
^ ^ DESCRIPTION DE S OSSRMENTS FOSSILES
En 1 8 7 / , , on a t nmv é à Aniiis, pa-scle Or r i skokbvik, rnandil.ulc de i S \>mh de long qui
sc r appor l c , s ans doute, à ce mOmo animal. Elle no por(o pas en dessous le sillon des vraies
Baleines. Nous l'avons ékKlioe au Musée de Slockholni.
C'est sur,out le soul èvement d 'We v a i l a , en Suéde, qui a beaucoup occupé les ^.-.olo.ues
cause lies coquilles arctiques que les couclies r e n f e rme n l .
Il est probabl e qu e ce sont ces soulèvemenis qui ont formé diliérents lacs cl, ent.'o autres deux
lacs à 3 0 0 pieds au-de s sus du niveau de la lîalliquo, qui r e n f e rme n t encore a n j o n r d ' b u i des
crustacés ma r ins de la mov arctique cl de la Raltique ( ' ) .
En d e h o r s de l'Europe, nous trouvons éga l ement des exempl e s de ces soulèvements e.i Afrique ,
eu Amé r ique et j u s q u ' e n Australie.
A Tr ipol i , quelques mèiros au-de s sus du niveau actuel de la Méditen-ance, on a recueilli, il y
a quelques a n n é e s , des os d'une Balénoptère voi s ine , si pas i d e n t i q u e , à respèeo qui f r équeni è
encore la Méditerranée. Ces os sont déposés au Musée de Bi'uxclles.
f l i c région cervicaJe de Cachalot a été recueillie, dans ces de
rOiied-Gei- en Algérie.
liers temps, sur la rive gauche do
Nous avons vu plus liant que, dans la Caroline du Sud, non loin do Charleston, on a
Duvé, dans
stodon cl de
des phosphate beds, dos restes de Célodontes mêlés h des dents de Mégaihériuni, de
Cheval. Le idy a lait mention d'un dépôt semhlahl e formé de rostres de Ziphioïdes, que l'or
ne
sont a c compagné s de s aur a i t di s t ingue r de ceux des sables d'.Vnvcrs et débris de Morse et de
Cétacés he rbivor e s (-),
Le capitaine lîaifield a vu, près de Québec, des soul èvements de 13 à GO nièires au-dessus du
Saint-Laurent el dans les couche s soulevées il a r e connu plusieurs coquilles arcliques. Dans le golfe
actuel vivent des Mollusques lout différents.
A la Nouvelle-Orléans, à IGO milles de la côte et à 73 pieds au-dessus du niveau acluel de la
mer, on a trouvé un squelette de Megapteru dont la (été a été r eprodui t e par la photogr aphi e .
Meyen r appor t e qu'au Pé rou, dans le voisinage d'Arica, on t rouve sur les cotes, à 3 0 et i .0 pieds
de h a u l e u r , des restes de g r a n d s Cétacés qui pour r a i ent bien être poussés à cette haut eur , d'après
lui, p a r des ma r é e s ext r aordina i r e s (•>).
Il y a eu aussi des soul èvemenis de t e r r a ins r e n f e rma n t des restes de Cétacés qui appa r t i ennent
à une époque be aucoup plus ancienne , c omme la Balénoptère de Bologne, trouvée à 2 4 7 mètres
au-dessus du niveau de l'Adriatique.
Nous ne parlerons pas des restes de Célacés trouvés dans des cavernes à còle d'os s ement s de
Mammifères terrestres , par la raison qu e l'on peut s impl ement inférer de leur présence que leur
enfouissement est r e l a t ivement r é c ent (•').
En r é sumé , les Cétacés fossiles dans le Nord connue dans le Midi de l 'Europe ne font leur a p p a -
rition qu'à ia fin du miocène et pr ennent un gr and déve loppement au début de la période
pliocène.
Au Nord comme au Sud, en Amé r ique comme en Europe , des Célacés qua t e rna i r e s se mont r en t
en place et ne diffèrent g u è r e de ceux qui vivent encore dans nos mers.
Dans l'ancien comme dans le nouve au mo n d e , plusieurs de ces ossements ont
(') Le Gammurncanilius lorica tus (mer Aroliqtie), le Ponlopon
ciitojiuic, ninsi qtie le Cummams cimcelloïdes, t|
(-) Jus. L K I D Ï , Description of verlebvals rema
1877.
(3) Reise um dio Erde, I, p, 43.).
(') E. RI V I È R E , Comptes rendus..., IG août 187.^; Pi.wuo, La caverne cVAbuink, I Î,;VIE SCI
soulevés à de;
: (Huliit]no), (les .M'jaù rcliclu, des Idothea
l aussi dans le hic tiaikd,
hicßn from the p/wsphale (teda of Saud Curoiinu, I'liihuleliih
, oci. 187«, ,>.
DES ENVIRONS D'ANVERS. 5(,
coiuaines de pieds au-dessus du niveau actuel de la me r el à une distance plus ou moins g r a n d e
des cotes actuelles. ^
Ces ossements indiquent , dès le début , l'existence des même s type s qui se sont perpétué s .jusqu'aujourd'hui.
Les Squa lodons seuls, en les considérant comme véritables Cétacés, ont compl è t ement disparu.
Les pr emi e r s Célacés sont des Célodontes et ces Célodontes sont à longues syn.phys e s . Les Cétodonles
ont été a compagné s de Zipbioïdes qui ont pris b r u s q u eme n t une é n o rme ext ens ion. Les
Zipbioïdes actuels ne sont que de faibles restes de celte ant ique famille.
Les pr emi e r s lîalénides ont fait leur apparition avec les aulres Cétacés; les pr emi e r s sont les
Balénoptères, les d e r n i e r s , les vraies Baleines. On peut dire que, coni r a i r ement aux a n ima u x
lerrestres, le développement en taille a cont inué jusqu' à l'époque actuelle.
On trou^•ehien peu d'ossements de Cétacés qui approchent de la taille de nos Balei
moins des espèces qui vivent dans notre hémi sphè r e . A l'exception des Bakonoplera roM
en dirons aut ant des Dalénoplères.
es, du
, nous
MER MIOCÈNE.
A l'époque où les Célacés ont fait leur appa r i t ion, les me r s d'Europe n'étaient pas séparées les
unes dos autres comme elles le sont a u j o u r d ' h u i .
La nier du Nord communiqua i t avec la Baltique en passant sur une partie du nord de
I Al l emagne et l'on voit des ossemenis de ces a n ima u x ma r i n s semés dans les terrains de la même
epoque, depuis les envi rons d'Anvers jusqu' au Schi c swig-Me ckl embourg, et l'ile de Syll
Sur les bords de la me r Baltique, il y a un g r a n d nonibre de localités où sont e nLr r é s des ossements
de (oules les dimens ions et de diverses époques.
On en trouve s u r la còte méridionale de la Suède depuis Momel j u s q u ' a u x envi rons de Gotbenbourg.
De l'autre còle, nous pouvons signaler en Angl e t e r r e les côtes des duché s de Norfolk el de Suffolk
<J«i .. étaient à celte époque que la continuation des cotes de Belgique. La me r du Nord n'avait pas
encore envahi la .Manche.
A la fin de l'époque mioc ène ou dans le cour ant du pliocène, sans passer par le détroit de la
Manche, la me r du Nord s'étendait j u s q u ' a u golfe de Gascogne et la Méditerranée. On voit une
analogie h. ippant e ent r e les Cétacés que ces forma t ions tertiaires r e n f e rme n t
M. de Mortillel ne t rouve du miocène ma r in qu e dans le Calvados el ne croit pas à cette c omnumicalion
de la me r du Nord et de la Méditerranée à l'époque miocène.
Quant a la profondeur de cette me r au fond de laquelle s'est déposé le diestien f e r rugineux
G. S. Br a d y , qui a fait une étude particulière des Os l rocode s , a s sur e que la profondeur de la me r
dans laquelle ces Crustacés ont vé cu, n'est probabl emen t pas mo i n d r e de quinze à vingt br a s s e s fO.
\ a-t-il eu un c h a n g eme n t b r u s q u e qui a ma r q u e la lin de l'époque d i e s t i e n n e ? Nous ne le
croyons pa s ; aut ant la f aune est changé e du rupelien au dieslien, aut ant elle est s embl abl e du
jesuen au sable veri. Il est vrai, les Squalodons ont di spa ru, les Da u p h i n s à longue s ymp h v s e ont
dnnmue en n omb r e ; les Ph o q u e s et les Ziphioïdes sont devenus plus n omb r e u x , ma i s les My'siicètes
se sont mamt e n u s en modifiant surtout la sur f a c e ar t i cul ai r e de leurs mandibul e s . Ce sont les
lotei^celes q u . Ioni leur apparition et qui sont assez variés pour que nous a y o n s été obligé de
les repartn- en plusieurs espèces différentes.
Ce qui ressort clairement de lu compa r a i son de ces débr i s , c'est que les pr emi è r e s Baleiues
(I) Tram. Zool Soc,, vo!. X, pari, 8. Lmulros, 1878.