
u DESCUlPTlOiN DIÌS OSSEMEXl'S FOSSILI Ì S DES ENVIRONS D ANVERS. m
cxpi-inia l'opinion, que cet animal lient d \ i n e mani è r e ovlcleHle du Ph o q u e à lrom[)e (.Vitcroc/i/»»s
proboscideus). Nous ne pouvons pa r t age r cel avis. Ce n'est pas seulement par le nomlire d'incisives
que les xlluchlhoritiin dilTàmil îles .yacrocliinus, mais c'est surloiU par la Ibrmo, la g r a n d e u r et la
direction de leurs trois sortes de d é n i s , par l'angle que l'orme le bord inlorieur de Tos vers le
milicti de sa longueur, pa r l'énorme Irou mentonui e r et , e n f i n , par l'étoiulue considérable de lu
symphyse. Celte s ymp h y s e occupe u n e é l endue presque égale à lu moitié de la longueur de l'os,
comme on ¡»eiil le voir p. XI, lig. 1.
Nous t rouvons à Anve r s trois os qui peuvent fort bien provenir d'un même s t e rnum. Le plus
grand a un diamètre de qua r ant e - c inq niillimetres et une longueur de biiil centimètres. L'os est
parfaitement circulaire. La seconde pièce est un peu plus longue et plus étroite et !a troisième est
encore un peu plus é t roi t e , mais peu dilTérenle pour la longueur .
Nous avons d e u x h umé r u s , à peu près de même taille et provenant évidemment de la même
espèce. Ce sont deux h umé r u s gauches. L'un des deux est complet (pl. I I I , iîg. 1 - 2 et pl. IV,
fie. 1 - 2 ) : il me sur e qua r ant e - l roi s centimètres et demi de longueur et soixante-quinze millimètres
de l a rgeur dans la région la plus étroite.
La tète repose sur un col véritable. Le gr and tuber cul e s'élève au-des sus de la tête et se prolonge
par u n e forte crête jusqu'ù la cavité coronoïde. Le petit tubercule forme une eminenc e assez forte,
de mani è r e qu'il s'établit une gouttière profonde dont le bord ext e rne constitue une véritable crête.
C'est de Thumé rus de Morse q u e cet os se r approche le plus.
La partie inférieure d'un aut r e h umé r u s ne diiîère que par u n e taille un peu moins forte (pl. III,
tie. 3 - 3 ) . La dimension est en rappor t avec le c r âne et les autres os; la poulie me sur e en travers
quinze centimèires e t , dans notre squelette de ¡\Iorse de Groenl and, cette même poulie ne me sur e
que sept centimètres. Cet os long a donc à peu près le double de celui de l'espèce vivante et l'on voit
également la lèvre externe de la coulisse bicipilale se pe rdr e tout près de la poulie.
L'épilrochîée est é n o rméme n t développée et son contour est semblabl e également au sien.
Le canal s i ipr a - condyloïdi en, pour le passage du nerf cubital, ma n q u e ; nous ferons r ema r q u e r
qu'on ne le voit ni chez le Morse ni chez les Otaries.
La surface articulaire trochléenne est légèrement échancr ée au mi l i e u ; elle a un peu moins
d'étendue en haut eur , en avant qu'en arrière. Le bord libre de la surface articulaire en arrière est
presque droit, t andi s que ce bord est a r rondi chez le Morse.
La cavité ol é c r àni enne est large et peu profonde et la cavité coronoïde est encore moins prononcée.
Une poulie d ' h umé r u s , qui ne peut appa r t eni r qu'à ¡'animal dont nous nous occupons, a élé trouvée
au milieu de vertèbres de Cétacés; le hout inférieur de l'os seul est conservé. Il est si volumineux
que l'on a pu croire un instant qu'il provenait de quelque gr and Célodonte dont les surfaces articulaires
étaient corrodées. La poulie a un centimètre de plus en largeur que celle de l 'humé rus complet.
Une partie supé r i eur e de Radius est conservée et mont r e toute sa surface articulaire (])|. IV,
iig. 5 - 6 ) . Le col est peu distinct. La tête de l'os i)résente u n e cavité, plnlol ovale que circulaire,
divisée p a r une g r a n d e surface creusée et u n e petite surface inclinée en deliors. La tète de l'os
mesure s ept centimètres et demi de lai'geur.
La partie inf é r i eure du cubitus (pl. II, fig. S) est propor t ionné e an volume du radius. Elle est
terminée en pointe et à peu de distance de son exl r émi té a une épaisseur de qua t r e centimètres.
Une partie du bassin est conservée (pl. V, fig. 5) et Ton peut estimer le di amè t re de la cavité
cotyloïde à dix centimètres. C'est u n e portion d'ischion dans un trop mauva i s élut pour mériter
une description. Nous avons s eul ement ii faire r ema r q u e r que, ma lgr é la taille, la soudur e ne devait
pas être complète avec les autres os du bassin.
Un f ému r complet (pl. V, fig. S) se fait r ema r q u e r pa r de s caractères qui le r approchent beaucoup
de celui des Otaries. Il a vingt-sept centimètres en longueur et neuf centimètres en largeur ver s
le milieu du corps. Il a de quatorze à quinze centimètres de l a rgeur aux c o n d y l e s , et s eul ement
quatre centimètres d'épaisseur.
La tête est volumineuse et très-nettement séparée pa r un col court et cylindrique (]ui s'unit au
corps en formant un angle obtus. Le gr and trochanter est fort large, moins élevé que la tele et sans
cavité (rochanli-rifjite. Celte cavité existe au contraire dans les vrais Phoque s . Le petit irochuiUe7- ne
consiste que dans u n e tubérosité r u g u e u s e , qui lait légèrement saillie sur le bord int e rne , ver s le
tiers antérieur de l'os.
Lu face antérieur e du corps est l égè r ement b omb é e , tandis que la face postérieure est ondulée
par une dépression qui pr end naissance sous le gr and Irochanier et se perd sous le petit.
Les deux condyles sont fort bien ma rqué s , mais c'est à peine si r i n l e r n c est plus saillant que l'autre.
La surface articulaire, correspondant à la rotul e , est fort large et séparée de la surface articulaire
des condyl e s , correspondant au lihia. Le s condyles mont r ent ent r e eux une Corte é chanc rur e .
Les deL.x condyles sont fort peu saillants, surtout si on les compa r e aux condyl e s des Ph o q u e s
véritables. C'est un caractère propre aux Otaries.
Un fémur d'un animal de la taille du Morse a été recueilli dans le crag en Angl e t e r r e , à I l appisburgh
(Norfolk), miiis nous ne savons s'il provient de Trichecodon ou iVAlmiUkertum. Il est
déposé au Drilisli Museum.
Nous possédons la moitié supérieur e d'un tibia gauche (pl. VI, fig. 1 - 3 ) , dont les car actèr e s se
rapprochent beaucoup des Otaries. L'extrémité supé r i eur e présente les deux surfaces articulaires
correspondant aux condyles du f émur et sont séparées par u n e profonde é c h a n c r u r e qui n'est ni
celle du Morse ni celle des Otaries. Ce tibia me sur e douze centimètres de largeur d'un bord à l'autre
des surfaces articulaires et me sur e encore huit centimètres ver s le milieu de la di aphys e . Aussi cet
os est plus droit et plus massif que dans les Mor s e s , les Otaries et les Ph o q u e s ordinaires. Il n'est
pas creusé en haut conmic chez ces de rni e r s .
Le tibia gauche d'un j eune individu est représent é planche V, f igur e S.
Nous avons deux pé roné s , mais dans tous les deux la moitié supé r i eur e est pe rdue . Cet os .a
deux centimètres de diamètre.
L'astragale et le calcanéum sont deux os fort intéressants qui dénotent à eux seuls la g r a n d e
différence qui existe entre les espèces terrestres comme les Otaries et les Ph o q u e s aquat iques.
Nous avons deux asiragales droits (pl. VI , lig. 4) : ils me sur ent vingt et un centimètres dans
leur plus gr ande longueur ; la face supérieure est fort l a rge , légèrement creusée au mi l i eu, au lieu
d'être carénée comme dans les Phoque s véritables; la tète de l'os est fort l a rge , t r è s -bombé e et se
sépare du corps par une profonde échancrur e . Le col est étroit r e l a t ivement à la surface articulaire.
A la face inférieure, les deux faces articulaires sont séparées l'une de l'autre pa r un profond sillon.
Cet os, comparé ù l'astragale de Morse vivant, est not abl ement plus massif dans tous ses détails et
la face articulaire, correspondant au scaphoïde, est be aucoup plus étendue. Le talon est brisé. Il y a
des dilTérences assez gr ande s dans le sillon du milieu.
Un premier métacarpien gauche (pl. I l , fig. 0) se fait r ema r q u e r pa r sa dimension : il a vingt
centimèlres de longueur et sept centimètres de largeur à son ext r émi t é.
Nous avons reconnu de plus un mélatarsien du pouce dr oi t , a c compagné des d e u x mélatarsiens
qui suivent; un de ces os me sur e seize centimètres en longneui' et sept centimètres ù sa base.
On a aussi trouvé des phalange s complètes de cet animal cl u n e de ces pha l ange s ne me sur e pas
moins de vingt centimèlres eu longueur et sept centimèlres cl demi de d i amè t r e , en haut dans sa
plus gr ande largeur.
Le cerveau a élé moulé par les soins de M. De Pu uw, et nous pouvons par là apprécier les
aifinilés des Alachlhcrnun avec les autres Ampli itérions.