPinnigr ade s esl tronqué.
Chez tous les Amphiléricns il y a trois os dans la première j-angée du c a rpe ; le premier, le radial,
est formé de la réunion du scaphoïde et du s émi - luna i r e ; le second est h; pyramidal ou mieux le
cubital; le troisième os est un jiysiforme.
La seconde rangée est formée do quali'o osselets ordinaires dont le quatrième représenle deux
osselets soudés.
Les Phoques ont les cinq doigts des membr e s antérieurs el postérieurs terminés pai- des ongles;
les Otaries n'ont pas d'ongles aux doigls des membr e s antérieurs et trois seulement aux postérieurs;
ces ongles sont portés par les trois doigls du milieu. Les deux autres, l'interne et r ext e rne , montrent
à la place de l'ongle une petite dépression, visible à la surface de la peau.
Tout le membr e antérieur des Amphiléricns fait penser à celui des Cétacés; il y a cependant
encore des différences assez grandes el il y en a même d'assez notables enlre les Phoques proprement
dits el les Olaries. Ce ne sont sans doute pas les membr e s qui ont fait penser au professeur
Gegenbaur que les Cétacés se rattachent aux Artiodactyles.
Le pouce est le plus long des doigls; les aulres doigls diminuent successivement, de manière que
le cinquième est le plus pelil. Le pouce a deux phalanges , mais elles sont toutes les deux fortes,
ainsi que le premier métacarpien; les aulres doigls ont chacun trois phalanges.
Il y a une différence assez notable entre les os du carpe des Phoque s proprement dits et ceux
des Olaries; dans ces dernier s , le scaphoïde est très-grand ainsi que le pisiforme, el les quatre
mésocarpiens sont placés avec plus de régularité au-devant de leurs métacarpiens respectifs.
Dans les Otaries, le trapèze est placé à coté du Irapézoïde cl non pas en dessous comme dans les aulres.
Les cinq doigls des Olaries ont à peu près la même longueur aux membr e s postérieurs, tandis
que ceux des Phoques diffèrent notablement entre eux sous ce l'apport; le doigt interne el l'externe
sont les plus longs, le second et le quatrième les plus courts; le troisième, celui du milieu, est le
plus court de tous.
L'astragale a sa surface tibiale creusée en poulie dans les Olaries, relevée en dos-d'àne dans les
Phoques; il est pourvu en avant et en dedans d'une apophyse qui lui donne une certaine l a r g e u r ;
il se dislingue facilement de celui des Olaries.
Les Otaries ont la dernière phalange des membr e s pectoraux fort élargie.
L'os pénial de plusieurs espèces est connu depuis longtemps. Celui du Morse a été pris autrefois
pour celui de la Baleine à cause de sa dimension et c'est ce qui u fait dire par e r r e u r , à plus d'un
naturaliste, que la Baleine a un os pénial Cet os est toujours fort grand relalivcment k la taille
de l'animal; il esl plus ou moins courbé et sa face inférieure est sillonnée dans toute sa longueur
pour le canal de l'urèthre. A sa base il est plus large qu'au sommet qui est tronque. On peut dire
que chaque espèce a, comme les aulres c a rna s s i e r s , un os pénial propre. Nous connaissons celui
du Morse, de VEumelopias Stelleri, de YOlaria jiibalu, j e u n e et adulte, du Slemrhynchus Icplonyx,
du Pagophiius groenlaniUcus, du Callocephalus vituUnus et du Phoca ponlica. Blainville a figuré,
pl. VI I , celui du Morse, de rOto-m yîikiffl.? et d'un j e u n e Callocephalus vituUmis. M. Allen a
liguré celui de VEumelopias S teller i (-).
Nous avons eu l'occasion d'étudier celui du Pagophiius groenlandicus qui est énorme , fort comprimé
et fortement courbé ; celui du Callocephalus viudîmis qui est, au cont r a i r e , droit el a r rondi ,
semblable à celui du Stenorhynehus leptonyx-, ce dernier est conservé au squelette du Muséum Â
Paris. Nous avons trouvé l'os pénial de VOlaria jubala dans le guano du Pérou. Il est a r r o n d i ,
droit et sans renllement sensible à sa base. Nordmann fait mention de l'os pénial de Phocaponiîca,
mais il ne le figure pas, ce que nous regrettons. D'après ce qu'il en dit, il se r approche plus de
celui de YOlaria jubafa, figuré par Blainville, que de celui du Phoca vituUna.
Les os principaux qui traduisent le mieux les caractères propres des espèces et que l'on pour -
rail appeler ca.'acléristiques, ce sont l'astragale e l l e c a l c anéum, l'os iliaque cl le fémur .
oduite par Gegeiibauer dans son (') Celle cn-ünr est cncorc remarquable Manuel d'anatomie comparée,
idiiiipar Carl Vogt, p. 8 « .
C - ) (hl thc cared Seals, wüh an accoimt of the Norlheni Für Seah, by Caplam Charles Ih
OF TUE M OK CojiP. ZooLunv, Jl.vLiVARD CoLLECE. Cambridge, Mass. Vol. H, n" 1. Bei